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L'histoire de chacun dépend-elle de l'histoire de tous ?

Publié le 08/02/2004

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Toute l'histoire prend son sens dans la réalisation de l'Esprit, c'est-à-dire de l'État. Hegel évoque la « ruse de la raison » qui fait avancer l'histoire malgré elle. Certains parleront de destinée, voire de providence. En ce sens, Cournot étudie « la raison des événements qui finit par prévaloir sur les caprices de la fortune et des hommes ». Autrement dit, le déterminisme historique énonce que l'histoire individuelle n'est que le produit de l'histoire collective et que les destins historiques ne sont que la résultante d'une causalité qui échapperait aux grandes figures de l'histoire. [II. De la nécessité de sauver la liberté de l'homme et de redonner un sens à l'histoire individuelle et collective] Affirmer que l'histoire de chacun ne dépend que de celle de tous revient à nier, d'un coup, le caractère noble de l'homme, sa volonté, sa liberté, son choix. Si l'action individuelle n'est que le produit d'un déterminisme sociologique, alors l'homme n'a plus de mérite à entreprendre une quelconque révolution. Réduire l'initiative, l'engagement à un déterminisme historique revient immanquablement à refuser tout sens à une quelconque démarche individuelle. Rappelons-nous avec Jean-Paul Sartre que l'homme est pourtant un être de projet.
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« «La classe ouvrière sera révolutionnaire ou ne sera pas» - Marx RAPPEL: La dictature du prolétariat chez MarxLe passage du capitalisme au communisme se fait par un acte révolutionnaire:comme le prolétariat constitue l'immense majorité de la population, il devraittriompher aisément de la bourgeoisie, mais comme celle-ci truste tous lespouvoirs (économique, industriel, financier et militaire, etc.), Marx pense quepour supprimer les structures de l'Etat capitaliste, une dictature transitoiresera nécessaire.

Durant cette brève période, un pouvoir autoritaire devra enfinir avec le mode bourgeois de production (propriété privée, exploitation del'homme par l'homme, etc.

«La classe ouvrière sera révolutionnaire ou ne sera pas» : ce qui constitueune classe sociale, c'est une communauté d'intérêts, mais aussi la conscienced'appartenir à une même classe — or, cela est impossible dans les sociétésrurales où les individus sont isolés, et donc ne se perçoivent pas commenombre d'un tout.

Seul le système moderne d'organisation de la société — quirepose sur l'industrialisation et la concentration des hommes, rend possiblecette prise de conscience.

Le prolétaire, c'est l'homme qui incarne — parcequ'il n'a rien — le désir le plus profond d'humanité.

On peut supposer que,malgré les crises diverses, son niveau de vie augmentera, car, d'après le Capital, le prix de toute marchandise est déterminé par la quantité de travail nécessaire à sa production — et letravail humain a lui aussi une valeur déterminée : le salaire correspond à ce dont l'homme a besoin pour se nourrir,fonder une famille et, en somme, reproduire sa force de travail.

C'est la société qui détermine en fonction de sesrichesses et aussi de critères idéologiques le minimum vital.

Il n'est donc pas exclu que ce minimum vital atteint, leprolétaire se satisfasse de sa condition.

C'est ici qu'apparaît l'inspiration morale de cette philosophie : l'homme ne vitpas seulement de pain, mais de dignité, et cette dignité n'est pas celle d'un individu isolé, mais celle de l'homme quivit dans une société parmi d'autres.

L'impératif moral devient alors de lutter contre un système qui exploite l'homme;la dictature du prolétariat aura un sens aussi bien scientifique que moral : établir une société où l'organisationrationnelle du travail, l'appropriation collective des moyens de production constitueront le prélude d'une sociétévraiment humaine où l'homme sera réconcilié avec lui-même et avec les autres, riche de tous les biens et de tout lesavoir accumulés par l'humanité tout entière. Considérons à présent le sens de la destiné humaine : si vraiment l'histoire de chacun dépendait de l'histoire detous, alors le cours de l'histoire serait régulier, semblable à une mécanique qui avancerait régulièrement, quelles quesoient les initiatives individuelles.

Pourtant, on observe que le hasard intervient dans l'existence de l'homme et del'humanité au même titre que l'imprévisible.

Si tout était déterminé, ces deux concepts seraient inexistants ; or ilssont récurrents dans l'histoire de l'homme.

Que doit-on en conclure ? Faut-il y voir la marque d'une liberté totale del'homme et de son libre arbitre ?. »

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