L'HISTOIRE: méthode

« puis il les regroupera dans leur ordre chronologique et en degageant les rapports de causes a effets.

C'est la synthese historique ; - accessoirement, it cherchera a faire ceuvre d'art pour se faire lire ; - it s'interessera an seul passe, a la fois pour des raisons techniques (il faut le temps de retrouver le plus de documents possibles), et psychologiques (il faut laisser s'endormir les passions). Double orientation de l'histoire : Ce travail preparatoire peut mener a deux resultats assez differents - ou l'histoire restera purement narrative , encore que tons les historiens narrateurs aiment a tirer des legons des evenements et a en interpreter le deroulement a la maniere d'une a philosophic de l'histoire D.

Voir plus loin les .cas d'Augustin Thierry et de Michelet. - ou l'historien, re flechissant sur les faits qu'il a etablis en tirera des conclusions.

C'est l'histoire philosophique, plus interessante que la precedente, mais plus dangereuse, car, de la meilleure foi du monde, l'historien pent se laisser emporter, par la seduction des theses qu'il soutient, a a solli- citer doucement les textes a, comme disait Renan en faveur de ces theses, et manquer ainsi a l'impartialite. Petite histoire de l'histoire : Au XVIe siècle, l'histoire est assez partiale :dite d'une profusion de memorialistes de talent : Branteme, Ma ntluc (capitaine catholique), Agrippa d'Aubigne (capitaine protestant), on compte aussi : - des chroniqueurs de l'histoire contemporaine : Jean Molinet, historien des duos de Bourgogne, Claude de Seyssel, Robert de la March, Guillaume du Bellay, La Popeliniere, de Thou (qui ecrit encore en latin). Au XVIIe sieele, histoiremoralisatrice etlitteraire. Lit encore les memorialistes ne manquent pas : Tallemant, l3ussy, de Retz, (l'un 'des chefs de la Fronde), Dangeau, La Rochefoucauld et surtout Saint-Simon (1675-1755), duo et pair de France, et it& aPr de Petre, attache au parti du duo - puis il les regroupera dans leu-r ordre chronologique et en dégageant les rapports de causes à effets.

C'est la synthèse historique ; - acce~soirement, il cherchera à faire œuvre d'art pour se faire lire ; - il s'intéressera au seul passé, à la fois pour des raisons techniques (il faut le temps de retrouver le plus de documents possibles), et psychologiques (il faut laisser s'endormir les passions).

Double orientation de l'histoire : Ce travail préparatoire peut mener à deux résultats· assez différents : - ou l'histoire restera puremeQ.t narratiPe , encore que tous les historiens narrateurs aiment à tirer des leçons des événements et à en interpréter le déroulement à la m\lllÏère d'une • philosophie de l'histoire •· Voir plus loin les .cas d'Augustin Thierry et de Michelet.

- ou l'historien, réfléchissant sur les faits qu'll a établis en tirera des conclusions.

C'est l'histoire philosophique, plus intéressante que la précédente, mais plus dangereuse, car, de la meilleure foi du monde, l'historien peut se laisser emporter, par la séduction des thèses qu'il soutient, à • solli­ citer doucement les textes •, comme disait Renan en faveur de ces thèses, et manquer ainsi à l'impartialité.

Petite histoire de l'histoire : • Au XVI 8 siècle, l'histoire est assez partiale : à.

côté d'une profusion de mémorialistes de talent : Br!Ultôme, MonUu.c (capitaine catholique), Agrippa d'Aubigné (capitaine protestant), on compte aussi: -des chroniqueurs de l'histoire contemporaine:: Jean Molinet, historien des ducs de Bourgogne, Claude de Seyssel, Robert de la Marck, Guillaume du Bellay, La Popelinière, dé Thou (qui écrit eneore en latin).

e Au XVIIe siècle, histoire moralisatrice et littéraire.

Là encore les mémorialistes ne manquent pas : Tallemant, Bussy, de Retz, (l'un 'des chefs de la Fronde), Dangeau, La Rochefoucauld et surtout Saint-Simon (1675-1755), duc et pair de France, et très ftA• de l'être, attaché au parti du duo. »