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l'histoire : une histoire ou des histoire ?

Publié le 19/11/2005

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histoire
- Si l'histoire est une, notons qu'il y a, généralement, progrès dans l'histoire ainsi considérée. Ainsi en est-il dans la philosophie de l'histoire de Hegel où le devenir historique ne cesse de se simplifier et de se clarifier. Tout modèle historique s'avère supérieur au modèle précédent. L'histoire conçue comme un tout est liée à l'idée de progrès. Chaque changement spirituel est un progrès, même si se manifestent parfois des reculs à travers des périodes de barbarie.- Si l'histoire est une, elle est rationnelle, comme nous l'avons déjà noté. Elle possède une logique interne et ne se ramène pas à une accumulation d'événements sans finalité. Rien de fortuit. Tout se passe rationnellement, en des relations de cause à effet où se tisse l'Esprit absolu.- Si l'histoire est une, elle forme, non seulement un progrès rationnel, mais également un tout.

En première analyse, c'est comme plurielle et multiple que l'histoire se présente à l'observateur. En effet, quel que soit le sens retenu du terme histoire — soit comme étude s'efforçant de connaître le passé humain, l'histoire subjective, soit comme réalité historique objective — nous remarquons qu'il y a des discours historiques et des événements singuliers et divers. L'histoire nous frappe par son morcellement et sa fragmentation.  Néanmoins, le morcellement historique se révèle peu satisfaisant pour l'esprit en quête d'unité et d'intelligibilité, objets suprêmes de recherche de la raison humaine.  Le problème essentiel soulevé par le sujet est donc le suivant : l'histoire peut-elle échapper au morcellement? Il s'agit de voir si, au-delà des divers récits historiques et des faisceaux d'événements particuliers, nous laissant dans l'éparpillement analytique, une histoire globale et unitaire peut être posée et même requise.  

histoire

« son ordre rationnel, de son but et de son terme.

Ainsi Hegel peut-il écrire : tout ce qui est réel est rationnel, toutce qui est rationnel est réel.

L'idée fondamentale de Hegel est que la raison gouverne le monde. Ce qui estrationnelest réel etce qui estréel estrationnel.(Principesde laphilosophiedu droit) Cette phrase a donné lieu à bien des débats.

S'agit-il d'unejustification de l'ordre établi et du réel ? En réalité, Hegel lui-mêmesouligne que la phrase peut aussi signifier que tout ce qui estrationnel doit être.

Il s'agit surtout de dire que la philosophie estcompréhension du réel et non la "construction d'un au-delà qui serait (...) dans l'erreur d'une façon de raisonner partielle et vide." La Raisongouvernele monde.(LaRaisondansl'histoire) Selon Hegel, l'histoire est rationnelle.

Certes l'histoire apparente nousmontre le spectacle de la violence et du désordre mais il faut seréférer à l'histoire profonde qui manifeste la Raison.

Celle-ci n'est pasun principe purement individuel mais une puissance spirituelleimmanente à l'Univers.

Elle utilise comme instrument les passionshumaines.

Hegel nomme cette utilisation "la ruse de la Raison" 3.

Caractères de la conception unitaire.

Ses difficultés Ce que nous a apporté la conception de l'histoire globale — qui est celle de Hegel, mais aussi, par exemple, de Marxou d'Engels —, paraît, de prime abord, considérable.

Cette vision d'une histoire globale véhicule l'idée de progrès,celle de rationalité et celle de totalité.— Si l'histoire est une, notons qu'il y a, généralement, progrès dans l'histoire ainsi considérée.

Ainsi en est-il dans laphilosophie de l'histoire de Hegel où le devenir historique ne cesse de se simplifier et de se clarifier.

Tout modèlehistorique s'avère supérieur au modèle précédent.

L'histoire conçue comme un tout est liée à l'idée de progrès.Chaque changement spirituel est un progrès, même si se manifestent parfois des reculs à travers des périodes debarbarie.— Si l'histoire est une, elle est rationnelle, comme nous l'avons déjà noté.

Elle possède une logique interne et ne seramène pas à une accumulation d'événements sans finalité.

Rien de fortuit.

Tout se passe rationnellement, en desrelations de cause à effet où se tisse l'Esprit absolu.— Si l'histoire est une, elle forme, non seulement un progrès rationnel, mais également un tout.

C'est le mouvementde l'Esprit dans sa totalité qui éclaire les différentes histoires, ou plutôt les différentes parties de l'histoire.Donner une unité et un sens à l'histoire répond à un besoin d'intelligibilité.

La conception de l'histoire globaletémoigne de la volonté humaine d'intégrer sa destinée dans un tout historique intelligible, qui lui donne sens.Néanmoins, le concept d'histoire une a perdu une grande partie de sa validité de nos jours.

Parler d'une histoire,c'est parler du progrès humain, c'est espérer une humanité raisonnable dans un monde raisonnable.

Le XXe siècle acruellement démenti cette espérance du XIXe siècle.Par ailleurs, le concept d'une histoire peut receler des dangers politiques évidents, si certains légifèrent à partird'une philosophie de l'histoire et veulent imposer leurs normes. 4.

Des histoires L'histoire contemporaine répudie catégoriquement le concept d'une histoire une.

Il n'existe pas une histoire uniquedans laquelle s'organiseraient des événements liés dans un sens unique, mais des histoires multiples.

De nos jours,l'histoire n'a plus la fonction totalisante qui lui était dévolue chez Hegel ou chez Marx.

Ainsi commencent à s'effacerle thème et la possibilité d'une histoire globale.L'histoire globale correspondait pleinement à ce que Hegel cherchait à déterminer.

Il s'agissait de restituer la formed'ensemble d'une civilisation et de relier cette forme d'ensemble elle-même à la configuration générale de l'Esprit.Ainsi, recherchait-on, dans cette perspective, le visage d'une époque, ce qui unifie, par exemple, la peinture «maniériste », au XVIe siècle, et les mentalités ou les habitudes de ce temps.

Hegel et les philosophes de l'histoireune supposaient donc qu'existent entre tous les phénomènes un système de relations homogènes (l'Esprit unifie uneépoque).

Au contraire, l'histoire contemporaine veut s'en tenir à des histoires : structures économiques, habitudestechniques, comportements politiques constituent des domaines qui ne peuvent être reliés.

L'histoire nouvelle opèreainsi en fragmentant des séries indépendantes et dispersées, à la différence de Hegel.

Ces séries dispersées, elle netente nullement de les relier ultérieurement au mouvement général de l'Esprit.

Ainsi retrouvons-nous des histoiresqui, néanmoins, ne constituent pas absolument une poussière éparpillée puisque certaines relations peuvent êtredécrites entre les différentes séries.

Par conséquent, nous ne parlerons pas de la cohue bigarrée de l'histoire, maisde séries reliées selon un certain nombre de relations éventuelles.Ainsi, le champ méthodologique de l'histoire s'est affranchi de l'histoire une, de « ce qui constituait, naguère encore,la philosophie de l'histoire, et des questions qu'elle posait (...

sur la possibilité de découvrir ou de constituer un sens. »

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