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L'historien est-il un artiste ou un scientifique ?

Publié le 14/05/2012

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scientifique

Dans le langage kantien, est pure la connaissance qui ne doit rien à l'expérience. Ainsi, les mathématiques sont des sciences pures, leur objet étant indépendant de l'exprrience. Dans les malhématiqurs elles-mêmes, on oppose parfois les mathématiques pures (arithmétique et algèbre) aux mathématiques appliqures (géométrie et mécanique), dans lesquelles des données essentielles (temps et espace) sont imposés par l'expérience...

scientifique

« LES MÉTHODES 257 dons-leur que cette discipline ne réalise pas la notion de science au même degré que les mathématiques ou la physique, mais reconnaissons aussi que l'historien peut légitimement être considéré comme un savant : tn à cause du but de sa recherche, qui est de connaître et de comprendre; 2° à cause de sa méthode, qui comporte toute la rigueur el toute la logique dont les faits historiques sont susceptibles.

b) Au contraire, on hésitera à faire de 1 'histoire une science pure, tout d'abord parce qu'on ne voit pas bien ce qu'il faut entendre par cette expression.

1° Dans le langage kantien, est pure la connaissance qui ne doit rien à 1 'expérience.

Ainsi, les mathématiques sont des sciences pures, leur objet étant indépendant de 1 'exprrience.

Dans les malhématiqurs elles­ mêmes, on oppose parfois les mathématiques pures (arithmétique et algèbre) aux mathématiques appliqures (géométrie et mécanique), dans lesquelles des données essentielles (temps et espace) sont impm:res par 1 'expérience.

- L'histoire, inutile de le dire, n'est pas une science pure dan~ ce sens : tous les faits étudiés par 1 'historien sont connus par l'ex­ périence seule.

Mais ce n'est certainement pas au sens kantien que FUSTEL DE COULANGES parlait de Science pure '2° Dans une acception plus large, science pure pourrait signifier une connaissance rigoureusement exacte et absolument certaine.

Ainsi, on considère que certaines lois physiques, par exemple les lois de la rénexion et de la réfraction de la lumière, atteignent une exactitude rigoureuse et une certitude absolue.

-Mais là physique elle-même n'aboutissant pas à.

de tels résultats, ses lois n'étant qu'approximatives, l'histoire ne sau­ rait encore moins y prétendre; il lui manque, en effet, deux conditions essentielles de la précision et de la certitude : la mesure et l'expéri­ mentation.

c) On pourrait aussi, pour sauver le jugement du grand historien, prendre le terme de « science pure n comme synonyme de connaissance ou de « intelligence pure n.

Les autres œuvres littéraires - la poésie lyrique, le drame, le roman - mettent bien en jeu les fonctions intel­ lectuelles, mais l'intelligence n'y suffit pas : 1 'affectivité sous diverses formes y joue un rôle essentiel.

Au contraire, la critique des documents et, à leur aide, la résurrection du passé est affaire d'intelligence : les interventions de la sensibilité n'y étant que nuisibles, il est juste de considérer l'histoire comme affaire d'intelligence pure.

On pourrait objec­ ter sans doute que, en fait, l'historien va au passé avec ses sentiments et ses préjugés : on ne trouve pas dans son œuvre le reflet de cette intelligence pure qui ferait 1 'histoire vraiment digne du titre de science.

Aussi bien n'est-ce pas l'histoire réelle mais l'histoire idéale que prétend caractériser 1 'auteur de La Cité antique.

Dans ce sens, nous pourrions accepter ce jugement.

Reconnaissons cependant que nous avons dû faire bien des efforts pour trouver à sa proposition une interprétation défendable, et il est fort probable que notre dernière interprétation ne correspond pas à la vraie pensée de FusrEL nE CouLANGES.

Nous sommes ainsi amené à examiner de nouveau cette proposition eu donnant au mot « art n un sens qui ne vient pas à l'esprit à la première lecture : peut-être parviendrons-nous à une conclusion plus sûre.. »

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