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L'homme a-t-il besoin de l'État ? L'Etat nous est-il nécessaire ?

Publié le 24/12/2010

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    La question posée est très complexe, elle interroge l'utilité de l'Etat, et, ce faisant, le rapport entre l'homme naturel et l'homme transformé dans et par l'Etat. A quel point l'Etat transforme t-il la nature humaine ? Quelle est son utilité reconnue ? Que se passerait-il entre les hommes s'il n'y avait pas d'Etat ? 

L'Etat est nécessaire à la paix civile.

L'Etat est devenu un besoin.

L'Etat est indispensable à l'accomplissement de l'homme.

« c) Il n'y a pas chez Hobbes ni transformation ni accomplissement de la nature humaine par l'Etat.

L'homme demeure profondément égoïste, il conserve sa nature. L'Etat est devenu un besoin. a) Montesquieu va le premier critiquer la conception qu'a Hobbes de l'état de nature.

Si les hommes étaient à ce point belliqueux comment auraient-ils pu survivre avant l'instauration del'Etat ? Puisque, et c'est un lieu commun de l'âge moderne, l'Etat est pensé comme un institutionvolontaire qui apparaît en un temps précis, alors l'Etat n'est pas une réalité naturelle maisartificielle et il faut se poser la question des sociétés sans Etat.

En outre, à l'époque où cesauteurs écrivent, les sociétés indiennes d'Amérique, nouvellement découvertes, sont présentéescomme l'origine de toute société humaine.

La description de leur mode de vie est un enjeupolitique.

Pour Montesquieu l'homme est naturellement simple, il n'a pas l'idée de propriétéqu'Hobbes lui prête, il est aussi craintif et fuit naturellement le danger. b) Rousseau reprendra la critique de Montesquieu à son compte.

L'Etat n'est pas nécessaire à l'homme, ce dernier peut survivre et vivre en paix dans l'état naturel.

Il n'en demeure pas moinsqu'il devient, à un moment donné de l'histoire, nécessaire. c) Dans le second discours , Rousseau essaie de restituer la genèse de l'inégalité constitutive selon lui des sociétés modernes.

L'inégalité apparaît avec une augmentation des besoins, de cequ'il nomme l'utile, lui-même la conséquence de l'agriculture et de l'industrie.

L'homme par natureest celui qui se contente de peu et qui peut par sa propre force le satisfaire.

Il est seul car il n'apas besoin d'un autre que lui-même, il est indépendant.

En société, l'homme a besoin de la forcedes autres pour satisfaire ses nouveaux besoins, mais la société moderne est fondée sur uneinégalité fondamentale, une acquisition des riches par la rhétorique du propriétaire qui consiste àjustifier une acquisition par un droit de propriété.

Dans ce processus, l'Etat n'est plus quel'instrument de domination des riches qui fixent par le droit un rapport injuste.

L'Etat est contraintd'employer la force, la société est au bord de la guerre civile entre riches et pauvres. d) Néanmoins, c'est par l'Etat que Rousseau entend régler le problème de l'inégalité.

La société est devenue nécessaire pour que l'homme survive dans un contexte doubled'affaiblissement et d'augmentation des besoins.

L'Etat est nécessaire pour maintenir l'égalité et laliberté politique.

Une société sans Etat légitime est la pire situation imaginable, celle qui seprésente sous les yeux de Rousseau.

L'homme, eu égard à l'Etat tel qu'il est, aurait mieux fait dene pas sortir de son état naturel.

Il perd son indépendance sans avoir aucune contrepartie.

L'Etat est indispensable à l'accomplissement de l'homme. a) Pour Aristote, l'homme en dehors de l'organisation politique de la cité n'accomplit pas sa nature.

Les non-grecs sont alors dénommés par l'appellation de « barbares ».

L'homme sans étatn'est donc pas un homme, il ne se réalise pas en tant qu' « animal politique », aussi peut-il écriredans les Politiques «celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain, son essence n'est pas ».

Surhumain ou dégradé, l'homme en dehors de l'état n'est pas un homme accompli.

La naturehumaine doit être comprise dans la philosophie aristotélicienne comme une fin, comme unetendance.

Il peut exister des hommes en dehors d'un état politique, mais ils ne sont paspleinement hommes. Selon Aristote, il est de l'ordre de la nature que le tout soit antérieur aux parties qui leconstituent.

Le tout prime et précède ses éléments.

Il s'ensuit que l'État se pose avant la famille,et la famille avant l'individu.

Il suffit en effet de porter atteinte au tout pour détruire l'ensembledes parties qui le constituent.

On peut amputer un homme d'un de ses membres sans qu'il necesse d'être homme, mais si l'on supprime l'homme, chacun de ses membres périra avec lui.

Aucunindividu isolé ne peut se suffire à lui-même, ni aucune partie de la société en dehors d'elle.

Hors del'État, rien ne peut subsister durablement.

L'association des hommes est donc une tendancepropre à la nature, et l'état social est le plus grand de tous les biens.

Chacun ne peut atteindre saperfection qu'en société, et c'est le pire que l'on atteint en vivant isolé.

Hors des lois, l'hommedevient injuste et cruel ; il est forcé de vivre les armes à la main.

Si la nature confie à l'hommedes armes naturelles, ce sont la prudence et la vertu pour lutter contre l'hybris (la démesure etl'excès), état contre-nature qui se déclare en l'absence de lois.

La justice sera la base de toutesociété qui ne peut s'ordonner et s'organiser harmonieusement qu'à l'aide de jugements justes.. »

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