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L'homme est-il chez lui dans l'univers ?

Publié le 17/01/2022

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Analyse du sujet :

L'univers désigne l'ensemble de ce qui existe. D'un point de vue astronomique il est l'ensemble des astres que ce soit des étoiles ou des planètes.

L'univers ne nous est pas connu. La grande majorité des corps célestes n'a pas été observée. On ignore, par ailleurs, si l'univers est fini ou infini, les deux hypothèses étant toutes deux difficile à concevoir.

L'homme désigne ici l'espèce humaine en tant qu'elle se différencie des autres vivants. L' expression « chez lui « désigne une notion de propriété inconnue de l'animal, même si ce-dernier peut manifestement appréhender ce qu'est un territoire, et ce qu'est son territoire, cela n'est pas la même chose.

C'est la relation de l'homme à l'univers qu'il faut expliciter notamment autour du concept de propriété.

 

Problématisation :

 

L'homme fait partie intégrante de l'univers, l'univers étant l'ensemble de ce qui existe, comment dès lors l'homme pourrait-il se positionner en tant que propriétaire ? Etre propriétaire d'une chose, c'est faire de cette chose un attribut, certes inessentiel, de soi. Je suis chez moi dans ce qui est reconnu par moi, et d'autres, comme étant à moi, mais aussi dans un espace clos dans lequel je vis. Or, un second problème émerge car l'univers n'est pas clos. Enfin le sujet connote de façon très forte une propension  illimitée à la propriété dont il faudra interroger la naturalité. L'homme voudrait se répandre dans tout l'univers au mépris des autres formes de vie. Cette prétention est-elle légitime et est-elle véridique ?    La question pourrait se reformuler d'un point de vue éthique : l'homme  doit-il se considérer chez lui dans l'univers ?

« modernes. c) L'homme n'étant qu'une espèce parmi d'autres dans l'univers, se considérer comme y étant chez lui est équivalent à ce qu'un peuple particulier considère le monde comme sa propriétéprésente ou à venir.

Par exemple, les espagnols considéraient que l'Amérique leur appartenait,alors que des habitants la peuplaient précédemment.

De même les américains se sont considéréschez eux au mépris du droit des indiens.

L'ingérence des grandes puissances dans les pays voisinsprouvent que les puissances étatiques ont tendance à sortir de leurs frontières. Les difficultés naissantes par rapport au concept de l'univers. 2. a) Le concept d'univers a ceci de particulier qu'il n'a pas de limites.

Si, on conçoit l'univers comme fini, alors la question se pose de l'ensemble qui comprend notre univers.

L'univers ne peutavoir de limites selon notre conception habituelle de l'espace.

La notion d'Empire, contrairement àcelui d'état ou de nation, présente ce même caractère.

Etre chez soi dans un tout sans limitesc'est être chez soi partout. b) La prétention égocentrique de l'individu ou d'un peuple particulier ou même la prétention anthropocentrique de l'homme en général à se considérer comme étant seul dans l'univers, alorsque ni l'individu ni l'homme n'est seul sur Terre, tranche avec la petitesse de l'homme.

L'immensitéde l'univers met en péril de tels sentiments.

Voltaire dépeint les hommes dans l'univers comme desrats dans la cale d'un bateau.

Dieu, à l'image du capitaine vis-à-vis des rats, ne se soucie guèredes hommes. c) De plus être propriétaire d'un lieu dans lequel on est obligatoirement inclus est une propriété particulière.

Si je suis propriétaire d'un terrain limité, je peux en sortir, la propriété peutdonc m'être en quelque sorte extérieure.

Mais être propriétaire d'un lieu infini, et dans lequel onest contraint d'être, revient à annihiler toutes les propriétés particulières.

Par ailleurs, si l'hommeest chez lui dans l'univers, cela ne signifie pas que tel homme ou tel autre en soit le propriétaire,mais que l'espèce humaine dans sa globalité est chez elle dans l'univers, et donc aussi sur Terre.Etre propriétaire de tout revient alors être propriétaire de rien. Cependant, l'espèce humaine est une espèce particulière qui fait partie de l'ordre de l'univers, à ce titreelle n'est qu'une espèce parmi d'autres. Les conséquences d'une telle appréhension de l'univers et du monde. 3. a) Si l'homme se tourne vers l'univers c'est qu'il a épuisé les ressources fossiles de la Terre. La Terre pouvait être considérée comme quelque chose d'immense.

Aujourd'hui, l'ensemble desterritoires est presque occupé du fait de la démographie, souvent au mépris des autres espèces.L'homme se tourne vers de nouveaux territoires, comme des peuples vers de nouvelles colonies etde ressources « inépuisables » grâce auxquelles il pourrait perpétuer un rythme de vieirresponsable. b) L'humanité se considère déjà comme chez elle sur Terre, mais en réalité beaucoup de territoires ne sont pas commun.

Proudhon écrit « la propriété c'est le vol », c'est-à-dire qu'unepropriété particulière est arbitraire.

En réalité, la propriété a certes quelque chose d'arbitraire,mais on se considère volé que de ce qui nous manque.

Si la répartition des propriétés étaientréparties selon un principe plus égalitaire, on pourrait alors concilier la propriété individuelle etcollective en supprimant l'envie et le désir d'acquérir davantage.

Ce désir est par ailleurs, quant iln'est pas régulé, funeste.

Il use tout ce qui pourrait le réguler.

Un système qui maintient un désird'appropriation sans limite est par nature intenable.

Il faudrait pour contenter tout le monde ununivers pour chaque individu afin qu'il ne soit pas dans une relation de guerre. Conclusion : Désirer être maître de l'univers c'est ne pas être maître de soi, c'est ne pas maîtriser l'économie d'un lieu limité.

Descartes écrit que l'homme doit se rendre « comme maître et possesseur de la nature ».

Mais avant deconquérir l'univers, avant de se demander s'il y a d'autres formes de vie intelligente, l'homme doit concevoircomment il a conquis le monde et ce qu'il en a fait.

Comme l'empire ne doit sa stabilité que sur des conquêtesincessantes, conquérir toujours davantage empêche les hommes de tourner leurs regards vers les problèmesinternes, et vers la manière dont certains hommes sont chez eux sur Terre au mépris d'autres hommes, d'autresespèces et de la vie en général.. »

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