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L'homme est-il fait pour travailler ?

Publié le 21/12/2009

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L'homme est-il fait pour travailler ?

 « Je ne veux pas travailler «, chantait Edith Piaf. Ces paroles populaires semblent refléter l’esprit de tous, car le travail est généralement perçu comme une activité contraignante, que personne ne souhaite. Le travail est pénible, il nécessite un effort, et apparaît comme une obligation liée à la nécessité de satisfaire ses besoins. Si l’homme n’aime pas le travail, il semble que le travail ne lui soit pas naturel, qu’il lui fasse violence. Pourtant, l’homme en société n’a d’autre choix que de travailler. L’homme est-il fait pour travailler ?

  • 1ère partie : L’homme est obligé de travailler
  • 2ème partie : Le travail est un fait social nécessaire aux hommes pour vivre en société.
  • 3ème partie : Le travail créé l’homme.

« penchants et à vaincre ses passions.

Le travail scolaire par exemple est une étape indispensable pour développernos capacités intellectuelles et nos qualités rationnelles.

L'homme est donc fait pour travailler, car c'est entravaillant qu'il se forme, se construit, se développe.- L'homme est un être d'action, pour Aristote.

L'éthique aristotélicienne nous enseigne en effet que toute action del'homme vise un bien, et que l'homme, qui recherche naturellement le bien est par conséquent porté à l'action.L'homme par excellence pour Aristote n'est pas le stoïcien qui adopterait l'attitude du « sage cosmopolite », c'est-à-dire conforme à la nature, ne cherchant pas agir sur elle mais s'y soumettant paresseusement sans bouger.

Aucontraire, l'homme ne se découvre bon, ne se réalise pleinement que dans sa capacité à faire un bon usage de lanature, à travailler pour le bien, en agissant en vue du bien pour toutes choses.

Le travail pensé comme l'actionspécifiquement humaine est donc essentiel à l'homme car il qui lui permet de s'accomplir pleinement et d'atteindre aubien.- Le travail est une activité consciente, car volontaire et décidée par l'homme.

L'homme n'obéit pas à undéterminisme, il s'affirme donc dans le travail, et témoigne de sa volonté délibérée à agir.

Hegel, dansPhénoménologie de l'esprit , montre que le travail libère l'esclave, qu'il est formateur, qu'il correspond à une extériorisation du pour-soi, de la conscience, dans les choses.- Karl Marx développe cet aspect volontaire et pensé du travail.

Le travail résulte d'une représentation « idéale »que l'homme se fait, et qui le conduit à se mettre à l'œuvre.

Le travail est une finalité humaine.L'homme se distingue de l'animal de nombreuses façons : il est doté d'une conscience, a le sens de la religion, estcapable de pensée et de paroles, etc.

Il suffit de considérer qu'il produit ses moyens d'existence pour le différencierradicalement de l'animal.

Produisant ses moyens d'existence, il produit sa vie matérielle.

Le travail est une relationde l'homme à la nature, par rapport à laquelle l'homme joue lui-même le rôle d'une puissance naturelle.

Utilisant soncorps pour assimiler des matières, il leur donne une forme utile à sa propre vie.

Et modifiant la nature extérieure, ilmodifie en retour sa propre nature et développe ses facultés par l'exercice du travail.

Les animaux, eux aussi,"travaillent" lorsqu'ils accomplissent des opérations semblables à celles des artisans : l'araignée tisse sa toile commeun tisserand, et l'abeille confectionne les cellules de sa ruche comme nul architecte ne saurait le faire.

"Mais ce quidistingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans satête avant de la construire dans la ruche." Le propre du travail humain est d'être l'aboutissement de ce quipréexistait idéalement en lui.

Le travail n'est pas une simple transformation, un changement de forme dans lamatière naturelle, c'est la réalisation d'un but ou d'un projet dont on a préalablement conscience, et qui constitue laloi de l'action à laquelle on subordonne durablement sa volonté.

Tout travail exige un effort, une tension constantede la volonté, d'autant plus que le travail est moins attrayant, et que l'homme ne peut y réaliser ses forcesgénériques.

L'homme qui travaille se représente ses fins de manière consciente et réfléchie.

S'il agit sur la nature, c'est de façondélibérée, en soumettant son libre vouloir à un dessein déterminé par lui.

Le travail témoigne donc de l'activitéintellectuelle et consciente de l'homme, qui réfléchit à son action.

Pour Karl Marx, une vie sans travail n'est plushumaine, et l'homme ne peut donc s'abstenir de travailler.

Il explique que la vie hors travail serait aliénée, car elle neserait plus que temps de repos, temps pendant lequel le travailleur que chaque homme est en puissance reproduit saforce de travail, mais qu'il n'utiliserait jamais.

L'homme serait alors dans un rapport d'inutilité vis-à-vis de lui-mêmeet des autres, qui serait proprement destructeur.

Réduit à ne s'occuper plus qu'à ses fonctions vitales (manger,boire, procréer), il n'affirmerait plus son humanité et ses activités primaires, devenues la fin ultime de l'homme,n'auraient qu'une valeur bestiale.

Conclusion : Si le travail est une contrainte, cela ne signifie pas qu'il soit contre-nature.

Le travail est un besoin humain carl'homme ne peut se satisfaire de ce qui lui est donné, et il a une tendance à transformer la nature, à créer et àinventer pour améliorer ses conditions d'existence.

En outre, l'homme ne se réalise pleinement que dans le travail,qui développe ses capacités intellectuelles et son épanouissement au sein de la société.

On peut donc affirmer quel'homme est fait pour travailler, mais non pas en tant qu'esclave, en tant que maître de son travail, qui se valorisepar son travail et s'affirme comme proprement humain.. »

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