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L'homme est-il perfectible ?

Publié le 21/09/2005

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On trouve ici la distinction essentielle entre l'homme et l'animal, qui du même coup permet de comprendre l'opposition entre nature et culture. Parce qu'il est capable de progresser, de s'améliorer lui-même, et pas seulement de comprendre des choses nouvelles, l'homme est de loin supérieur à l'animal. Mais encore lui faut-il savoir utiliser ce don : la guerre comme la médecine sont des fruits de cette perfectibilité. éléments d'explication Dans le Discours sur l'inégalité, Rousseau fait l'hypothèse d'un état de nature dans lequel l'homme aurait vécu avant l'institution de la société. Cette hypothèse doit lui permettre de mieux comprendre l'état présent, celui de l'homme civilisé et malheureux. L'homme naturel selon Rousseau est presque un animal : « un animal moins fort que les uns, moins agile que les autres, mais à tout prendre organisé le plus avantageusement de tous «. Il n'est pourtant pas totalement un animal : s'il l'était, on ne comprendrait pas qu'il ait pu devenir ce que nous voyons. Quelle différence y a-t-il donc entre les bêtes et nous ? Traditionnellement, les philosophes répondent que l'homme est intelligent, qu'il a une raison, bref qu'il a une nature plus « riche « que celle de l'animal. Rousseau ne se contente pas de cette perspective qui sous-estime l'influence des causes externes.


« La faculté de se perfectionner, à l'aide des circonstances,développe successivement toutes les autres, et réside parminous tant dans l'espèce que dans l'individu, au lieu qu'un animalest au bout de quelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et sonespèce au bout de mille ans ce qu'elle était la première annéede ces mille ans.

Pourquoi l'homme seul est-il sujet de devenirimbécile ? N'est-ce point qu'il retourne ainsi dans son étatprimitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'arien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct,l'homme, reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents toutce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plusbas que la bête même ? L'homme naturel est capable de progresser, de se perfectionner.

C'estmême ce qui va lui permettre de développer des techniques, etd'inventer la société, quittant ainsi l'état de nature.

De ce fait,Rousseau va souligner, à la suite du texte cité, que c'est précisémentcette perfectibilité qui pourrait être la cause de tous les malheurs del'homme. Problématique. Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal ? Tandis que l'animal est figé dans une conduite totalementinstinctuelle, l'homme, lui, est capable de se perfectionner, en utilisant son environnement à son profit.

Cequi le prouve, c'est que l'homme peut régresser, alors que 'animal ne le peut pas. Enjeux. On trouve ici la distinction essentielle entre l'homme et l'animal, qui du même coup permet de comprendrel'opposition entre nature et culture.

Parce qu'il est capable de progresser, de s'améliorer lui-même, et passeulement de comprendre des choses nouvelles, l'homme est de loin supérieur à l'animal.

Mais encore luifaut-il savoir utiliser ce don : la guerre comme la médecine sont des fruits de cette perfectibilité. éléments d'explication Dans le Discours sur l'inégalité, Rousseau fait l'hypothèse d'un état de nature dans lequel l'homme aurait vécu avantl'institution de la société.

Cette hypothèse doit lui permettre de mieux comprendre l'état présent, celui de l'hommecivilisé et malheureux.L'homme naturel selon Rousseau est presque un animal : « un animal moins fort que les uns, moins agile que lesautres, mais à tout prendre organisé le plus avantageusement de tous ».

Il n'est pourtant pas totalement un animal: s'il l'était, on ne comprendrait pas qu'il ait pu devenir ce que nous voyons.

Quelle différence y a-t-il donc entre lesbêtes et nous ?Traditionnellement, les philosophes répondent que l'homme est intelligent, qu'il a une raison, bref qu'il a une natureplus « riche » que celle de l'animal.

Rousseau ne se contente pas de cette perspective qui sous-estime l'influencedes causes externes.

Il soutient même que « tout animal a des idées puisqu'il a des sens », et qu' « il combine sesidées jusqu'à un certain point ».Il est par ailleurs possible que l'homme n'ait « aucun instinct qui lui appartienne », ce qui lui permettrait des'approprier tous ceux des animaux.

Mais cette question est discutée.

Elle prépare, cependant, l'introduction de lanotion île perfectibilité, finalement caractéristique incontestable- île l'homme.

En mettant en avant ce concept deperfectibilité, Rousseau définit en effet la nature de l'homme connue une pure virtualité, qui ne suppose, chezl'homme purement naturel, aucune qualité déterminée, bien qu'elle les contienne toutes en puissance.

La viesolitaire, oisive et libre, de cet homme, laisse toutes les possibilités qu'il enferme en sommeil.

Dans ce texte,Rousseau indique que la faculté de se perfectionner ne développe toutes les autres facultés qu' « à l'aide descirconstances ».

Si celles-ci n'avaient pas changé, l'homme serait resté dans son état originaire.

La perfectibilité, enelle-même, ne produit rien.En outre, ce mot ne doit pas faire penser que l'homme dont les facultés se développent se dirige nécessairementvers une « perfection », un état idéal ou simplement meilleur; pour Rousseau, au contraire, cette faculté a d'abordété « la source de tous nos malheurs », puisque sans elle nous coulerions « des jours tranquilles et innocents ».Comme le montre avec éclat l'état présent, la nature de l'homme contenait autant de possibilités de lumières qued'erreurs, de vertus que de vices, de valeurs positives que de valeurs négatives.

On peut dire que, jusqu'à présent,les défauts l'ont emporté.Mais quelles furent ces « circonstances » qui sollicitèrent des possibilités qui auraient pu ne jamais se manifester ?Rousseau parle du « concours fortuit de plusieurs causes étrangères, qui pouvaient ne jamais naître ».

Il s'agit biend'un malheur, d'une malchance, en ce sens.

Des catastrophes naturelles ont « forcé » les hommes à vivre les uns àcôté des autres, puis à s'unir en sociétés.

La nature de l'homme ne contenait aucun principe de sociabilité.

Et la vie. »

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