Devoir de Philosophie

l'homme est-il perfectible ?

Publié le 22/11/2005

Extrait du document

Introduction -L'homme est un être de progrès, au sens où il s'avance vers (progredior) un état toujours plus parfait de son être. -L'homme, contrairement aux autres êtres vivants, est donc un être qui évolue, en ayant le sentiment que cette évolution s'oriente vers ce qui est mieux. -Or, cette perfectibilité constitue-t-elle un "progrès", au sens moderne et idéologique du terme, ou bien constitue-t-elle un signe de déchéance ? Ou bien encore, cette perfectibilité n'est-elle pas simplement le signe d'une liberté irréductible à une connotation morale particulière ?  I. L'homme, comme tout être, est porté vers la réalisation de son être propre (Aristote). -Tout être, pour atteindre sa forme parfaite (l'entéléchie), doit devenir conforme à l'essence de son être, c'est-à-dire réaliser en acte ce qu'il contient encore en puissance. -L'actualisation de l'essence de l'homme passe par sa réalisation comme "animal politique" : c'est seulement par et à travers la société organisée politiquement que chaque individu peut réaliser son essence propre. L'homme est donc bien un être perfectible, au sens où il peut atteindre sa forme parfaite (perfectio) à travers son organisation politique.  II.
 -L'homme est un être de progrès, au sens où il s'avance vers (progredior) un état toujours plus parfait de son être. -L'homme, contrairement aux autres êtres vivants, est donc un être qui évolue, en ayant le sentiment que cette évolution s'oriente vers ce qui est mieux. -Or, cette perfectibilité constitue-t-elle un "progrès", au sens moderne et idéologique du terme, ou bien constitue-t-elle un signe de déchéance ? Ou bien encore, cette perfectibilité n'est-elle pas simplement le signe d'une liberté irréductible à une connotation morale particulière ?
 


« limité »).

Le travail est ressenti comme une nécessité (vitale, économique) et la « polis » est un lieu de liberté. Enfin Aristote polémique avec Platon. Pour ce dernier, les liens d'autorité sont les mêmes pour le chef de famille, le chef politique, le maître d'esclaves.

Ces types de gouvernement ne différent que par le nombre d'individus sur lesquels ils s'exercent.

Or, Aristote restitue des différences,selon que l'autorité s'exerce sur un être déficient, comme est censé l'être l'esclave, des êtres libres mais inférieurs comme le seraient la femme etl'enfant, ou encore entre égaux, ce qui est le cas proprement politique.Le pouvoir politique s'exerce donc au sein d'hommes libres et égaux.

Par suite, il n'a aucune mesure avec le pouvoir paternel.

Dans unecommunauté politique, nul ne peut se prévaloir d'une supériorité de nature pour gouverner : ainsi chaque individu sera-t-il alternativementgouvernant et gouverné.

L'idéal de la « polis » exige que chacun puisse, en tant qu'homme libre, égal aux autres, prétendre au pouvoir pour un laps de temps déterminé.Les modernes renieront, en un sens, l'enseignement d'Aristote, en faisant de l'individu souverain un être autonome, indépendant, capable dedécider pour lui-même de ses actions.

Toute la tradition politique dont notre monde est issu rejettera l'idée que : « La cité est antérieure à chacun de nous pris individuellement. » II.

La perfectibilité constitue une essence de l'homme qui n'est actualisée que dans l'état social(Rousseau).

-Dans l'état de nature, l'homme n'est pas perfectible, au sens où il n'évolue pas ; l'homme n'a pas d'instinct, àl'inverse des autres animaux, mais il a la possibilité d'imiter les techniques qui sont exprimées dans la nature : il aune capacité innée d'adaptation.-L'état social constitue l'actualisation de cette capacité d'adaptation, par laquelle l'homme développe ses facultésrationnelles.

D'où la naissance des sciences et des arts, véritables moteurs de l'idéologie moderne qui voit dans laperfectibilité, c'est-à-dire dans l'évolution, un bien absolu.

Or, toute évolution constitue une évolution par rapport àla nature, donc une déchéance.

La faculté de se perfectionner, à l'aide des circonstances, développesuccessivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dansl'espèce que dans l'individu, au lieu qu'un animal est au bout dequelques mois ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce au bout de milleans ce qu'elle était la première année de ces mille ans.

Pourquoil'homme seul est-il sujet de devenir imbécile ? N'est-ce point qu'ilretourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n'arien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec soninstinct, l'homme, reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents toutce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus basque la bête même ? L'homme naturel est capable de progresser, de se perfectionner.

C'est mêmece qui va lui permettre de développer des techniques, et d'inventer lasociété, quittant ainsi l'état de nature.

De ce fait, Rousseau va souligner, à lasuite du texte cité, que c'est précisément cette perfectibilité qui pourrait êtrela cause de tous les malheurs de l'homme. Problématique. Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal ? Tandis que l'animal est figé dansune conduite totalement instinctuelle, l'homme, lui, est capable de se perfectionner, en utilisant son environnement à son profit.

Ce qui le prouve, c'est que l'homme peut régresser, alorsque 'animal ne le peut pas. Enjeux. On trouve ici la distinction essentielle entre l'homme et l'animal, qui du même coup permet de comprendrel'opposition entre nature et culture.

Parce qu'il est capable de progresser, de s'améliorer lui-même, et pas seulementde comprendre des choses nouvelles, l'homme est de loin supérieur à l'animal.

Mais encore lui faut-il savoir utiliser cedon : la guerre comme la médecine sont des fruits de cette perfectibilité. éléments d'explication Dans le Discours sur l'inégalité, Rousseau fait l'hypothèse d'un état de nature dans lequel l'homme aurait vécu avantl'institution de la société.

Cette hypothèse doit lui permettre de mieux comprendre l'état présent, celui de l'hommecivilisé et malheureux.L'homme naturel selon Rousseau est presque un animal : « un animal moins fort que les uns, moins agile que lesautres, mais à tout prendre organisé le plus avantageusement de tous ».

Il n'est pourtant pas totalement un animal: s'il l'était, on ne comprendrait pas qu'il ait pu devenir ce que nous voyons.

Quelle différence y a-t-il donc entre lesbêtes et nous ?Traditionnellement, les philosophes répondent que l'homme est intelligent, qu'il a une raison, bref qu'il a une natureplus « riche » que celle de l'animal.

Rousseau ne se contente pas de cette perspective qui sous-estime l'influence. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles