Devoir de Philosophie

L'homme est-il un animal ?

Publié le 18/04/2012

Extrait du document

En latin, « humanitas « désigne la nature humaine, culture, lui-même dérivé de homo, homme. Après les crises de la fin du Moyen Age (Guerre de Cent Ans, épidémies, famines), les XVème et XVIème siècles voient une nouvelle façon de penser. Elle animera la vie intellectuelle et religieuse de l'Occident, une nouvelle vision du monde apparaît. Elle se manifeste par une curiosité intellectuelle due à la redécouverte de l'Antiquité (textes antiques). L'homme redevient le centre des préoccupations. C’est une vision où l’homme est placé au centre du monde. Ce qui va en opposition au concept que tout gravitait autour de Dieu dans la vision antérieure en Occident.

« Saint-Exupéry décrit comment lui et son ami Guillaumet voient la responsabilité qu’ils portent en transportant le courrier, mais aussi en marchant devant soi, épuisé, dans les Andes où le dessert de Libye.

Ils considèrent qu’ils seraient responsables de ce qu’un non-retour représenterait pour leur proches : chagrin, angoisses… et ils se doivent d’avancer le plus possible sans s’arrêter pour aller rassurer ceux qui les attendent.

On peut soit décider d'abandonner face a la difficulté et la douleur afin de ne plus souffrir, ce qui paraîtrait égoïste, soit se battre sans cesse pour sa survie pour qu'enfin un jour vous puissiez revoir vos proches et leur dire o'combien vous êtes heureux de les revoir. Dans les pires état, ils se considèrent comme des sauveurs à l’égard des autres : « Chaque fois que je revois ceux qui attendent, je ressens une brûlure.

L’envie soudaine me prend de me lever et de courir droit devant moi.

Là-bas on crie au secours, on fait naufrage ! ». Confronté à des situations parfois des plus difficiles, l'homme est raisonnable, et c'est en cela qu'il se distingue de tout autre être vivant appartenant à la nature.

Contrairement aux animaux, l'homme est doué de raison, c'est là une caractéristique distinctive majeure.

La raison s'exprime dans des jugements formulés dans un langage : l'homme est un être parlant, donc doué de raison et, réciproquement, doué de raison donc parlant.

La raison est à l'homme ce que le juge est au prisonnier.

Il décide du futur de son prisonnier en pensant à ce qu'il y a de mieux pour lui et les autres tout comme la raison décide de ce qu'il y a de mieux pour l'homme et son entourage.

Ainsi, il lui est possible de communiquer ses pensées et de vivre dans une communauté politique, et non dans une simple société comme sont capables de le faire certains groupes d'animaux, les fourmis ou les abeilles par exemple.

Quelques philosophes se sont attachés à nous le montrer.

On retiendra Descartes dans la cinquième partie du Discours de la méthode.

Il y montre que seul l'homme peut s'exprimer de façon intentionnelle.

Pourtant certains osent qualifier l'homme "d'animal intellectuel", mais accepteriez-vous que l'on vous classe parmi des animaux sauvages qui parfois n'hésitent pas a s’entretuer afin d'obtenir a manger ou de garder leur territoire ? Il peut comprendre le monde qui l'entoure, le dépasser et le dominer.

On peut ici citer Pascal qui, dans la Pensée 200, qualifiait l'homme de " roseau pensant " en ajoutant que " toute notre dignité consiste donc en la pensée ".

L'homme n'est plus ainsi immergé dans la nature, mais peut se retourner vers elle, et prendre ses distances à son égard par sa capacité réflexive. En conclusion, l’homme se distingue du règne animal par la liberté qui le caractérise, c'est-à- dire par sa capacité à dépasser sa nature pour tendre vers la perfectibilité.

Le progrès est une composante humaine, comme le démontre l’évolution des villes comparée à l’immobilisme des sociétés animalières.

L’animal quant à lui n’a pas cette faculté de se sortir du cadre naturel qui est le sien, de se soustraire à ses penchants instinctifs.

L’homme au contraire peut s’arracher du réel, se poster en observateur du monde et ainsi procéder à des jugements ; il connaît l’alternative et choisit en conséquence.

On ne peut décider pour agir, au-delà de tout enchaînement primitif, qu’à condition de ne pas être immergé dans son milieu sans avoir la capacité d’en sortir la tête.

La liberté, c’est être disposé à commettre l’excès.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles