Devoir de Philosophie

l'homme est-il un animal religieux ?

Publié le 22/11/2005

Extrait du document

Ainsi, pour Freud, la religion est une pratique substitutive de l'homme au même titre que l'art.  Freud montre dans L'avenir d'une illusion, que les exigences répressives entrent en conflits avec les désirs de l'homme. La religion a une fonction consolante parce qu'elle offre la pensée d'un au-delà où tous nos désirs seront satisfaits. En effet, la foi religieuse est le produit de la pauvreté effective de l'homme. " La religion est le soupir de la créature opprimée". Aliéné économiquement, exploité socialement, l'homme se réfugie dans un monde imaginaire. C'est pourquoi Marx critique la religion parce que lutter contre la religion, c'est lutter contre le monde de l'exploitation des ouvriers.  "La détresse religieuse est, pour une part, l'expression de la détresse réelle et pour une autre, la protestation contre la détresse réelle". Marx Dès lors le religieux n'est pas l'essence de l'homme mais sa réalisation dans un monde illusoire et l'abolition de la religieux a pour but de permettre à l'homme de réaliser pleinement sa nature dans le monde réel.   L'homme est le produit d'une culture religieuse Nietzsche a annoncé que Dieu était mort et que c'était les hommes qui l'avaient tué.

A la suite de Cicéron, on fait dériver religio de relegere : recueillir, réfléchir mais il est plus courant de le faire dériver de religare : lier, attache. Le sens primitif désignerait l'attachement de l'homme à un être supérieur, transcendant. "On appelle d'une façon générale religion, la relation de l'homme avec ce qu'il considère comme sacré, ainsi qu'avec des puissances surhumaines auxquelles il croit." ( Foulquié, Dictionnaire de la langue philosophique). Pourtant le terme "religion" recouvre des religions et des croyances très diversifiées. Or le sujet cherche à savoir si la religion est constitutive de l'homme ou lui est surajoutée. Le besoin religieux n'est-il pas à chercher dans la constitution même de l'homme, dans son accès à l'humanité? Mais la religion n'est-il pas plutôt une fuite de l'homme face à une réalité cruelle? Un homme sans religieux est-il possible?

« Ainsi, pour Freud, la religion est une pratique substitutive de l'homme aumême titre que l'art.

Freud montre dans L'avenir d'une illusion , que les exigences répressives entrent en conflits avec les désirs de l'homme.

Lareligion a une fonction consolante parce qu'elle offre la pensée d'un au-delàoù tous nos désirs seront satisfaits.

A.

L'origine de la religion • Les mêmes facteurs qui président à l'apparition des névroses président àl'apparition de la religion.

L'enfance de l'homme, comme l'enfance del'humanité, est caractérisée par la vulnérabilité et la détresse, que l'hommerend supportables par une activité fantasmatique.

La religion est l'imaginationconsolatrice des hommes : elle leur procure une providence protectrice etbienveillante contre les forces naturelles de la réalité, la mort en particulier.• C'est le noyau paternel que la religion monothéiste révèle ainsi par l'idéed'un être tout-puissant, au savoir et à la bonté infinis.

Cet être, à l'imaged'un père, suscite une ambivalence de sentiments, entre amour et haine.désir de rester sous sa protection et désir de prendre sa place.

C'est dans larelation au père que se trouve la racine de l'exigence religieuse.• L'identification au Père est un projet, non un acquis : ses exigences formentun idéal du moi sous la forme de règles religieuses de pureté et de force.

Dieuest le surmoi de l'humanité. B.

« La névrose obsessionnelle universelle de l'humanité » Le cérémonial que le névrosé construit autour de sa névrose pour éviter d'en éprouver l'angoisse ressemble en toutpoint au rite religieux, que le croyant ou le prêtre suivent scrupuleusement pour s'épargner la culpabilité.

De même,l'amour mystique, étendu à la totalité de l'humanité, est l'une des techniques destinées à détourner et à satisfaireen toute circonstance le principe de plaisir, quelle que soit la réalité.

Ainsi, les manifestations religieuses ont lesmêmes caractères que les symptômes névrotiques.

La religion est une illusion*, ce qui ne signifie cependant pas que ce qu'elle professe soit faux, mais seulementqu'elle est la manifestation de la victoire du principe du plaisir sur le principe de réalité : son critère de vérité estplus le désir intérieur que l'obstacle extérieur sur lequel celui-ci se brise.

Elle considère la réalité de ce qu'elle croitcomme plus importante que la réalité de ce qu'elle voit.

Cependant, dans l'absolu, rien n'est prouvé sur l'existencede Dieu, une fois démontré que la foi dérive du rapport infantile au Père.

Ainsi, la psychanalyse demeure neutremétaphysiquement : elle « n'est pas capable de se forger une représentation particulière de l'univers ».

C'est salimite, dans la mesure précisément où elle appartient à la science, et non à la philosophie.

En effet, la foi religieuse est le produit de la pauvreté effective de l'homme.

" La religion est le soupir de la créatureopprimée".

Aliéné économiquement, exploité socialement, l'homme se réfugie dans un monde imaginaire.

C'estpourquoi Marx critique la religion parce que lutter contre la religion, c'est lutter contre le monde de l'exploitation desouvriers.

"La détresse religieuse est, pour une part, l'expression de la détresse réelle et pour une autre, laprotestation contre la détresse réelle".

Marx « Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci : l'homme fait la religion,la religion ne fait pas l'homme.

Plus précisément : la religion est la consciencede soi et de sa valeur de l'homme qui ou bien ne s'est pas encore conquis lui-même, ou bien s'est déjà perdu à nouveau.

Mais l'homme, ce n'est pas unêtre abstrait, installé hors du monde.

L'homme, c'est le monde de l'homme,l'Etat, la société.

Cet Etat, cette société produisent la religion, uneconscience du monde à l'envers, parce qu'ils sont un monde à l'envers.

Lareligion, c'est la théorie générale de ce monde, son compendiumencyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d'honneurspiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complémentsolennel, le fondement général de sa consolation et de sa justification.

Elleest la réalisation fantastique de l'être humain, parce que l'être humain nepossède pas de réalité vraie.

La lutte contre la religion est doncimmédiatement la lutte contre ce monde dont la religion est l'arôme spirituel.La misère religieuse est tout à la fois l'expression de la misère réelle et laprotestation cotre la misère réelle.

La religion est le soupir de la créaturetourmentée, l'âme d'un monde sans cœur, de même qu'elle est l'esprit desituations dépourvues d'esprit.

Elle est l'opium du peuple.

» MARX 1) L'homme fait la religion .

Sous forme d'une affirmation nettement désignée (« le fondement est celui-ci ») Marx expose sa thèse : l'homme fait la religion. Ce qui est plus largement en jeu : c'est le rapport entre l'homme et la religion.

Rapport de deux termes qui logiquement rend donc possible deuxpositions.

Une position généralement admise, selon laquelle la religion fait l'homme.

Une position qui critique ce point de vue et qui inverse lestermes : « l'homme fait la religion ». Critiquer revient ici à inverser, et Marx pense à rétablir.

Car ces deux positions sont contraires, et antagonistes.

Prendre position pour l'une, c'est. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles