Devoir de Philosophie

Question : L’HOMME EST-IL UN ANIMAL RELIGIEUX ?

Publié le 10/07/2016

Extrait du document

question

Par mysticisme, il entend : “une coïncidence partielle avec l’effort créateur qui manifeste la vie.

 

Cet effort est de Dieu, si ce n’est Dieu lui-même. Le grand mystique serait une individualité qui franchirait les limites assignées à l’espèce par sa matérialité, qui continuerait et prolongerait ainsi l’action divine”.

 

Tout homme peut et doit faire “le voyage” parce que tout homme est, par nature, destiné à vivre une expérience privilégiée par laquelle il pourrait entrer en communication avec un principe transcendant.

 

Afin de vivre, de savoir vivre que “Dieu est amour et il est objet d’amour : tout l’apport de mysticisme est là (...) L’amour divin n’est pas quelque chose de Dieu, c’est Dieu lui-même”.

 

“Certains, sans aucun doute, sont totalement fermés à l’expérience mystique, incapables d’en rien éprouver, d’en rien imaginer. Mais on rencontre également, des gens pour lesquels la musique n’est qu’un bruit” (Bergson).

 

L’homme est religieux par cette prise de contact avec le Divin, prise de contact avec “l’effort créateur que manifeste la vie”.

 

Prise de contact avec Dieu lui-même, car cet effort est de Dieu.

 

Cette prise de contact ne prouve pas Dieu mais l’éprouve. N’est-ce pas le propre de l’homme que de s’abandonner à une force qui le dépasse et le guide ? N’est-il pas en l’homme une tendance naturelle à s’élever au-dessus de l’ordre réel et de songer à un ordre supérieur ?

 

Qu’il soit artiste, créateur de génie, philosophe ou homme du monde, il y a en lui, par-devers lui quelque chose qui le pousse à passer du sensible au supra-sensible. Quelque chose en l’homme qui dépasse l’homme et se complaît dans le mystère.

PREMIER MOMENT : CONTENU EXPLICITE DE L’ENONCE

 

On cherche à savoir :

 

si par opposition aux autres êtres vivants, l’homme est destiné par sa nature à être religieux.

 

si la religion est constitutive de l’homme même, donc loin de lui être surajoutée.

 

Elucidation terminologique et thématique :

 

Qu’est-ce qu’on entend par “religion” ?

 

A la suite de Cicéron, on a fait dériver religio de relegere : recueillir, réfléchir; mais il est plus courant de le faire dériver de religare : lier, attacher.

 

Le sens primitif serait donc : obligation contractée envers la divinité.

 

“On appelle d’une façon générale religion, la relation de l’homme avec ce qu’il considère comme sacré, ainsi qu’avec les puissances surhumaines auxquelles il

question

« croit" (C.C Tiel e, cité par P.

Foulquié in Dict.

de la langue philosophiqu e).

L a re ligion existe, d'une plénitude d'existen ce qu'il est vain de nier.

Cependan t, elle ne semble pas exister comme réalité homogène .

Le terme "re ligio n" recou­ vr e des traditio ns et d es croyances d 'une tell e diversité, qu'il en est presque inuti­ l isable : Quo i de commun , par exemple, en tr e le totémi sme et le chr is t ianisme ? " P rise dans son exten sion, explique Brunschvicg, la religion se présente ...

sous deux aspects qui sont radicalement diffé rents :d'une part, les re ligions des peu­ ples non civilisés , liées d'une faço n consciente ou inconscien te à la tradition d'un groupe fermé sur soi ; d'autre part ; les religions à tendance universaliste, qui ont eu leu r origine en Asie et qui sont, à les pren dre dans le urs gran des lignes, du type brahmanique ou bouddhique, du type juif ou chrét ie n , du ty p e ma h o­ m étan.

Mais entre ces deux formes de religi on, vient s'insérer une série de cu lte s qui n'ont plu s qu'un e valeur historique ...

: religion de Perse et d'A ssy rie, d 'Eg ypte, de Grèce, Etrusque, Romaine, Germanique, etc." Au poi nt de vue de la compréhension, Brunschvic g distin gue : -l'homo religiosus: qui vit dans la sp hère extra -rationnelle du sacré -et l'homme spiritue l: pour lequel Dieu n'est pas sépa ré de la conscience du sujet.

"On trouve dans le passé, écrit Bergson, on trouverait même aujourd'hui des soc iétés qui n'ont ni science, ni a rt, ni philosophie .

Mais il n'y a jamais eu de société san s religio n ." li y a donc apparemment autant d'illusion à chercher comme nt l'homme est devenu un être rel igie ux qu'à chercher comment il est deven u un être social.

Qu.'est-ce qui constitue le phénomène religieux ? a-L'in stitu ti on :elle a pour ob jet de rendre à Dieu l'honn eur ou l'h ommage qui lui est dO.

"C'est une organi satio n collective, écrit Morfaux , co mportant une h ié rarchie , qui assure la constance d 'un ensemble de dogmes reconnus p ar "les fidèles" d'une confession donnée et, conséquemment, l'observance des règles i mpératives de condui te à l'égard de Dieu et des hommes, enfin la consécrat io n publique de cette religion par un culte rendu selon une liturg ie, des cérémonies e t des rites précisément défi nis (Cours de philosophie -Colin ).

b- La r aison : s' appuyant sur elle -même et su r l'exp érience, définit un corps de doctrine spéculative relative à la notion de Dieu, à son existence, à son essence, à ses attributs, aux rapports de Dieu avec l'homme et de l'ho mme avec Die u (cours de philosophie -Colin).

c- La v ie intér ieure : il s'agi t du rapport dir ect et individu el de l'âme humaine à Dieu.

Le rapport implique, pour un croyant, la foi dans l'exi stence d'un sur ­ naturel, être ou principe, d 'un au-delà, d'une transcendan ce, d'un Dieu ou du divin, d'u n in fin i qui déborde la finitud e humaine, d'un ab solu par rapport au rel atif , de la condition humaine" (Cours de philosophie -Colin) .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles