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L'homme n'est-il qu'un animal ?

Publié le 17/01/2004

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II- L'animal est toujours rivé à l'actuel, il est doué d'instinct, non d'intelligence.             Comme le montre Bergson l'animal est un être instinctif, ses réponses sont toujours adaptées à la situation donnée, il n'y a pas de médiation entre le sujet et l'action à accomplir, l'animal agit sans réflexion ni délai. Son hésitation éventuelle n'est corrélative d'aucune interrogation, elle correspond juste à la logique de ses mouvements.             L'animal comme l'écrit Heidegger, est pauvre en monde, rivé à son environnement, il reste prisonnier d'un cycle biologique, rivé à l'actualité de ses besoins vitaux. L'homme lui fait des projets, sa vie est régie par une temporalité qui ne se résume pas au cycle de la nécessité vitale. Il a une vie psychique beaucoup plus riche que celle de l'animal, sa mémoire et sa conscience sont pénétrées du passé et déjà dans l'avenir.             Mais plus profondément on peut dire que c'est l'intelligence qui permet à l'homme de se distinguer de l'animal, c'est-à-dire avant tout pour Bergson la capacité de l'homme à se représenter spatialement les choses. Les animaux selon Bergson ne vivent que dans la durée, c'est-à-dire ne ressentent les « choses » que de façon qualitative (c'est ainsi qu'il explique dans L'Essai sur les données immédiates de la conscience la capacité étonnante d'un point de vue humain qu'ont les chiens à pouvoir retrouver leur chemin sans avoir pu l'apprendre comme nous l'aurions appris). III- L'homme vit dans un monde de normes et de symboles.             Dans La structure du comportement Merleau-Ponty montre qu'un chimpanzé peut apprendre à se servir d'une caisse pour monter dessus et atteindre à manger, en revanche il n'en n'aura plus l'idée si un autre singe est assis sur celle-ci car ce simple fait modifie pour lui sa perception de la caisse, elle n'est plus utile pour atteindre x mais devient un objet sur lequel un autre est assis, et les deux représentations ne peuvent cohabiter.

L’homme renvoie à l’espèce vivante à laquelle nous appartenons, et qui se caractérise notamment, en plus de caractéristiques physiques particulières, par la possession d’une faculté de raisonner et d’une faculté de créer et d’user d’un langage articulé permettant une communication fine et complexe. Ces deux facultés ne sont pas possédées par l’animal, et elles sont ce qui semble distinguer avec le plus d’évidence l’homme de l’animal. On entend par animal un être vivant doué d’une faculté de mouvement et d’action (par opposition aux plantes par exemple), ainsi que d’une faculté d’instinct qui peut dans certains cas (celui des grands singes ou des dauphins, par exemple), ressembler à de l’intelligence. L’homme est, en un sens, un animal : on peut le définir comme un mammifère omnivore et grégaire. Pourtant, il y a peut-être plus et autre chose dans l’homme. C’est ce qu’il s’agira de définir.

« II- L'animal est toujours rivé à l'actuel, il est doué d'instinct, nond'intelligence. Comme le montre Bergson l'animal est un être instinctif, ses réponsessont toujours adaptées à la situation donnée, il n'y a pas de médiation entre lesujet et l'action à accomplir, l'animal agit sans réflexion ni délai.

Son hésitationéventuelle n'est corrélative d'aucune interrogation, elle correspond juste à lalogique de ses mouvements. L'animal comme l'écrit Heidegger, est pauvre en monde, rivé à sonenvironnement, il reste prisonnier d'un cycle biologique, rivé à l'actualité de sesbesoins vitaux.

L'homme lui fait des projets, sa vie est régie par une temporalitéqui ne se résume pas au cycle de la nécessité vitale.

Il a une vie psychiquebeaucoup plus riche que celle de l'animal, sa mémoire et sa conscience sontpénétrées du passé et déjà dans l'avenir. Mais plus profondément on peut dire que c'est l'intelligence qui permetà l'homme de se distinguer de l'animal, c'est-à-dire avant tout pour Bergson lacapacité de l'homme à se représenter spatialement les choses.

Les animauxselon Bergson ne vivent que dans la durée, c'est-à-dire ne ressentent les« choses » que de façon qualitative (c'est ainsi qu'il explique dans L'Essai sur les données immédiates de la conscience la capacité étonnante d'un point de vue humain qu'ont les chiens à pouvoir retrouver leur chemin sans avoir pu l'apprendre comme nous l'aurions appris). III- L'homme vit dans un monde de normes et de symboles. Dans La structure du comportement Merleau-Ponty montre qu'un chimpanzé peut apprendre à se servir d'une caisse pour monter dessus et atteindre à manger, en revanche il n'enn'aura plus l'idée si un autre singe est assis sur celle-ci car ce simple faitmodifie pour lui sa perception de la caisse, elle n'est plus utile pour atteindrex mais devient un objet sur lequel un autre est assis, et les deuxreprésentations ne peuvent cohabiter.

L'animal peut donc apprendre enimitant ou par conditionnement, mais bien vite les limites de sa capacité degénéralisation apparaissent. Cassirer, repris par Ruyer, a montré que c'est la faculté àappréhender les symboles qui distingue l'homme de l'animal.

Le symboliquepermet de mettre la réalité à distance, de n'en pas rester à l'immédiateté dusigne qui ne « parle » que de ce qui est présent là.

Cette faculté dereprésentation est corrélative de l'instauration de normes, il peut y avoir desrègles dans le monde animal mais elles sont liées à une hiérarchie physique,affective, non à une convention, à un système de lois. Ces différences peuvent être raccordées au phénomène de lanéoténie mis en avant par les scientifiques.

C'est le fait que l'homme estbiologiquement parlant un singe prématuré ce qui a causé son inadaptation aumilieu naturel et donc sa capacité à créer un monde qui lui soi propre. Conclusion : La distinction entre l'homme est l'animal s'expliquerait donc par une différence de degré : l'homme est unsinge qui n'a pas fini de se développer, la conséquence de cela est la capacité inhérente à l'homme de seperfectionner, tandis que l'animal comme le dit Bergson est immédiatement adapté à son milieu et donc ne sait pass'en défaire.

Inadapté, l'homme a su s'arracher à l'environnement pour se créer un monde.

Or la différence si elles'explique de façon naturaliste peut être perçue comme différence de nature puisque les conséquences sont tellesque l'homme développe des facultés qui paraissent sans commune mesure avec ce dont est capable l'animal(l'amour, l'intelligence, les arts,...

lesquels ont leur pendant atrophié chez l'animal).. »

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