L'homme n'est-il qu'une abstraction ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
— L'homme
n'est-il qu'une abstraction ?
Les problèmes épisté-mologiques
qui viennent d'être évoqués
conduisent à une question méthodologique
de fond dont les implications
philosophiques sont décisives :
comment aborder la diversité
effective des hommes, saisis
dans leur existence réelle ? Y
a-t-il vraiment une psychologie,
une histoire, une ethnologie ?
Si oui, à quel niveau de
généralité pourra-t-on en
définir les objets respectifs ?
Ces questions sous-tendent et
renouvellent les discussions
classiques sur l'existence d'une
nature humaine. Lorsque Marx et
Engels reprochent à la
philosophie classique allemande
de parler de « l'homme en
général » et signalent qu'il
n'existe en fait que des hommes,
historiquement déterminés et
vivant dans des conditions
particulières (cf. L'idéologie
allemande, première partie), ils
ne font pas autre chose que
souligner les difficultés
épistémologiques des sciences
humaines, saisies au niveau de
la définition même de leur
objet. Lorsque Malinovsky
reproche à Freud d'avoir fait du
complexe d'oedipe une structure
universelle, il met en relief le
même type de difficulté.
Aristote affirmait : « Il n'y a
de science que du général ». On
peut se demander, à la limite,
si les sciences humaines peuvent
être constituées dans le cadre
d'une telle définition.
Liens utiles
- Que pensez-vous de la conception de l'histoire exprimée par un historien contemporain ? (L'homme isolé, cette abstraction. L'homme en groupe, cette réalité. Il ne conserve pas le passé dans sa mémoire, comme les glaces du Nord conservent frigorifiés les mammouths millénaires. Il part du présent — et c'est à travers lui, toujours, qu'il connaît, qu'il interprète le passé.) ?
- Théorie du complot : L’Homme n’a jamais marché sur la lune
- LES ALIMENTS CONTRIBUENT IL A LA SANTE CHEZ L’HOMME PAR LA COUVERTURE DES BESOINS DE L’ORGANISME ?
- « L’homme est une invention récente » MICHEL FOUCAULT
- L'homme est un pont, non une fin. Nietzsche.