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L'idée de vérité personnelle a t elle un sens ?

Publié le 07/04/2005

Extrait du document

La proposition « il pleut » n'est vraie que si on est convaincu qu'elle correspond au temps qu'il fait. Cette conviction est le fondement de toute vérité. 2)      « Les principes se sentent, les propositions se concluent » dit Pascal. Les « principes » ou vérités premières (axiomes, idées de l'espace, du temps, du mouvement), sont des vérités indémontrables. C'est pourquoi Pascal dit que nous les tenons par le « coeur ». III : Sens d'une vérité personnelle 1)      La création artistique eut être considérée comme une tentative de dire la vérité en dehors du langage commun. La vérité peut être la description d'une expérience singulière, révéler le réalité d'une existence, comme lorsqu'un artiste expose sa vision singulière du monde. 2)      L'engagement existentiel, cette promesse qu'on se fait à soi même, est une vérité personnelle. En effet, un engagement n'est pas un message qu'on adresse à autrui, c'est une promesse de soi à soi. Dans l'engagement, l'idée de vérité personnelle a une sens, c'est à travers des engagements qu'on crée son existence.

Introduction :

 

« J’en suis intimement convaincu. « Etrange expression : on fait de la vérité une affaire personnelle alors que la vérité doit être dans les faits, dans la réalité extérieure à tout ce qui est personnel.

La vérité est un discours en accord avec la réalité. Elle trouve son expression la plus achevée dans la science qui est un discours impersonnel au possible. On peut même dire que la vérité se gagne contre la conviction personnelle, dans le dialogue ouvert ou dans la vérification expérimentale.

Cependant, que serait un discours sans des personnes qui l’énoncent, qui essaient de décrire la réalité à travers lui, qui souhaitent se communiquer leurs découvertes…? La personne ou le sujet est la première condition de toute vérité.

 

 

Problématique :

La vérité doit être la même pour tous, cependant, on ne peut y adhérer que par un sentiment personnel.

« La vérité se définit bien souvent comme la « conformité de l'intellect et du réel.

Connaître cette conformité, c'estdonc connaître la vérité.

» On peut entendre par là, selon les cas, la conformité de nos paroles avec nos pensées :dire la vérité, ou encore la conformité d'une chose à l'apparence qu'elle nous donne, mais l'on confond bien souventréalité et vérité.

En effet, on fait souvent de la vérité une affaire personnelle.

Lors d'un procès par exemple, lestémoins jurent de dire " la vérité, toute la vérité et rien que la vérité".

Chacun des témoins fait alors part d'unevérité qui lui est propre mais qui ne correspond par forcément à celle d'un autre individu.

Les jurés sont ensuiteamenés à confronter ces différentes vérités individuelles dans le but d'en faire ressortir ce qui s'est réellementpassé, ce que l'on désignera alors comme la Vérité.

Cette situation met en avant une des complexités et une deslimites de la définition de la vérité.

Peut-on dire que chacun d'entre nous possède sa propre vérité ? La vérité est-elle l'adéquation entre les idées que l'homme se fait de la réalité ou la réalité elle même ? Où s'arrête l'individualité dela vérité et l'universalité de cette dernière ? Et comment accéder à une vérité ? Nous verrons, dans un premiertemps, de quelle sorte de vérité un individu est capable, avant de nous pencher sur ce qui distingue l'individualité dela vérité et son universalité et enfin où s'arrête l'individualité de la vérité et où commence l'universalité. Chacun d'entre nous, par son histoire et son expérience personnelle, est un être singulier et radicalementdifférent et aucune existence ne pouvant être comparable à celle d'autrui, il semblerait ainsi que chacun puisseaspirer à détenir « sa propre » vision de la réalité et donc sa propre vérité.

On peut si l'on veut, parler de« véracité » pour désigner l'accord de nos paroles avec nos pensées et réserver le terme de vérité à l'accord de nospensées avec la réalité.

Dans ce dernier cas, la vérité est essentiellement une propriété de nos jugements et nonune qualité des choses elles-mêmes.

Lorsqu'un énoncé est vrai parce qu'il correspond au réel qu'il décrit, on parlealors d'une vérité de fait.

De cette manière, si chacun de nous est différent, alors la perception que l'on a de laréalité et par conséquent, notre vérité de fait, l'est elle aussi.

De manière caricaturale, la même pomme, regardéepar un individu qui n'a pas de troubles de la perception des couleurs et par un daltonien, aura des couleurs perçuescomme différentes.

Chacun rapportera une perception de la réalité qui sera une vérité propre mais la vérité dudaltonien est altérée par un trouble de la perception.

La vérité de fait, qui repose sur notre perception sensible de laréalité est alors relative, c'est-à-dire qu'elle dépend d'un certain cadre spatial et temporel ainsi que d'une perceptionsensible et d'un jugement qui nous est propre.

La vérité de fait correspond à ce que l'on appelle une véritésubjective, reposant sur une expérience intuitive c'est-à-dire une vue immédiate de la vérité, une connaissancedirecte et certaine qui s'impose à l'esprit comme une évidence intellectuelle sans passer par les étapes duraisonnement ou de la démonstration.

En cela, si cette vérité existe et vaut, dans et pour un sujet qui enconscience, elle est lui avant tout personnelle mais ne peut valoir comme une vérité objective répondant à descritères universalisables, instrumentale et reproductive. Si les sens permettent d'accéder à une partie de la réalité et par conséquent de formuler certaines vérités,il n'en reste pas moins qu'un certain nombre de vérités ne sont pas directement perceptibles par les sens etdemandent une certaine recherche et une conceptualisation de la réalité et de la vérité.

La découverte de la loi dela gravité par Newton part de la perception de la pomme qui tombe mais la vérité qui concerne la gravité nécessiteune conceptualisation au delà de la simple perception.

Cela nous laisse alors à penser qu'il existe diversesdimensions de la vérité.

Dans le livre VII de La République, Platon compare la condition humiane à celle deprisonniers vivant dans "une demeure souterraine sous forme de caverne" sans pouvoir tourner la tête pour regarderailleurs qu'en face d'eux, où ils ne percoivent que des simulacres de la réalité.

La réalité véritable se trouve à. »

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