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L'identité d'un individu n'est-elle déterminée que par sa culture ?

Publié le 27/02/2008

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individu
Or cette faille dans mon être, je ne peux la combler: pourtant je désirerai en finir avec cela, retrouver une certaine complétude, comme cet objet face à moi qui est plein de son être, qui correspond à ce qu'il est, qui est en soi justement. Je rêverai comme lui d'être figé, et la culture peut être vue comme quelque chose qui en déterminant mon être va le figer: elle va stabiliser mon être qui d'habitude est sans cesse en mouvement au point d'être impossible à cerner. Elle va me dire:Tu es chrétien, tu es musulman, tu es occidental... Je vais trouver ainsi une certaine satisfaction dans le fait que quelque chose puisse combler ma définition, puisse me faire pleinement être. Mais cette facticité même si elle me convient ne m'épuise pas, car elle n'arrive jamais à combler ce trou dans mon être, ce néant qui me caractérise, et qui fait qu'une part de moi peut toujours aller à l'encontre de ces habitus qui pèsent qui m'orientent. Je peux dire non, et ce non va me permettre de définir mon individualité en dehors de tout conditionnement culturel , et ce, parce que je suis aussi néant d'être, libre en somme. Nietzsche: l'oubli salutaire Remarquons qu'une culture n'est elle-même pas statique: elle évolue, change. Or ce mouvement elle le doit selon Nietzsche à sa faculté d'être injuste: les individus qui sont membres d'une même culture ne la font avancer qu'au prix d'oublier parfois le passé de cette culture, d'être injuste envers les faits et dits de leurs ancêtres. Il faut créer du nouveau, ce qui exige de faire violence à l'héritage reçu, à tout ce qui pèse dans cette culture sur la liberté des individus. Une culture persiste dans le temps qu'en se niant, en s'oubliant.

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