L'imagination est-elle la maitresse d'errreur et de faussété pour l'homme ?
Publié le 03/09/2012
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Nietzsche prolonge et amplifie la critique : « Il y a plus d’idoles que de réalités dans le monde «. Nietzsche critique ces fictions pures qui renvoient à la religion, mais plus largement à tous les modes de constructions d’une identité communautaire, aussi bien politique que morale. Mais là non plus, il n’y a pas pour autant l’idée que l’homme devrait résolument se soumettre à la dure réalité des faits : aux arrières mondes, il ne faut pas opposer le prosaïsme d’une réalité vide pour l’homme de tout sens. Nietzsche associe l’imagination à la « force transfiguratrice de l’ivresse « et voit en l’artiste homo imaginatus par excellence. Il y a une imagination qui appauvrit l’homme en traduisant son renoncement à vivre. Imagination parménidienne, elle veut tout figer, en donnant à voir illusoirement un ordre éternel. Et puis il y a une imagination qui ne cesse d’exalter la transformation active de soi-même par une reconstruction permanente de la réalité. Imagination héraclitéenne ou dionysiaque, elle est alors cette puissance de projection, qui est à la fois une puissance d’amplification (des forces vitales) et une puissance de transfiguration (d’exaltation de la réalité extérieure qui devient un lieu d’un drame existentiel). Si l’art est ce « stimulant de la vie «, il l’est par l’imagination. Et si l’imagination créatrice nous tourne résolument vers la vie, c’est qu’elle implique la critique du partage entre le corps et l’esprit avec sa hiérarchisation qui a toujours abouti à une dévalorisation du corps. En fin de compte, la modernité redécouvrirait-elle, à travers sa réhabilitation de l’imagination une forme de corporéité qui viendrait à sceller l’union de l’homme et du monde ?
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dévalorisation du corps.
En fin de compte, la modernité redécouvrirait-elle, à travers sa réhabilitation de l’imagination une forme de corporéité qui viendrait à scellerl’union de l’homme et du monde ?.
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