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l'imagination est-elle l'enfance de la raison ?

Publié le 26/11/2005

Extrait du document

·         Ainsi, lorsque al raison ne pourra admettre autre chose comme résultat à 1 + 1 que 2, l'imagination, elle, pourra y trouver tout autre résultat. L'imagination porte donc en elle les germes de l'indéfini, du potentiel, alors que al raison se pose comme étant en prise au réel. ·         De plus, nous devrons aussi marquer un temps sur la question de la considération de l'imagination comme étant une enfance : o   On peut voir l'enfance comme étant l'époque de l'apprentissage, insinuant alors que l'imagination est nécessaire à l'homme pour parvenir à la raison ; o   Mais on peut aussi y voir un aspect immature, différenciant la raison et l'imagination, cette dernière étant le faux cédant le pas au vrai de la raison. ·         Nous aurons donc à tenir à la fois une position d'intérêt de l'imagination tout en admettant une nécessaire priorité à la raison. Il nous faudra donc défendre l'idée première de l'imagination comme étant un âge puéril menant à la raison, et tenter de voir si, au contraire, on en peut penser en même temps raison et imagination.   Problématisation. Selon nous, l'enfance est le monde de l'imagination .Cela signifie-t-il que, une fois la raison acquise, nous ne pouvons plus utiliser notre imagination ? Quel est le statut de l'imagination face à la raison .est-elle l'enfance de la raison ?

 

Selon nous, l’enfance est le monde de l’imagination .Cela signifie-t-il que, une fois la raison acquise, nous ne pouvons plus utiliser notre imagination ? Quel est le statut de l’imagination face à la raison .est-elle l’enfance de la raison ? Après tout, son appropriation par les enfants semble le dire. Pourtant, l’imagination ne survit-elle pas à l’avènement de la raison ?

 

« « L'IMAGINATION est le pouvoir de se représenter dans l'intuition un objet même en son absence.

» Kant,Critique de la raison pure · Le fait est que l'imagination est, selon Kant, apte à représenter ce qui n'est plus présent.

Nous avons vu la capacité exubérante de l'imagination.

Mais ici se dévoile une autre facette. · L'imagination est ainsi une faculté de représentation des objets en leur absence.

Cette faculté ne va pas à l'encontre de la raison.

Elle peut tout à fait coexister avec elle. · Lorsque la seule mémoire parvient à faire revenir les objets tels qu'on les a connus, l'imagination, elle, parvient à repositionner l'objet dans un nouveau contexte, en son absence. · Elle porte donc parfaitement sa dénomination : faculté à.

L'imagination n'est pas une enfance de la raison, une sorte de tentative faite par l'homme lui permettant de grandir et de faire progresser sonesprit.

Elle est bien plus une faculté toujours présente. 3.

Alors, l'imagination est-elle une enfance de la raison ou tout à fait autre chose ? · Nous avons pu voir que l'imagination était effectivement formatrice de l'esprit, chez l'enfant pour acquérir une première idée des limites du monde. · Pour autant, cela ne fait pas de l'imagination une enfance de la raison.

Nous devons différencier l'usage que peut en faire l'enfant, et le statut même de l'imagination.

Face à la raison, elle estfaculté. · Faculté d'appréhension des objets qui en sont plus présent, et capacité à les repositionner, par l'esprit, dans un nouveau lieu.

Il est donc clair que l'imagination n'est pas l'enfance de la raison. · Nous devons donc admettre la différence existant entre l'usage que font les enfants de l'imagination et l'imagination elle-même, dans son statut face à la raison. 4.

Imagination et connaissance Imagination et connaissance du monde a.

Référence à Bachelard : l'imagination est une activité combinatoire, quicorrespond de la sorte à la recherche d'autres formules possibles de ce quiest déjà repéré ou expérimenté ou connu. Ce pouvoir de négation que révèle l'imagination est positif.

L'imagination estune puissance majeure pour l'homme.

Comme l'avait montré Kant, elle n'estpas simplement "reproductrice" mais également productive.

Bachelard élèvecette faculté, qui précède l'expérience à une puissance d'anticipation del'avenir.En ce sens, l'imagination nous détache du passé et du présent et ouvre lechamp du futur.

La fonction de l'irréel nous permet de dépasser le donné pournous projeter vers ce qui n'est pas encore.

L'imagination dynamise, en nousréveillant de nos habitudes et de nos automatismes.

Elle est une porteouverte sur le champ du possible qui coexiste au champ du réel. b.

C'est bien, par exemple, l'imagination qui élabore le projet : ce dernier estd'abord de l'irréel, non présent actuellement dans le monde, il définit un futurpossible en faisant échapper la pensée au monde seulement présent :— dans la technique : l'invention de tout nouvel outil implique une utilisationdifférente d'éléments déjà donnés, qui ne se manifeste d'abord que commeimage mentale (puis dessinée, de manière de plus en plus précise) ; — dans l'activité scientifique elle-même, c'est l'imagination qui suscite l'hypothèse scientifique (« explicationanticipée » selon Claude Bernard : cette anticipation signifie bien qu'il s'agit d'une explication qui est d'abord «irréelle», purement mentale).

C'est encore elle qui articule de façon nouvelle les concepts pour élaborer de nouvellesexplications théoriques (qui, bien entendu, exigeront ensuite d'être vérifiées : il ne s'agit pas de ramener tout lecomportement scientifique du côté de la seule imagination). Imagination et connaissance de soi a.

Dans la rêverie intime, l'imagination me révèle ce qui me manque. b.

Dans l'oeuvre d'art : celle-ci n'est pas reproduction, elle propose des modes de vie ou d'être qui n'ont pas encoreété expérimentés (cf.

les analyses de Jean Duvignaud sur le rôle social de l'acteur). c.

L'imagination propose d'autres façons d'être au monde, ou par rapport au monde.

Elle implique donc une critique. »

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