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L'immoralité du suicide

Publié le 08/05/2012

Extrait du document

En se donnant la mort, l'homme pèche aussi contre lui-même, en se privant du premier des biens de ce monde, qui est la vie. Sans doute, ce bien peut être à charge au malheureux. Mais il ne faut pas oublier que cette vie est la préparation d'une autre et que la vertu pratiquée ici-bas, surtout dans les épreuves, doit avoir un effet éternel. Se tuer pour échapper à de grandes infortunes, c'est faiblesse et trahison, car c'est abandonner le poste qui a été assigné par Dieu...

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------------ -----------~--------- L'IMMORALITÉ DU SUICIDE 245 domaine d'usage, sottmis d'ailleurs lui-même à la loi morale.

Il ne peut donc à son gré renoncer à la vic.

Aussi, en se donnant la mort, l'homme se soustrait à la direction de la Providence, se révolte même contre elle en refusant de conserver ses dons ou d'affronter les épreuves qui lui sont envoyées.

2.

Contre soi-même.

- En se donnant la mort, l'homme pèche aussi contre lui-même, en se privant du premier des biens de ce monde, qui est la vie.

Sans doute, ce bien peut être à charge au malheureux.

Mais il ne faut pas oublier que cette vie est la préparation d'une autre et que la vertu pratiquée ici­ bas, surtout dans les épreuves, doit avoir un effet éternel.

Se tuer pour échapper à de grandes infortunes, c'est faiblesse e~ trahison, car c'est abandonner le poste qui a été assigné par Dieu.

L'insuccès n'est pas une excuse, car, au point de vue moral, il n'est rien de plus beau que la vertu aux prises avec l'infortune et c'est vaincre encore que de conserver la vie pour souffrir, encore qu'elle paraisse humainement sans utilité ni objet.

3.

Contre la société.

- Le suicide est une faute contre la société, à qui l'on fait perdre l'un de ses membres, alors qu'on lui devrait au moins l'exemple de la vertu et de la patience dans l'adversité 1 • Tout ce que nous venons de dire du suicide s'applique propor­ tionnellement à la conservation intégrale du corps.

Aucune muti· lation volontaire proprement dite n'est donc permise, si ce n'est pour sauver les autres membres de la maladie ou de la mort (1) Cf.

G.

D ESH AIES, Psychologie du suicide, Paris, 191,7.

- L.

l\1ESN A no, Le suicide, Pari~, 195ft.. »

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