L'inconscience peut-elle être une excuse ?

« libre, capable de choisir entre plusieurs possibilités. Dans ce sens, il ne peut se justifier par l'inconscience, car c'est lui qui a agi, il sait qu'il aurait pu intervenir autrement, puisqu'il est conscient du fait que c'est mal.

Prenons l'exemple d'un individu ayant eu un accident de voiture en étant ivre, cet individu est conscient qu'il n'aurait pas du prendre sa voiture après avoir bu une quantité importante d'alcool, car c'est un acte dangereux pour lui, pour les passagers, et pour les autres voitures.

Et le conducteur ne peut pas faire passer son état d'ivresse pour une excuse, ce n'est pas un acte inconscient mais volontaire.

    b)  L'inconscience n'est qu'une supposition et sert d'excuse .

Tout d'abord, nous pouvons dire que l'inconscience est ce que l'homme ne connaît pas, ce qui lui échappe, c'est une chose à laquelle il ne pense même pas puisqu'il n'est pas conscient d'être inconscient.

Donc d'après Sartre ce n'est qu'une hypothèse, et cette hypothèse de l'inconscient relève de la mauvaise foi, puisqu'elle nous cherche des excuses, comme quand on dit « C'est plus fort que moi ».

C'est une manière de ne pas assumer nos obligations et de jouer de notre inconscient, on peut alors le rendre responsable de tout et m'en servir d'excuse.

    c)  L'inconscient ne peut alors justifier nos actes.

   Puisque chacun est responsable de soi et peut faire l'effort de reconnaître ses torts, l'inconscience n'excuse pas nos actes.

Mais n'est-ce pas ruiner la morale que d'admettre qu'il peut y avoir des actes inconscients ? La morale est un ensemble de règles de conduite qu'une société se donne, et concevoir qu'un acte immoral peut être justifié par l'inconscience est contraire à ce que la morale soutient.

Selon Alain, il faut faire attention à la notion d'inconscience, qui pourrait avoir des conséquences morales désastreuses si l'on s'imagine qu'il nous déresponsabilise. . »