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L'innocence et l'ignorance ?

Publié le 27/02/2008

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L'innocence perd sa connotation morale (celui qui ne connaît ni le bien ni le mal), pour devenir entièrement juridique (celui qui connaît et fait le juste). Et cette innocence juridique est en pleine opposition avec l'ignorance insouciante; elle demande à l'individu d'être concerné par la vie de la communauté. Contre l'ignorance enfermée dans son espace clos, elle demande une connaissance ouverte sur son environnement.   L'ignorance peut se connaître, l'innocence ne peut que s'ignorer   Dans ses Essais, Montaigne déclare que « la peste de l'homme, c'est l'opinion de savoir ». Qu'entend-il par là? La seule certitude que l'homme peut avoir c'est précisément qu'il ne peut en avoir aucune. Le scepticisme montagnien nous prie de nous engager sur la voie de la lucidité: la seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien, et ça même je n'en suis point certain. Les vérités d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui, et celles d'aujourd'hui changeront bientôt, tant et si bien que l'homme doit apprendre sa faiblesse. Il s'agit donc ici de connaître notre ignorance, d'être lucide au moins sur un fait qu'est notre incapacité au savoir. Sans adopter une thèse forcément aussi extrême, il est évident qu'on peut savoir qu'on ne sait pas.

« L'ignorance peut se connaître, l'innocence ne peut que s'ignorer III. Dans ses Essais , Montaigne déclare que « la peste de l'homme, c'est l'opinion de savoir ».

Qu'entend-il par là? La seule certitude que l'homme peut avoir c'est précisément qu'il ne peut en avoir aucune.

Le scepticisme montagniennous prie de nous engager sur la voie de la lucidité: la seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien, et ça mêmeje n'en suis point certain.

Les vérités d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui, et celles d'aujourd'hui changerontbientôt, tant et si bien que l'homme doit apprendre sa faiblesse.

Il s'agit donc ici de connaître notre ignorance,d'être lucide au moins sur un fait qu'est notre incapacité au savoir.

Sans adopter une thèse forcément aussiextrême, il est évident qu'on peut savoir qu'on ne sait pas.

Être ignorant n'implique pas la bêtise de ne pas le savoir,on peut reconnaître son incompétence, ce qui peut être en soi une preuve de bon sens. A contrario , l'innocence se vit mais ne se dit point.

Lorsque Montaigne se lamente sur les mille maux que nous a apporté la connaissance, il envie l'ignorant innocent.

Celui-ci a de précieux qu'il ne sait pas, ne prétend savoir, maisne sait même pas ce qui pourrait être su.

On ne peut être innocent volontairement selon Montaigne, c'est un étatnaturel de l'âme.

L'innocent ne sait pas qu'il est innocent, et en ce sens, l'innocence est une double ignorance: uneignorance heureuse, et une ignorance quant à cette ignorance. L'ignorant lucide vit quant à lui son ignorance doublement mal: il ne sait rien, et il sait qu'il ne peut rien savoir.

Cetteconscience possible de l'ignorance est donc le trait majeur qui la distingue de l'innocence.

Elle en fait égalementquelque chose de proprement humain puisque réflexif: j'ai conscience de ne pas savoir.

L'innocence semble à côtéêtre le rêve de s'illusionner sur son ignorance, le rêve d'une ignorance qui ne pèse plus comme un fardeau.

Conclusion D'un point de vue psychologique, il n'y a donc d'innocence que comme nostalgie d'un état fusionnel passé, uneinnocence comme résurgence d'une ignorance insouciante d'elle-même.

Mais, parce l'ignorance peut être lucide ense sachant comme telle, elle est la marque de l'humain réel et non tel qu'il se rêve.

Aussi a-t-il réinventé au fondl'innocence juridique, une innocence consciente, qui se sait l'être de part la connaissance de code juridique etexécutif qu'il a lui-même inventé.. »

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