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L'oeuvre et la méthode de TAINE

Publié le 28/12/2009

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La première vocation de Taine est la philosophie; mais il s'en détourne après des échecs universitaires. Il se consacre alors à des études sur la littérature et sur l'art où transparaissent ses tendances positivistes : il veut fonder la critique comme une science rigoureusement objective. Après 1870, il se tourne vers l'histoire et décrit l'Ancien Régime, la Révolution, puis les temps modernes; il est devenu un partisan et prend nettement position contre le régime moderne, démocratique et centralisé, qu'il rend responsable de la défaite.

A La carrière de Taine

LE JEUNE PHILOSOPHE

Taine, né à Vouziers, entre premier à l'École Normale et se destine d'abord à des travaux de psychologie expérimentale : désireux d'appliquer à la psychologie les doctrines de Spinoza, il veut montrer par des exemples concrets, empruntés à la vie des grands écrivains, que « les mouvements de l'automate spirituel qu'est notre être sont aussi réglés que ceux du monde matériel «. Mais il échoue à l'agrégation de philosophie pour avoir trop vivement réagi contre les idées traditionnelles, puis se voit refuser un sujet de thèse par la Sorbonne. Loin de l'Université, il continue ses recherches, qui aboutiront, en 1870, à la publication d'un traité De l'Intelligence. Pour l'immédiat, il entreprend des études critiques.

LE CRITIQUE LITTÉRAIRE

En 1853, Taine se révèle comme critique littéraire par un Essai sur les Fables de La Fontaine qui sera repris et remanié en 186o sous le titre définitif La Fontaine et ses Fables. Il publie ensuite, en 1856, un Essai sur Tite-Live, puis des Essais de critique et d'histoire (1858-65-94) et une Histoire de la littérature anglaise (1863). Dans ces divers ouvrages, il s'attache à expliquer les oeuvres littéraires par l'action mécanique de trois facteurs essentiels, la race, le milieu, le moment, et le génie de chaque écrivain par la prédominance d'une faculté maîtresse. Ainsi, La Fontaine est un Gaulois (race), un Champenois (milieu) et un courtisan de Louis XIV (moment); sa faculté maîtresse est l'imagination poétique.

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