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L'opinion a t-elle toujours tort ?

Publié le 29/11/2005

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Et s'  « il est exclu de confondre l'angoisse de la mort avec la peur de décéder », c'est précisément que « l'angoisse de la mort est angoisse « devant » le pouvoir-être le plus propre, absolu, indépassable ». La capacité d'assumer la possibilité de la mort propre, et par suite de se découvrir comme être au monde , comme jeté, librement, dans le monde, a donc partie liée avec la capacité du Dasein d'être soi. Or, précisément les bavardages du On à propos de la mort, là encore sombrent dans l'inauthenticité et le recouvrement. Il s'agit de camoufler cette mort qui est la mienne en événement, en bien connu. « Si jamais l'équivoque caractérise en propre le bavardage, c'est bien lorsqu'il prend la forme de ce parler sur la mort. Le mourir, qui est essentiellement et irreprésentablement mien, est perverti en événement publiquement survenant. » Le discours du On transforme la mort en accident : « le On meurt, propage l'opinion que la mort frapperait pour ainsi dire le On ». Là encore il s'agit de se démettre de ses responsabilités et  même de soi-même. Ces bavardages interdissent à l'angoisse de la mort de se faire jour : en ce sens, ils privent l'individu de la possibilité de l'accès à son être propre. « Dans l'angoisse de la mort, le Dasein est transporté devant lui-même [.

« "Socrate : Prends donc une ligne coupée en deux segments inégaux, l'un représentant le genrevisible, l'autre le genre intelligible, et coupe de nouveau chaque segment suivant la mêmeproportion; tu auras alors, en classant les divisions obtenues d'après leur degré relatif de clartéou d'obscurité, dans le monde visible, un premier segment, celui des images — j'appelle imagesd'abord les ombres, ensuite les reflets que l'on voit dans les eaux, ou à la surface des corpsopaques, polis et brillants, et toutes les représentations semblables; tu me comprends?Adimante : Mais oui.Socrate : Pose maintenant que le second segment correspond aux objets que ces imagesreprésentent j'entends les animaux qui nous entourent, les plantes et tous les ouvrages de l'art.Adimante : Je le pose.Socrate : Consens-tu aussi à dire, demandai je, que, sous le rapport de la vérité et de soncontraire, la division a été faite de telle sorte que l'image est à l'objet qu'elle reproduit commel'opinion est à la science?Adimante :J'y consens fort bien.Socrate : Examine à présent comment il faut diviser le monde intelligible.Adimante : Comment?Socrate : De telle sorte que pour atteindre l'une de ses parties l'âme soit obligée de se servir,comme d'autant d'images, des originaux du monde visible, procédant à partir d'hypothèses,non pas vers un principe, mais vers une conclusion; tandis que pour atteindre l'autre — quiaboutit à un principe anhypothétique — elle devra, partant d'une hypothèse, et sans le secoursdes images utilisées dans le premier cas, conduire sa recherche à l'aide des seules idées prisesen elles-mêmes." PLATON Ce texte est l'un des passages les plus importants de l'oeuvre de Platon.

Il énonce les propositionsfondamentales non seulement de sa métaphysique, mais aussi de sa théorie de la connaissance.

Ladistinction que Socrate introduit de la ligne 1 à la ligne 7 sépare les êtres sensibles des êtres intelligibles.Les traditions chrétienne et néoplatonicienne trouveront dans ce texte, à tort ou à raison, l'origine del'opposition entre deux mondes, l'un matériel, « l'ici-bas », et l'autre purement idéel, « l'au-delà ».

Quoiqu'il en soit, Socrate propose une hiérarchie des êtres : certains «sont» plus que d'autres et sont plusconnaissables que d'autres.La deuxième partie du texte propose la transcription de ces thèses métaphysiques dans le registre de lathéorie de la science.

À chaque degré de l'être correspond un type de connaissance.

Leur précision etleur vérité vont s'accroissant à mesure que l'on s'élève dans l'échelle des êtres : l'opinion, issue del'expérience perceptive, a pour objet le monde sensible alors que la science se définit par l'accession auxintelligibles.

Y a-t-il pour autant une séparation imperméable entre l'expérience et la science? Certesnon, puisque pour accéder au premier degré des êtres intelligibles, qui ne sont pas encore les Idées, ilest possible de partir de l'expérience sensible et de s'élever à la science par des raisonnements.Toutefois, remarquons que la science suprême, la dialectique, reste entièrement à l'écart de l'expérienceet ne prend sa source que dans des principes intelligibles et donc anhypothétiques. La bêtise de l'opinionPar opinion (doxa), il faut entendre les idées communes, les préjugés, tous les avis qui se fondent sur lesapparences.

L'opinion ne pense pas ce qu'elle pense.

Ainsi, l'opinion publique d'Athènes a condamné Socrate àmort parce qu'elle le considérait comme un impie, un rebelle et un corrupteur de la jeunesse, alors que c'étaitle plus sage et le plus intelligent des hommes.

L'opinion est incapable de voir la vérité parce qu'elle est bête.En épistémologie, Bachelard dira que: "L'opinion a, en droit, toujours tort." Bachelard, La Formation de l'espritscientifique, 1938.La science n'a rien de commun avec l'opinion, l'accord entre la science et l'opinion ne peut porter que sur une. »

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