Devoir de Philosophie

Marc Aurèle

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Marc Aurèle de son vrai nom Marcus Annius Verus, bien que né à Rome en 121 et éduqué dans la capitale, appartenait à une famille originaire d'Uccubi, près de Cordoue, en Bétique. Il continue la lignée des empereurs dont l'origine provinciale est certaine : Trajan et Hadrien descendent d'une famille espagnole, Antonin le Pieux se rattache à une gens originaire de Nîmes.       Il est passé à la postérité sous le nom d'empereur-philosophe. Comme auteur des Pensées ou des Méditations , il occupe une place de choix dans l'histoire de la philosophie stoïcienne. A plusieurs égards il évoque, à deux siècles d'intervalle, la figure de Julien l'Apostat, comme lui empereur et philosophe.       Le futur empereur reçut une éducation particulièrement soignée où la rhétorique, le droit, l'art se mêlèrent d'une façon harmonieuse. Mais de très bonne heure la gravité naturelle de son esprit et un goût inné de la méditation le portèrent vers les études philosophiques. Il toucha au platonisme, au péripatétisme, mais subit très vite l'ascendant du stoïcisme, qui répondit le mieux à la noblesse de sa nature et à son besoin de sacrifice. Ce fut le stoïcisme qui marqua sa vie passablement mouvementée.     

« Marc Aurèle de son vrai nom Marcus Annius Verus, bien que né à Rome en 121 et éduqué dans la capitale, appartenait à une famille originaire d'Uccubi, près de Cordoue,en Bétique.

Il continue la lignée des empereurs dont l'origine provinciale est certaine : Trajan et Hadrien descendent d'une famille espagnole, Antonin le Pieux se rattache à une gens originaire de Nîmes.

Il est passé à la postérité sous le nom d'empereur-philosophe.

Comme auteur des Pensées ou des Méditations , il occupe une place de choix dans l'histoire de la philosophie stoïcienne.

A plusieurs égards il évoque, à deux siècles d'intervalle, la figure de Julien l'Apostat , comme lui empereur et philosophe.

Le futur empereur reçut une éducation particulièrement soignée où la rhétorique, le droit, l'art se mêlèrent d'une façon harmonieuse.Mais de très bonne heure la gravité naturelle de son esprit et un goût inné de la méditation le portèrent vers les études philosophiques.Il toucha au platonisme, au péripatétisme, mais subit très vite l'ascendant du stoïcisme, qui répondit le mieux à la noblesse de sanature et à son besoin de sacrifice.

Ce fut le stoïcisme qui marqua sa vie passablement mouvementée.

Adopté par Antonin le Pieux , il reçut, en 139, le titre officiel de César, c'est-à-dire d'héritier présomptif de l'empereur régnant, habita dès lors le palais impérial, au Palatin P217M3 , fut nommé consul pour la première fois en 140, pour la seconde fois en 145, épousa la fille d'Antonin, Annia Galeria Faustina, de sorte que la mort d'Antonin, le 7 mars 161, l'appela quasi automatiquement à l'Empire.

On peut considérer que la période qui s'étend du règne de Trajan P2672 (96-117) à celui de Marc Aurèle (161-180) marque l'apogée de l'Empire romain.

C'est sous ce dernier que se manifestent les premiers symptômes du déclin, occasionnés surtout par les premiers raids dévastateurs des peuples germaniques sur le sol même de l'Empire.

Le règne d' Antonin le Pieux P1102 (138-161), malgré certains troubles assez graves qui éclatèrent en différents points de l'immense Empire, fut à peu près sans histoire. Durant un règne de vingt-trois ans, l'empereur ne quitta pas une seule fois l'Italie.

Dès le IIIe siècle, par contre, les empereurs ne résident presque plus à Rome ; lesopérations militaires réclament alors leur présence aux frontières de l'Empire.

Ce fut déjà le cas sous Marc Aurèle.

Il vécut sur le Danube de 168 à 175, dut se rendre en Asie et en Égypte pour y redresser une situation fortement compromise, puis,après un séjour de deux ans à Rome, retourna sur le Danube, en 178, où il mourut.

Il est vrai que Trajan P2672 , lui aussi, était mort loin de Rome, à Selinus, en Cilicie. Mais c'était au terme d'une longue campagne offensive en Orient, qui adjoignit à l'Empire trois provinces nouvelles (Arménie, Assyrie et Mésopotamie).

Avec MarcAurèle, par contre, le monde romain est acculé à la défensive.

Ceci marque un tournant décisif dans l'histoire de l'Empire.

Le règne de l'empereur-philosophe secaractérise par une suite ininterrompue de guerres, doublées de calamités naturelles.

En Orient d'abord où, dès le début du règne, se produisit la rupture entre Rome et les Parthes, à propos de la " question d'Arménie ".

Une armée romaine fut écrasée en161 à Elegeia, l'Arménie perdue pour Rome et la Syrie envahie.

L'événement eut des suites importantes.

Marc Aurèle, jugeant indispensable sa présence à Rome,s'adjoignit un co-empereur en la personne de Lucius Verus P2712 .

Ceci aussi marque un tournant important dans l'histoire de l'Empire.

Pour la première fois, nous assistons au règne conjoint de deux empereurs, un principe qui, après de longues hésitations et avec de multiples variantes, triomphera finalement, en 395, avec laséparation définitive de l'Empire en une moitié occidentale et une moitié orientale.

Il ne nous appartient pas de relater ici en détail les péripéties de cette campagne orientale qui, finalement, se solda par un brillant succès.

Lucius Verus P2712 rentra à Rome et les deux empereurs célébrèrent, le 23 août 166, les victoires d'Orient par un magnifique triomphe.

Rome avait renforcé sa situation stratégique en Orient.

Lerevers du tableau c'est que l'armée romaine, à son retour d'Orient, rapporta avec elle la peste qui s'étendit à tout le monde romain.

A Rome et dans les provincesoccidentales l'épidémie causa un grand nombre de victimes et l'on dut recourir à des mesures exceptionnelles pour enrayer le mal.

Le fléau ne diminua que graduellementen intensité, affecta encore fortement les armées du Danube ; il se peut que l'empereur, mort à l'âge de cinquante-neuf ans, en ait été victime lui-même.

Une autre cause de difficultés en Orient fut l'usurpation d' Avidius Cassius P1308 .

Au lendemain de la guerre contre les Parthes, Marc Aurèle avait constitué, au profit de celui-ci, excellent général, un vaste commandement militaire qui englobait l'Orient romain tout entier.

Ambitieux, Avidius Cassius P1308 profita de la guerre danubienne pour se faire proclamer empereur, en 175, entraînant l'Égypte et les autres provinces orientales.

C'était là le premier symptôme combien révélateur de cette tendanceséparatiste de l'Orient qui, elle aussi, aboutira inexorablement à la scission de l'Empire.

Marc Aurèle fut obligé de marcher sur l'Orient, mais, avant d'être arrivé sur place,Avidius Cassius P1308 fut mis à mort après un court règne de trois mois.

C'est cependant l'Occident qui fut le théâtre de la crise la plus grave qui secoua le règne de Marc Aurèle.

Les Chattes et les Chauques,peuples germaniques, firent des incursions rapides et limitées dans la partie septentrionale de la Gaule, entre 162 et 174.

Ce furentdes razzias de brigands, par terre et par mer, assez facilement repoussées grâce aux milices locales mises sur pied par le gouverneurde Belgica et qui illustrent de façon saisissante l'importance accrue de l'élément régional dans l'Empire.

Mais c'est sur le Danube que se joua le véritable drame du règne.

De l'autre côté du limes (frontière) danubien habitaient des peuplades germaniques (Marcomans, Quades, Hermundures, Yazyges, etc.) et des Sarmates qui, harcelés par les Goths, voulurent chercher un refuge à l'intérieur de l'Empire.

Traversant les Alpes par les cols duBrenner et les Alpes juliennes, ils inondèrent, dès 166 ou le début de 167, La Rhétie, le Norique, la Pannonie, la Mésie, envahirent même l'Italie du Nord et mirent lesiège devant Aquilée, ville commerciale florissante du nord de l'Italie.

On crut à la fin du monde.

Ce fut Marc Aurèle qui redressa la situation.

S'adjoignant Lucius Verus P2712 d'abord, puis, dès 176, son fils Commode P1412 comme co-empereur, il prit personnellement la tête des armées, et marcha contre les barbares.

La guerre, avec une interruption de 175 à 177, occupa tout le règne de Marc Aurèle.

Ce qu'il faut en retenir, c'est qu'il parvint à rétablir la situation, mais aux prix d'énormessacrifices en hommes et en argent qui, peut-être, sont à l'origine du déclin économique et financier des décades suivantes.

Plusieurs aspects importants de ces campagnesdanubiennes ont été immortalisées sur la colonne de la Piazza Colonna P217M2 , à Rome.

L'époque de Marc Aurèle a été marquée par tant d'événements extérieurs de portée mondiale qu'il ne reste presque plus de place pour parler de l'écrivain, du penseur, dulégislateur, de l'ennemi du Christianisme.

Il est vrai que les jugements qu'on a portés sur cette partie de son oeuvre sont assez sévères.

On y a relevé un grand nombre decontradictions, réelles ou apparentes.

Il témoigne, semble-t-il, d'une certaine considération pour les Chrétiens, et, néanmoins, peut passer pour un véritable persécuteur ;bien qu'hostile aux riches il tolère l'extension de la grande propriété ; bien que protestant de son respect pour le Sénat et les traditions ancestrales il permet à sa femme des'affubler du titre de mater castrorum et s'adjoint comme collègue au pouvoir son fils Commode P1412 , de réputation plus que douteuse.

Faiblesse de mari et de père ? Raison d'État ? On peut en discuter.

Mais personne ne doutera de ses hautes qualités morales, de son amour de l'homme, si humble fût-il.

Une soixantaine de lois ont étéprises sous son règne en faveur des esclaves et des affranchis, à tel point qu'on a pu écrire que Marc Aurèle, fidèle à ses principes stoïciens, avait en vue l'abolitioncomplète de l'esclavage.

Dans l'interprétation du droit traditionnel, il choisit toujours la solution la plus humaine.

Dans un temps marqué par des guerres incessantes, lapeste, l'inflation, le fanatisme religieux, ce n'est pas son moindre mérite.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles