Devoir de Philosophie

MÉMENTO DES AUTEURS: Le siècle des Lumières.

Publié le 26/07/2010

Extrait du document

 

·    Montesquieu (1689-1755).

Penseur libéral dont le premier succès fut les Lettres persanes, satire de la France et des Français. Il fonda la théorie des climats. L'Esprit des lois reste son oeuvre maîtresse et influence les penseurs du xviiie siècle.

·    Rousseau (1712-1778).

Son Discours sur l'origine de l'inégalité eut un retentissement considé­rable sur les hommes politiques de la Révolution française, et sur la pen­sée politique en général. De même le Contrat social, fondé sur la volonté générale des individus. Il s'oppose radicalement à la conception de Hobbes. Pour Rousseau, les hommes, naturellement bons, sont corrompus par la société civile. Néanmoins, seule la société civile leur permet d'actualiser leurs potentialités (langage, conscience, morale...).

L'homme est perfectible grâce notamment à l'éducation. Dans l'Émile, Rousseau amorce une profonde réflexion pédagogique.

À LIRE : outre les trois ouvrages cités, Les Confessions.

·    Kant (1724-1804).

Hume, dit Kant, « me réveilla de mon sommeil dogmatique «. Il va développer une philosophie originale qui évite le dogmatisme sans tomber dans le scepticisme. Toute son oeuvre tente de résoudre trois questions fondamentales :

1.       Que puis-je connaître ?

Copernic nous avait fait passer du géocentrisme à l'héliocentrisme. La « révolution copernicienne « de  Kant repose sur l'idée que c'est notre faculté de connaître qui détermine la connaissance et non l'inverse. Et nous ne pouvons connaître que les phénomènes. Ce qu'est véritablement la chose en elle-même (le noumène ou chose-en-soi) nous est inconnaissable. La connaissance est donc relative.

2.       Que dois-je faire ?

Mon devoir et uniquement mon devoir. C'est une exigence de la raison pratique. « Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être éri­gée en principe universel de la nature. « Telle est l'impératif catégorique ou commandement moral.

3.       Que puis-je espérer ?

L'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu : deux postulats qui garantissent bonheur et vertu, ultime exigence de la raison pratique.

À LIRE : Fondements de la métaphysique des moeurs.

 

« Les Lumières Elles symbolisent le triomphe de la raison sur l'ignorance et la superstition.

Pour Kant, les “ Lumières ” marquent l'époque privilégiée où l'homme émerge del'immaturité dans laquelle il marnait, non par défaut d'intelligence, mais par manque de courage et de détermination à user de sa raison.

“ Osez savoir ! Ayez le courage d'utiliser votre propre intelligence ! ” telle est l'exhortation adressée à ses lecteurs.

Cette volonté de déchirer le voile de tradition et d'autorité recouvrant la politique, la religion et la philosophie est la motivation profonde des penseurs du XV III e siècle, notamment Voltaire et Montesquieu.

Inspirés par la révolution scientifique et par les lois universelles de Newton, ils réalisent que la connaissance de l'univers et de son fonctionnement est accessible àl'esprit humain.

Dieu n'est pas pour autant éliminé de leur système de pensée, mais il est désormais réduit au rôle de créateur d'un univers mécanique qui,une fois en place, continue à fonctionner selon des lois naturelles pouvant être déchiffrées par le biais de l'expérience scientifique.

La principale barrière auxLumières est l'ignorance.

Il suffit d'éduquer les gens pour parvenir à éliminer un grand nombre de maux et d'inégalités de la société.

Les connaissancesscientifiques modernes doivent être plus largement répandues dans le public : on crée l' Encyclopédie .

De 1750 à 1780, Paris est la capitale des Lumières et les salons intellectuels attirent des écrivains venus de toute l'Europe.

Dans les années 1780, on assiste à l'avènement d'une nouvelle génération deréformateurs, tels que Marat et Robespierre, qui concrétisent les idées radicales formulées dans les salons français en s'attaquant avec virulence auxprivilèges dont jouissent l'Eglise et l'aristocratie et en réclamant l'égalité.

La révolution française est en marche.

Mouvement intellectuel du XVIIIe siècle en Europe, qui met en avant l'usage de la raison au détriment de la foi.

L'homme est défini comme un être doué deraison et la raison est désignée comme seule et dernière instance conditionnant l'accès à la connaissance et les actes de l'homme.

Les Lumières remettentainsi durablement en question la conception de l'homme et du monde fortement empreinte de religion et de théologie qui prévaut à cette époque et quirepose sur la croyance dans la révélation divine.

Cette remise en question a des conséquences considérables dans presque tous les domaines del'existence, créant un nouveau mode de pensée dont l'influence se prolonge de nos jours. Les originesLes mouvements précurseurs du Siècle des lumières sont l'humanisme, la Réforme, la philosophie rationaliste (principalement le cartésianisme) etl'avènement des sciences modernes.

L'accès à la connaissance par l'expérimentation et l'observation de la nature favorise l'émergence d'une visionmécanique du monde et de la croyance dans la capacité de l'homme à dominer les forces de la nature.

C ette conception, liée à la croyance que l'homme estnaturellement raisonnable et bon, est à l'origine de la vision progressiste et optimiste des Lumières. L'avènement de la raisonLes Lumières lancent à chaque être humain le défi de se libérer des croyances traditionnelles et des superstitions : dans son texte Qu'est-ce que lesLumières ?, Kant définit les Lumières comme "la sortie de l'homme de son état de tutelle dont il est lui-même responsable" et ajoute : "A ie le courage de teservir de ta propre raison." L'éducationL'homme doit enfin s'émanciper.

C'est pourquoi les Lumières attachent une grande importance à la diffusion de la connaissance et à l'éducation.

Un groupede philosophes français des Lumières (les Encyclopédistes), sous la direction de Denis Diderot, travaillent pendant plusieurs dizaines d'années àl'élaboration d'une encyclopédie, qui doit compiler l'ensemble des connaissances disponibles. L'ordre étatique et le contrat socialL'ordre étatique et social est lui aussi soumis à l'examen de la raison.

La souveraineté étatique ne peut plus être justifiée par le droit divin, mais doitreposer sur un contrat social par lequel tous les membres de la société transmettent leur pouvoir à un ou plusieurs dirigeants.

A ux termes de ce contrat, lessouverains ont, non plus seulement des droits, mais également des devoirs vis-à-vis de leurs sujets.

C es idées sont développées par les philosophesanglais Thomas Hobbes et John Locke, mais surtout par les penseurs français V oltaire, Charles de Montesquieu et Jean-Jacques Rousseau.

P lusieurs idéessont communes à tous ces auteurs, mais leurs conceptions divergent quant à la forme à donner au nouvel ordre étatique (monarchie constitutionnelle,république, séparation des pouvoirs, souveraineté populaire).

Le dénominateur commun à ces penseurs reste toutefois que le nouveau système doit êtreissu de la raison et non d'une évolution historique, et doit de préférence être fixé par écrit.

C ette conception se réalise avec l'élaboration de constitutionsécrites, notamment aux Etats-Unis après la guerre d'Indépendance et en France après la Révolution, ainsi que la mise en place d'appareils législatifs deportée étendue en Prusse, en Autriche et en Russie (voir article despotisme éclairé). Les droits de l'hommeOn reconnaît à l'homme un certain nombre de droits naturels et inaliénables : droit à la vie, à la liberté, à la propriété et à la quête du bonheur.

Touteinstance étatique doit respecter ces droits.

C es droits de l'homme sont expressément consignés pour la première fois dans la Déclaration d'indépendancedes Etats-Unis d'Amérique de 1776, la C onstitution américaine de 1787, et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.La liberté de pensée et la tolérance religieusePour que chacun soit en mesure d'agir uniquement selon sa raison, il doit être libre de toute autorité religieuse.

Aussi la liberté de pensée et la tolérancereligieuse sont-elles au centre des revendications des Lumières.

Si la pensée des Lumières entre à cet égard en conflit avec la prétention d'infaillibilité desreligions, et en particulier de la religion catholique, la plupart des philosophes des Lumières restent attachés à la conception d'un Dieu, être supérieur,créateur et garant de la raison et de la bonté de l'homme.

Les différentes religions ne sont considérées que comme autant d'expressions, conditionnées pardes époques et des cultures diverses, d'une seule religion naturelle et originelle.

Cette conception est illustrée dans la pièce Nathan le Sage (1779) deGotthold Ephraim Lessing. La connaissance humaineOutre la religion naturelle, la philosophie des Lumières se penche avant tout sur les possibilités, les conditions et les limites de la connaissance humaine.Introduite par les philosophes David Hume, Gottfried Wilhelm von Leibniz et les rationalistes français, cette pensée culmine avec l'idéalisme allemand et lesoeuvres d'Emmanuel Kant et de Friedrich Hegel.Le despotisme éclairéIssue principalement de la bourgeoisie, la philosophie des Lumières trouve également écho auprès d'un certain nombre de souverains, parmi lesquelsFrédéric II de P russe et Joseph II d'A utriche, dont la forme de gouvernement est de ce fait appelée "absolutisme (ou despotisme) éclairé".

Elle estcaractérisée par une plus grande tolérance religieuse, une justice plus humaine, l'abolition du servage et la promotion de l'éducation. L'héritage des LumièresLes conséquences de la philosophie des Lumières sont encore aujourd'hui difficiles à évaluer.

De nos jours, sa conception de l'homme peut paraître tropstrictement axée sur la raison et sa croyance dans le progrès par trop optimiste, mais bon nombre des idées qu'elle défendait sont encore présentes dansles idéaux libéraux, sociaux et démocratiques ainsi que dans les Constitutions actuelles de nombreux Etats.

Les idées des Lumières ont trouvé leurpremière concrétisation politique aux Etats-Unis et dans la Révolution française.

En France, elles ont cependant été discréditées par les excès de laTerreur.

Par ailleurs, la pensée des Lumières laisse complètement dans l'ombre le domaine des sentiments, rappelé avec véhémence par les générationssuivantes.

Contre-réaction au mouvement des Lumières, empreint de raison et prétendant influencer tous les domaines de l'existence, le romantismeexplore le monde des sentiments et se penche sur la sensibilité de l'individu. Les grandes figures du Siècle des lumièresMontesquieu, qui, comme son prédécesseur John Locke, est enclin au libéralisme, V oltaire et Diderot qui défendent le "despotisme éclairé", et Jean-Jacques Rousseau qui met directement en cause l'institution monarchique.Diderot. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles