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Méthode de la psychologie

Publié le 12/05/2012

Extrait du document

Méthode synthétique. - L'étude qui précède nous permet d'aborder avec plus de sécurité la question de la méthode de la psychologie. On conçoit aisément en effet (en ce qui concerne la psychologie positive) que les discussions qui se sont produites dans ce domaine résultent pour une grande part de l'adoption d'un point de vue trop étroit ou abusivement informé par des préjugés philosophiques. Pour nous, au contraire, en raison même du caractère synthétique de notre notion du psychique, il ne saurait être question de conférer une valeur exclusiCJe à aucun procédé spécial. En fait, tous les procédés d'observation et d'expérimentation (introspection, étude du comportement, méthode physiologique, point de vue de la forme, méthodes comparatives, psychanalyse, méthodes de laboratoire, etc.), tous ces procédés, dont le tort est souvent de prétendre au monopole, peuvent et doivent servir tour à tour à constituer la psychologie scientifique. - Quant à la méthode de la psychologie philosophique, sa méthode sera celle des disciplines philosophiques (1, 9-13)...

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i 1 ~ 26 INTRODUCTION Il y a liPu d'observer ici que ce serait par abus que l'on prétendrait interdire à la psychologie positive tout recours à une hypothèse de nature philosophique.

De plus en plus les psychologues - KoFFKA surtout ( Principles of Gestalt the ory, Harcourt Braun, 1935, p.

720) a insisté là-dessus -considèrent comme nécessaire de présenter l'ensemble de la psychologie dans le cadre d'une conception philoso­ phique.

Nulle raison ne saurait interdire au psychologue d'expliquer par le raisonnement, fondé sur l'expérience immédiate, le jeu des fonctions psychiques au moyen d'hypothèses d'apparence ontologique et Dyant au moins, de son point de vue, valeur de symboles, comme sont, en physique, l'énergie, l'éther, la chaleur, les éléments ato­ miques, l'onde et le corpuscule de la Mécanique ondulatoire.

La conception de nature philosophique ainsi admise à titre d'hypothèse vaudra par son aptitude à favoriser la systématisation complète et harmonieuse de toutes les données positives.

2.

Méthode inductive.

- Par le fait même que la psychologie veut être expérimentale, elle doit nécessairement recourir à la méthode inductive, qui est celle des sciences de la nature (1, 182) et qui comporte successivement l'observation, l'expérimentation et la détermination des fonctions et des lois psychologiques, à partir d'hypothèses situées d'abord au niveau positif, c'est-à­ dire conçues en vue d'expliquer les conditions d'existence ou de coexistence des· phénomènes psychiques.

§ 2.

LA MÉTHODE SUBJECTIVE.

21 On distingue, tant pour l'observation que pour l'expéri­ mentation, une méthode réflexive, appelée introspection, et une méthode objective ou extrospection.

La question de la valeur respective de ces deux méthodes a fait l'objet de débats parais­ sant assez confus.

Nous allons essayer d'en préciser les divers aspects.

1.

Définition de l'introspection.- L'introspection, à s'en tenir à l'étymologie, consiste pour un sujet à tourner son attention ou son regard vers le dedans, c'est-à-dire à prendre pour objet d'observation ou d'étude les faits de sa vie intérieure.

Toutefois cette définition est imprécise, car elle n'indique pas assez que cette introspection peut s'entendre en deux sens différents.

Dans un sens, qui est celui de la vie courante, l'introspection est, selon la terminologie de TITCHENER, une simple informa­ tion, c'est-à-dire l'expression d'un état de conscience qui comprend à la fois la donnée conscientielle-et les élaborations ~~-----------------------------------------------. »

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