La psychologie, écrit un psychologue contemporain, offre le spectacle affligeant d'une science qui s'étend incessamment et qui, en même temps, est incertaine de ses fondements, de sa méthode et même de son objet.

« G6 PSYCHOLOGIE l.

- L'EXTENSIOX DE LA PSYCHOLOGI.E.

Il y a cinquante ans encore, le psychologue ne s'intéressait guère qu'à l'adulte blanc, normal et civilisé, tel qu'il était connu par introspection ou par les relations ordinaires qu'on pouvait avoir avec lui.

Cette connais­ sance était jugée suffisante pour se conduire soi-même et pom· traiter avec ses semblables.

Le souci d'une connaissance plus scientifique du psychisme humain et les problèmes pratiques qui se posent dans l'organisation sociale ont amené le psychologue à étendre singulièrement ses investigations.

A.

Re•chercMs théoriques.

~- Pour mieux connaître l'adulte civilisé qui reste encore au centre des préoccupations de la psychologie, il fallut élargir considérablement.

le cercle des recherches.

a1 La vie ps~·chique étant ccmditionnée par l'organisme, apparut la psycho-physiologie qui a pour objet l'étude des corrélations entre le phy­ siologique et le psychique, tout particulièrement entre les diverses parties du cerveau et les différentes modalités de la vie intérieure.

Pour établir ces corrélat.ions, les psychologues expérimentèrent sur les animaux, procédant à des ablations d'organes ou de parties d'organes, puis observant les modifications psychiques provoquées chez Ie patient par leur inten-ention, re qui présupposait la connaissance de la psychologie animale.

~lais leurs principales sources d'informations furent les hôpi·.

taux et les maisons de santé : les blessés du cerveau, en particulier, cons­ tituaient pour eux des expériences toutes faites; d'autre part, ! 'autopsie de sujets atteints de maladies mentales dont ils avaient pu établir le syn­ drome, en révélant la lésion ou l'abcès qui avait provoqué cette anomalie.

faisait connaitre en même temps de quelle région du cerveau dépendaient les diverses fonctions psychique.s.

b) Notre vie psychique dépend aussi de nos habitudes, de l'éducation reçue et de l'influence du milieu.

Aussi pour déterminer ce qui, dans nos manières de penser, de sentir ou réagir, dépend de notre nature, i1 ne suffit pas d'observer l'adulte civilisé : il est.

nécessaire d'étudier la psycho· logie de l'enfant et la psychologie des primitifs.

Une extension de ces recherches conduit à la psycholl)gie des âges et des· sexes, à la psycho· logie des races et des peuples, à la psychologie des classes et des profes­ sions, enfin à la psychologie collective qui a pour objet le comportement des groupements humains.

c) Des différences organiques et de la diversité des conditions de vie de chacun résulte 'son tempérament qui, avec les superstructures pro­ venant de ! 'éducation et de l'effort personnel, devient le caractère.

Pour mettre un peu d'ordre dans l'inextricable variété des caractères, s'est constituée la caractérologie, science bien ancienne sans doute, pnisqu '••llr~ remonte à GALIEN, mais qui s'est renouvelée de nos jours.

B.

Applications pratiques.

- De tous temps la psychologie a été in•lis­ pensahle pour traiter avec les hommes.

mais on a attendu le xxe sii,cle pour créer des techniques psychologiques dont l'ensemble constitue la psychotechnique.

·. »