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Mon bonheur ne dépend-il que de moi ?

Publié le 27/02/2008

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  II- Le bonheur n?est-il qu?une visée rationnelle ?               Cependant les philosophies livrant une acception par trop rationnelle du bonheur comme devant être à la mesure des possibilités de chacun se méprennent sur la nature profonde de celui-ci. Le bonheur ne saurait en effet être planifié de manière rationnelle et seule une lecture simpliste des auteurs cités pourrait nous induire à croire que le bonheur n?est que l?affaire de la bonne volonté et de la maturité de chacun. Ce n?est pas un hasard si le bonheur est plus souvent thématisé comme objet absent que comme ce qui est présent et qui nous comble. Si c?est le bonheur comme manque et non comme complétude qui occupe la plus grande part de la littérature c?est que c?est de droit que les hommes lient leur bonheur à une visée trop ambitieuse par rapport aux moyens dont ils disposent.             Raisonner comme Descartes le fait dans la lignée des stoïciens ce n?est pas tant se donner les moyens d?atteindre un bonheur à la mesure de ses possibilités personnelles que de renoncer au bonheur en cela qu?on pourrait le définir comme état correspondant à la réalisation d?une visée apparemment excessive quant aux moyens dont dispose le sujet. Autrement dit c?est un contresens que de vouloir s?assurer du bonheur, le bonheur est précisément ce qui est hypothétique et difficile à atteindre ; si le bonheur accompagnait la réalisation du moindre projet il ne serait pas une chose rare et fragile, le bonheur est un sentiment qui accompagne la réussite des projets les plus aventureux et spéculatifs.             Aussi il nous semble faux de dire que le bonheur ne dépende que de soi : certes une philosophie de l?action et du réel peut aider le sujet à prendre conscience de ses capacités et de la nécessité des obstacles que le réel dressera devant lui mais si renoncer au bonheur ne dépend que de moi, sa réalisation en revanche implique des facteurs qui me transcendent. En effet le bonheur est l?objet d?une quête aventureuse et non d?une conduite par trop consciente de ses propres limites. C?est pourquoi la rencontre amoureuse est le paradigme majeur pour représenter le bonheur : elle est imprévisible, spéculative, et ne dépend aucunement d?une décision ou d?un effort rationnel de ma part.

« Le libellé ne présente pas de difficultés, mais il reprend implicitement la distinction formulée par Épictète, philosophe stoïcien, entre «ce qui dépend de nous » et « ce qui ne dépend pas de nous ».

Selon lui, justement, il dépend de chacun de maîtriser ses opinions etinclinations, afin d'obtenir la vertu, et ainsi te bonheur. Le « nous » permet aussi de penser à des actions collectives, et ouvre une dimension politique au sujet. Le sujet repose sur la confrontation entre bonheur et liberté.

Qu'il soit désiré ou qu'il soit réalisé, le bonheur est-il un état dontl'obtention relève de notre seule volonté ? On pourrait dire qu'être heureux, c'est justement vivre en tout point comme on le veut, maisdétient-on ce pouvoir ? L'étymologie nous dit le contraire, puisque le terme signifie « bonne fortune », ou « bonne chance ».

Il est eneffet des maladies, des revers de fortune, des trahisons de personnes qui ne relèvent pas de notre choix.

Mais c'est aussi de notreliberté que dépend la décision de voir « le bon côté des choses », quoi qu'il nous arrive.

Donc, que faut-il faire, individuellement oucollectivement, pour se sentir heureux, et cela suffit-il en toutes circonstances ? Introduction : Partir de l'exemple de celui qui a « tout pour être heureux » et qui ne l'est pas. I.

Le bonheur est le but de nos actes 1.

Volonté et libre arbitre Les hommes agissent avec conscience et décision sur le but des actions. 2.

Bonheur et souverain bien Le but des actes des hommes est un bien complet et parfait : le bonheur. 3.

Bonheur et vertu Le contenu de ce bonheur est l'excellence de toutes nos facultés, l'exercice de la vertu au sens où l'entend Aristote, par exemple. Transition : Mais les conditions sont-elles toujours rétinies pour atteindre le bonheur ? II.

Les circonstances extérieures sont déterminantes 1.

Besoin et société Beaucoup d'êtres humains vivent dans des conditions misérables, où même les besoins ne sont pas assurés. 2.

Besoin et travail Pour assurer les besoins, le travail est nécessaire.

Le temps laissé au loisir dépend de cela.

Or le bonheur peut dépendre à son tourdes conditions de travail et de loisir. 3.

Bonheur et vertu Même en se montrant digne du bonheur par la vertu, les revers de circonstances sont des obstacles objectifs. Transition : Cela veut-il dire que le bonheur ne se mérite jamais, et qu'il « tombe » au hasard ? III.

Le bonheur est un idéal 1.

La représentation du bonheur Seuls des êtres dotés de conscience et de désir de progrès, voire de perfection, se représentent le bonheur. 2.

La politique pour le bonheur Certaines circonstances extérieures dépendent de l'action collective et politique, c'est-à-dire de « nous », êtres humains. 3.

La recette du bonheur Individuellement, c'est à chacun de guider ses opinions et actions pour s'approcher du bonheur.

La théorie stoïcienne, par exemple,met l'accent sur notre liberté et notre responsabilité. Conclusion : Le bonheur dépend de nous, au sens où seuls des êtres humains se le représentent comme un idéal, donc sans jamais l'atteindre parfaitement.

Mais ce qui dépend de nous est de savoir aussi comment cet idéal peut nous aider à orienter nos actions,individuelles et sociales.. »

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