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Nietzsche et le surhomme

Publié le 28/10/2009

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nietzsche

Né en Saxe en 1844, Nietzsche perd son père, pasteur protestant, à l'âge de cinq ans. Entre mère et sœur se passent son enfance et son adolescence. Après de brillantes études de philologie classique à Bonn, il devient, à vingt-cinq ans, professeur à l'université de Bâle. Il lit à cette époque Schopenhauer et se lie d'amitié avec Wagner.

Poursuivant sa critique de la métaphysique, de la religion et de la morale, il s'éloigne de Schopenhauer et rompt avec Wagner. En outre, gravement malade, il quitte son poste de professeur à Bâle, et dès lors mène une existence errante (Suisse, Nice, Italie) de plus en plus marquée par les tourments conjoints de la maladie et du génie, de la solitude et de l'incompréhension, dont ne parviennent à le sauver ni l'amitié de Paul Rée, ni la rencontre, à terme catastrophique pour lui, avec Lou Salomé. En 1889, frappé de démence, il est interné, puis soigné par sa mère et sa sœur; il meurt onze ans plus tard sans avoir recouvert la raison.

S'il est un penseur que chacun tire à soi, c'est bien Nietzsche, dont la sœur abusive facilita la récupération par l'idéologie nazie. Quoi qu'il en soit de la défiguration et de la récupération de son œuvre par toutes sortes de courants avec lesquels Nietzsche n'a pas grand-chose à voir, il n'empêche que le caractère souvent aphoristique de son œuvre et l'emploi souvent contradictoire de termes dans une pensée volontairement non systématique, facilitèrent par là même toutes sortes de manipulations plus ou moins adroites, surtout lorsqu'on ne se donne pas la peine d'envisager l'œuvre dans sa dynamique globale et qu'on en privilégie tel ou tel texte ou moment particulier.

Sans pouvoir entrer dans la dynamique complexe de cette pensée radicalement critique et radicalement vitale, c'est-à-dire corporelle, signalons-en quelques points forts.

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« ressentiment du faible qui se venge de la vie, ou du fort qui se laisse appâter par le désir ou apitoyer par faiblesse. Croyez-moi! Le secret pour récolter la plus grande fécondité, la plus grande jouissance de l'existence, consiste àvivre dangereusement ! Le droit des autres est une concession faite par notre sentiment de puissance au sentiment de puissance de cesautres.

Si notre puissance se montre profondément ébranlée et brisée, nos droits cessent : par contre, si noussommes devenus beaucoup plus puissants, les droits que nous avions reconnus aux autres jusque là cessentd'exister pour nous. Et il en est de même de l'Etat comme de l'individu, mutatis mutandis : La démocratie moderne est la forme historique de la décadence de l'Etat. L'Etat, c'est le plus froid de tous les monstres froids : il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sabouche : «Moi, l'Etat, je suis le Peuple». Que Nietzsche, dans sa présentation expérimentale et utopique du Surhumain, ne s'adresse pas à l'homme du platbonheur, mais à l'homme capable de se surmonter, d'être toujours au-delà de lui-même en des actes dont lagrandeur, la force et la passion seraient dignes d'un« éternel retour», il n'est peut-être manière plus exacte de lacomprendre que dans ces deux aphorismes d'un nietzschéisme cinglant : Si la foi ne rendait pas heureux, il n'y aurait pas de foi : combien peu de valeur elle doit donc avoir. Nous éclatons de rire rien qu'à voir «l'homme et le monde» placés l'un à côté de Vautre, et séparés par la sublime prétention du petit mot «et». Que cette volonté de puissance puisse être mal comprise, les exemples ne manquent pas, qu'elle ne soit pas sans«danger» pour qui tente la vivre, l'exemple de la vie de Nietzsche le confirmerait plutôt, qu'elle soit tragique etenivrante, dionysiaque et pourtant apollinienne aussi, c'est ce qui en fait, entre autres, l'opposé exact du savoirtotal hégélien : un gai savoir qui toujours se surmonte jusqu'à l'amour du destin (amor fati). De son œuvre, citons au moins les titres principaux : La naissance de la tragédie (1872) Humain, trop humain (1878) Le gai savoir (1881-1882) Ainsi parlait Zarathoustra(1884) Le crépuscule des idoles ou Comment philosopher à coups de marteau (1888) et son œuvre posthume : La volonté de puissance. Comme ces étudiants qui n'ayant pas assez de temps pour étudier tout sacrifient, au petit bonheur-la chance, telleou telle partie de leurs cours, nous aussi, mais pour d'autres raisons, connues du lecteur, nous ferons l'impasse surde pourtant aussi considérables penseurs que Stuart-Mill, Spencer et Schopenhauer. A tout le moins voilà leurs noms cités ici : coups de chapeau à ces oncles que nous n'avons pas invités, faute deplace.. »

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