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NIETZSCHE: L'histoire doit être utile à l'action présente.

Publié le 08/05/2005

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nietzsche
Afin de ne pas perdre courage et de ne pas succomber au dégoût, parmi des oisifs débiles et incorrigibles, ou parmi des compagnons qui ne sont actifs qu'en apparence mais en réalité seulement agités et frétillants, l'homme d'action jette un regard en arrière et interrompt un moment sa course, ne fût-ce que pour reprendre haleine. Mais son but est toujours un bonheur, pas nécessairement son propre bonheur, mais celui d'une nation ou de l'humanité tout entière. Il répugne à la résignation et il use de l'histoire comme d'un remède à la résignation. Il ne peut le plus souvent compter sur aucune récompense, si ce n'est la gloire, c'est-à-dire le droit d'occuper une place d'honneur dans le temple de l'histoire, où il pourra servir de maître, de consolateur ou d'avertissement pour la postérité. Car la loi qu'il reconnaît, c'est que tout ce qui a jamais été capable d'élargir et d'embellir la notion de « l'homme » doit rester éternellement présent, afin de maintenir éternellement présente cette possibilité. NIETZSCHE

L'histoire sert la vie : l'homme d'action, créateur, est seul capable d'exploiter positivement le savoir historique.

Trois parties :

• « Afin de [...] haleine. « Vivre c'est agir. L'homme d'action véritable, qui parfois s'arrête et regarde le passé, ne le fait que pour mieux reprendre son activité, car il est assez fort pour ne pas se laisser envahir par le fardeau du passé. Le savoir historique n'entrave pas son énergie vitale. • « Mais son but [...] postérité. « L'homme d'action ne se préoccupe pas de ce qui peut advenir : il vit pour aujourd'hui et pour demain, mettant en œuvre toutes ses facultés créatrices. Le passé n'est pas un frein car il peut le supporter, et il a conscience de sa propre force. • « Car la loi [...] possibilité. « En effet, il sait que ce qui est grand doit durer éternellement et peut se reproduire à toute époque. L'homme n'est pas fini, il est en chemin.

nietzsche

« Le passé n'est pas le temps des chagrins, mais celui de l'éternité.

L'homme d'action sait rire d'un rire «olympien » : la vision dionysiaque de la vie chez Nietzsche correspond à l'ivresse extatique, à la joie.

C'estune dimension fondamentale de l'esprit humain et de l'art.Dionysos représente la volonté de puissance, le désir de vivre et de se surmonter.

Tel est l'homme d'action.On retrouve ici la conception nietzschéenne non linéaire de l'histoire : tout est toujours là, dans un possibleéternellement présent.

C'est cette possibilité qui permet la grandeur de l'homme.

Ce qui est grand dureéternellement.

L'homme d'action qui a compris cette loi pourra alors instruire, consoler ou mettre en garde. QUESTION 3 (réponse rédigée) 1.

L'histoire sert la vie Si l'on s'attache à la pensée nietzschéenne, le savoir historique écrase les faibles personnalités.

Que peut-on attendre de l'histoire que Nietzsche appelle « monumentale » ? Il répond : « l'idée fondamentale de la foien l'humanité », ce qui signifie que ce qui est grand dure éternellement.L'utilité de l'histoire pour Nietzsche est donc de montrer que la grandeur de certains hommes qui a été jadispossible, est et sera encore possible.

Mais attention ! Cette conception doit pousser à l'action et non à lacontemplation.

L'histoire doit servir la vie et non pas émousser l'instinct, la sensibilité présente.

Le danger del'histoire, du sens historique réside dans la « momification », dit Nietzsche.

Trop d'histoire tue la vie.

Il nesuffit pas de conserver l'histoire, il faut l'engendrer, c'est-à-dire la produire.

Seul l'homme d'action en estcapable.

La vie demande de rompre avec le passé, de le passer justement au crible de la critique, del'interroger sévèrement, de le condamner : car « le verdict de la vie est toujours impitoyable, injuste ».

Ilfaut donc beaucoup de force, de volonté pour pouvoir vivre et « oublier que vivre et être injuste » ne fontqu'un.

La connaissance du passé doit servir l'avenir et le présent et non les affaiblir. 2.

L'histoire sert la liberté Elle délivre l'homme du déterminisme naturel : par son action, l'homme a le pouvoir de transformer la natureet aussi de s'émanciper du déterminisme naturel.

Il produit sans cesse et s'autoproduit.

Comme l'affirmeMarx, c'est l'homme qui fait l'histoire en même temps que l'histoire le fait.

« C'est l'homme, l'homme réel etvivant qui livre des combats.L'histoire nous libère en ce sens qu'elle peut servir de fil conducteur pour comprendre l'unité du systèmedans lequel nous vivons.

Au-delà des désordres existe un véritable dessein.

C'est, pour Kant, la perfectibilitéde l'homme qui est en jeu et, pour Marx, la fin de la lutte des classes.L'histoire manifesterait ainsi un progrès à la fois technique, moral, politique de l'humanité. 3.

L'histoire : le produit le plus dangereux En effet, présumer que l'histoire a un sens comporte des dangers : celui de dévaloriser la personne humainequi est sacrifiée à la nécessité de l'histoire, comme le conçoit Hegel.

Les individus sont les moyens utiliséspar l'histoire pour atteindre sa fin.Ainsi, les crimes les plus graves seront excusés au nom d'une fin nécessaire.

L'histoire conduit alors autotalitarisme intellectuel.

Paul Valéry affirme même que « l'histoire justifie ce que l'on veut.

Elle n'enseignerigoureusement rien, car elle contient tout et donne des exemples de tout.

»Pourtant, tout homme, toute nation a besoin d'une certaine connaissance historique, d'une connaissance deson passé.

Mais à condition que celle-ci soit au service de l'avenir, soit tournée vers la vie.Comme le souligne Nietzsche, la connaissance historique devient une maladie si elle nous détourne del'action et nous empêche d'atteindre le bonheur.À quoi l'histoire peut-elle servir ? À savoir d'où nous venons mais sans nous freiner dans notre action.

Il n'y apas de leçons de l'histoire.. »

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