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Nietzsche - Seconde considération intempestive - Résumé

Publié le 15/03/2011

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nietzsche

Préface:

 - Nietzsche expose d'emblée la thématique de son oeuvre: Pourquoi l'enseignement, la science, l'histoire doivent être un objet de haine? (expression reprise de Goethe).  - Nous avons besoin de l'histoire pour vivre et agir mais nous devons pas l'utiliser pour nous détourner de la vie et de l'action.  - Nietzsche nous explique pourquoi il a choisit cette thématique: Il s'agit d'un sentiment qui l'a souvent tourmenté et pour lui l'écriture de cet essai apparaît comme une vengeance sur ce sentiment. Il espère trouver parmi ses lecteurs quelqu'un qui aura lui-même éprouvé ce sentiment mais sait pourtant au plus profond de lui que la plupart vont le critiquer en disant que ce sentiment est faux, abominable, anti-naturel et illicite.  - Cette considération est inactuelle: Nietzsche explique qu'il se situe à l'inverse des démarches actuelles dans le sens où il tente d'interpréter la culture historique comme un mal, une infirmité et un vice alors que son époque en est fière. Il justifie également son choix par le biais de son parcours personnel soit ses études (élève des temps anciens et surtout de la Grèce) et sa profession (philologue classique).

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« - Point de vue que doit adopter le lecteur: Le point de vue historique aussi bien que le point de vue non historiquesont nécessaires à la santé d'un individu, d'un peuple et d'une civilisation.- L'homme ne devient homme que lorsqu'il arrive à restreindre cet élément non historique.

Lorsque les souvenirshistoriques deviennent trop écrasants, l'homme cesse de nouveau d'être.- Exemple d'un homme secoué ou entraîné par une passion violente (femme, idée) pour démontrer que l'homme estcapable d'oublier un instant le monde qui l'entoure.- Présentation du point de vue supra-historique en référence à Niebuhr.- Question soulevée: Jusqu'à quel point la vie à besoin, d'une façon générale, des services de l'histoire? 2:- La vie a besoin des services de l'histoire.- L'histoire appartient au vivant sous trois rapports: Elle lui appartient parce qu'il est actif et qu'il vénère; parce qu'ilconserve et qu'il vénère; parce qu'il souffre et qu'il a besoin de délivrance.- Distinction entre trois espèces d'histoires: Point de vue monumental, point de vue antiquaire et point de vuecritique.- L'histoire appartient à l'actif et au puissant c'est à dire à celui qui participe à une grande lutte.- Définition de l'histoire monumentale: Collection d'"effets en soi" c'est-à-dire d'évènements qui, en tous temps,pourront faire de l'effet (ce que l'on célèbre dans les fêtes populaires, aux anniversaires religieux ou militaires).- Les héros fondateurs: Les héros métamorphosent le cours du temps en oeuvre d'art.

Lorsqu'ils meurent ce ne sontpas eux qui meurent mais seulement leurs enveloppes terrestres: Leurs actes, leurs créations demeurentéternellement.

Le héros devient alors l'objet d'un culte.

Socrate est présenté comme un modèle exemplaire laissanten héritage la philosophie.

L'erreur des historiens consiste à généraliser cette admiration, et à admettre que descauses identiques peuvent réapparaître, permettant d'identiques effets (aucune puissance créatrice de nouveauxhéros).

Contrairement à Dieu, les hommes luttent pour acquérir sa propre identité et devenir créateur à son tour.Pour réussir, le héros doit s'abstraire de l'histoire.- L'artiste contre l'historien: Nous ne devons pas confondre les monuments du passé, et leur génie mort avec ceuxque nous devons nous arracher (avenir).

Nietzsche dit que le héros provoque des effets en soi, c'est-à-dire deseffets sans cause suffisante.

Artiste, le héros est indépendant des expériences du passé.

Juger un acte apparaitfinalement comme vouloir interdire l'avènement d'une forme artistique de la vie.

Nietzsche explique que l'historien sedonne des allures de médecin alors qu'au fond il se comporte comme un empoisonneur.

Les historiens se grandissentface aux monuments, ils pensent les vénérer alors qu'ils ne sont que des antiquaires, faisant commerce de ce qu'ilsn'ont pas produit.

Ainsi, ils font reposer leurs jugements et leurs condamnations sur une histoire critique, qui rétrécittout ce qu'elle étudie à sa petite échelle.- Quand l'homme veut créer quelque chose de grand et à besoin de prendre conseil du passé, il s'empare de ceux-ciau moyen de l'histoire monumentale; quand, au contraire, il veut s'attarder à ce qui est convenu, à ce que laroutine a admiré de tout temps, il s'occupe du passé en historien antiquaire.

Celui qui est torturé par une angoissedu présent et qui, à tout prix, veut se débarrasser de son fardeau, a besoin d'une histoire critique c'est-à-dire d'unehistoire qui juge et condamne. 3:- L'histoire appartient aussi à celui qui conserve et vénère, tourne les regards vers l'endroit où il vient, où il s'estformé.- Opposition entre l'historien et le héros: L'historien confond sa recherche propre avec la discipline dans laquelle il sefait exister lui-même.- L'historien traditionaliste se transporte dans les objets qu'il analyse jusqu'à s'y confondre: L'histoire de sa villedevient l'histoire de lui-même.

Le mur d'enceinte, la porte avec sa vieille tour, les ordonnances municipales, les fêtespopulaires apparaissent pour lui comme une chronique illustrée de sa propre jeunesse et c'est dans cela qu'il seretrouve lui-même (retrouve sa force, son activité, sa joie, son jugement et sa folie).- Question soulevée: Comment l'histoire pourrait-elle mieux servir la vie qu'en attachant à leur patrie et auxcoutumes de leur patrie les races et les peuples moins favorisés, en leur donnant des goûts sédentaires, ce qui lesempêche de chercher mieux à l'étranger, de rivaliser dans la lutte pour parvenir à ce mieux?- Image de l'arbre qui se meurt: Quand le sens historique momifie la vie, l'arbre se meurt d'une façon qui n'est pasnaturelle, en commençant par les branches pour descendre jusqu'à la racine, en sorte que la racine finit elle-mêmepar périr.

Il en est de même en ce qui concerne l'histoire antiquaire qui dégénère elle aussi dès lors où l'air duprésent ne l'anime plus.- L'histoire antiquaire conserve la vie mais n'engendre pas une nouvelle.- Pour pouvoir vivre l'homme doit posséder la force de briser le passé et de l'anéantir (point de vue critique). 4:- Chaque homme, chaque peuple a besoin d'une certaine connaissance du passé tantôt sous la forme d'histoiremonumentale, d'histoire antiquaire ou sous la forme d'histoire critique en vue de la vie.- L'exigence de l'histoire critique est de rompre avec le passé.- L'homme ne doit plus se considérer comme l'héritier du passé mais comme un descendant des erreurs et deségarements des générations à cause desquelles il est là.

On ne critique jamais assez le passé.- Les modernes ne possèdent rien: L'homme se remplit à l'excès des époques étrangères, de moeurs, d'art, dephilosophies, de religions de connaissances mais qui en vérité ne sont pas les siennes.

L'homme cherche ainsi àdevenir quelque chose qui mérite l'attention mais n'est en fait qu'une véritable encyclopédie ambulante (image dulivre).

Nietzsche ajoute que toute la valeur d'une encyclopédie réside dans ce qui y est contenu et non pas dans cequi est écrit sur la couverture, dans ce qui en est l'enveloppe, la reliure.. »

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