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N’y a-t-il que ce qui est éphémère qui ait de la valeur?

Publié le 09/02/2016

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Il convient de faire la distinction entre ce qui renvoie aux besoins vitaux de l'homme, et ce qui n'appartient qu'au domaine de l'esprit. Concernant les besoins vitaux, on ne peut pas faire de la durée le critère de la valeur. La nourriture, si précieuse, est faite pour être consommée. En ce qui concerne l'esprit, le problème est tout autre. En effet, les grandes créations intellectuelles ont toutes ceci en commun: le temps n'a pas de prise sur elles. Incarnant toute la richesse de

la vie de l'esprit, elles survivent aux époques qui les ont vues naître. Aussi est-on bien forcé d'admettre qu'en tous les domaines, qu'il s'agisse d'art, de morale, de philosophie, de science, ou de technique, il n'y a que ce qui dure qui ait de la valeur. Platon, Léonard de Vinci, Newton sont à jamais entrés dans la postérité. Certaines techniques, fruit d'un long travail d'élaboration, se transmettent de génération en génération depuis des siècles.

« Il n'y a pas que ce qui dure qui ait de la valeur • la notion de valeur est relative.

Rien en soi n'a de valeur.

Tout dépend de l'importance que l'homme accorde aux choses et aux êtres.

le désir, toujours changeant, est le seul étalon de la valeur.

A chaque époque ses valeurs 1 'histoire contredit L l'idée qu 'il n 'y a que ce qui dure qui ait de la valeur .

Concernant la morale , le droit, les rap­ ports sociaux et écono­ miques , force est de «Pour qu'une valeur soit une richesse, il faut donc que ce soit une valeur recon­ nue, non par le possesseur, mais par une autre per­ sonne ...

Jean-Baptiste Say, Lettres à Malthus constater que ce qui vaut à une époque n 'a plus aucune valeur à une autre.

Les phénomènes collectifs de mode ne s'appliquent pas seu­ lement à l'art vesti­ mentaire, mais aussi aux moeurs et aux cou­ tumes .

L'homn1e fixe une valeur aux choses C omme l'écrit Mau­ rice Merleau-Pon­ ty dans Sens et non-sens, «les valeurs ne sont rien, dans l'histoire concrète, qu 'une autre manière de désigner les rela­ tions entre les hommes telles qu'elles s'établis­ sent selon le mode de leur travail, de leurs amours , de leurs es­ poirS >>.

Partant de là, on peut aisément com­ prendre que les valeurs soient toujours chan­ geantes.

Rien n'est plus changeant que le désir D 'un point de vue économique , le travail fourni fait la valeur d'une chose.

Le blé est destiné, non à durer , mais à être consommé.

Il répond à un besoin , et sa pro­ duction nécessite un cer­ tain travail.

D'autre part, la valeur repose sur le désir, toujours changeant, que l'homme porte aux choses.

Ainsi s'exp li­ quent, par exemple, les phénomènes de mode.

La nourriture répond à un besoin vital.

Elle a donc une extrême valeur, alors que rien n'est plus éphémère que ce que je mange.

La valeur d'une chose est aussi variable que les désirs de l'homme.

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