N'y a-t-il qu'un seul type de croyance ?
Publié le 03/06/2012
Extrait du document
Cette dernière affirmation peut paraître paradoxale : la foi au sens
ordinaire du mot, c'est-à-dire la foi religieuse, n'implique-t-elle pas une
sorte de démission de la pensée devant le mystère? D'un certain point de
vue, sans doute. Mais, d'un autre point de vue, on peut la considérer
comme un approfondissement de la pensée.
«
" c:rédulité n est toujours pris duns une acception péjorative : le crédule croit, mais ses croyances se caractérisent par quelque chose de mesquin, de puéril, de ridicule.
b) Rien de tel dans u croyance n.
Sans doute, bien souvent ce mot est pris comme synonyme d'opinion ct opposé à « certitude "; mais il y a bien des domaines dans lesquels le ridicule consisterait à n '.admettre que mathématiquement certain et où, par conséquent, on peut avoir des opi nions ou des croyances sages, raisonnables et respectables.
c) Le plus souvent d'ailleurs c'est de > est une disposition toujours honorable et parfois admirable, tandis que la « perfidie " ne comporte que bas.sesse.
En résumé, à s'en tenir au sens suggéré par l'étymülogie et par la séman tique, la croyance-crédulité est petite, étroite, niaise, tandis que la croyance-foi est une attitude grande et vraiment humaine.
PoursuiYons l ·analyse dans le sens indiqué par 1 'usage des mots.
Il.
- LES CHOSES
a) L'objet de la croyance, qui, chez l'homme de foi, répond à des exi gences essentielles de l'esprit et de l'activité humaine, survient chez le crédule oomme un parasite qui absorbe en pure perte l'énergie mentale.
On ne taxera pas de crédulité celui qui croit en Dieu ou en l'immortalité ole l'âme, ni même celui qui a mis sa toute confiance dans un grand chef
politique, fussent-ils ii:wapables de justifier leur üption : ils ont la foi; cette foi les éclaire, inspire leur vie, leur permet d'organiser logiquement leur conduite; on les respecte.
Mais cet autre qui se laisse impressionner par les prophéties que 1 'on
colporte, dont la religion est faite de pratiques superstitieuses, qui éprouve une prédilection incoercible pour le merveilleux et 1 'invraisemblable,
celui-là fait preuve de crédulité.
Cette crédulité, au lieu de fournir une armature à sa vie, le condamne à l'inconsistance et le met à la merci des mystificateurs ou des escrocs : dans des lettres d'une princesse lui décla rant un amour fou, il ne songer[).
pas à voir une supercherie, et il y croira d'autant plus fortement que la chose est plus incroyable.
Détrompé, il souf frira d'autant plus qu'il tombe de plus haut, mais sa peine lui vaudra beaucoup plus de moquerie que de pitié, car on ne comprendra pas qu on puisse admettre de telles invraisemblances.
b) C'est que le crédule se trouve radicalement dépourvu de l'esprit criti que facile à observer chez quiconque mérite d'être appelé un homme de foi.
Ce dernier, sans doute, professe des croyances qui ne s'élèvent pas au niveau du savoir.
Mais il ne confond pas ce qu'il sait avec ce qu'il croit.
C'est précisément pour avoir pris conscience des limites de ce savoir qu'il le compl8te par la foi; celle-ci d'ailleurs se fonde sur ce qu'il sait, car il ne croit pas sans raison : il a fait un choix éclairé parmi les croyances.
»
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