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Objet de la Métaphysique

Publié le 12/06/2012

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Principe de la distinction. - Nous partons de l'être ou même des êtres multiples et divers offerts à l'expérience. Cela est important à noter, car nous n'avons aucune raison (contrairement aux procédés cartésiens) de nous donner dès le début un autre objet que celui qui est immédiatement présenté au sens et à l'intelligence. La question est seulement de savoir si cet objet se trouve adéquatement étudié, sous tous ses aspects, soit par les sciences de la nature, soit par la philosophie naturelle. La réponse à cette question ne peut évidemment résulter que de la distinction des points de vue divers sous lesquels les êtres...

« l'expérience peuvent être considérés (Objet formel).

Si les sciences de la nature et la philosophie naturelle elle-même laissent subsister un point de Pue trop général pour elles, ce point de Pue constituera l'objet formel de la métaphysique.

Nous avons admis, en effet (1, 157-159), que les sciences (empiriquement considé­ rées) constituent, de la sociologie aux mathématiques, une hiérarchie en complexité décroissante et en généralité crois­ sante ; il s'ensuit que le point de vue le plus général possible, dans la considération du réel, se trouve non seulement justifié, mais appelé par les exigences mêmes du sa voir scientifique.

11 2.

Les trois niveaux d'abstraction.

- Ces trois niveaux ou degrés déterminent les trois domaines spécifiquement distincts de la physique, de la mathématique et de la métaphysique.

a) Physique.

Dans les réalités de l'expérience, nous pouvons, à un premier degré, faire abstraction seulement des notes indi­ Piduelles.

L'objet ainsi considéré est réduit aux qualités sen­ sibles, c'est-à-dire à ce qui place les êtres dans Je devenir (ens mobile).

C'est le domaine des sciences physico-chimiques, qui s'appliquent aux qualités sensibles en tant qu'observables et mesurables (analyse empiriologique et empiriométrique),­ ainsi que dé la philosophie de la nature, qui s'applique à.l'être sensible en tant qu'intelligible 1 • • b) Mathématique.

Un degré supérieur conduit à considérer l'être de l'expérience, par abstraction de toutes les qualités sen­ sibles, uniquement comme quantité (ens quantum).

Ce domaine .

est à la fois celui des sciences mathématiques, qui visent la quan­ tité (nombre, figure et, par extension, mouvement) en tant qu'imaginable, - et celui de la philosophie de la nature qui s'applique à la quantité en tant que forme intelligible.

Dans ces deux premiers degrés d'abstraction, la considération de la matière reste présente, mais à des points de vue divers.

Au degré de la Physique, la matière est envisagée sous sa forme sensible (1) , C'est pourquoi, écrit J.

MARITAIN (La Philosophie de la Nature, p.

76), l'on peut dire[ ...

] que dans le cas de l'analyse empiriologique, nous allons de l'observable à l'observable, et dans le cas présent [philosophie de la nature] nous allons du visible à l'invisible, de l'observable au non-observable.

Nous entrons dans un monde qui n'est plus infigurable ou inimaginable privative· ment comme le monde de la microphysique, mais qui est infigurable ou ini­ maginable • négativement ».. »

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