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Oskar Kokoschka

Publié le 26/02/2010

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Né à Pöchlarn dans une famille pauvre, Kokoschka passa son enfance à Vienne. A dix-huit ans, il décrocha une bourse pour entrer à l'École des arts et métiers de la capitale autrichienne, où il devint maître assistant. Peu passionné par les arts décoratifs, il s'intéressa à l'étude des formes humaines, en faisant poser des modèles dans ses classes du soir. Il rencontra en 1908 l'architecte Adolf Loos qui l'introduisit dans les milieux artistiques et littéraires viennois et l'aida à obtenir ses premières commandes. Dans le même temps, Kokoschka écrivait des poèmes et des pièces de théâtre dans lesquels il exprimait sa philosophie humaniste. En 1914, il s'engagea dans l'armée autrichienne et fut grièvement blessé. Démobilisé, il concentra sa création picturale et littéraire sur le thème des horreurs de la guerre. Il exprima dans ses portraits incisifs la force destructrice des révolutions, interprétation qui sera victime de la campagne nazie contre "l'art dégénéré" en 1937. Ses oeuvres furent retirées des galeries, des librairies et des théâtres. Durement atteint, l'artiste se réfugia à Londres où il exécuta encore quelques toiles polémiques qui mettaient en scène sa détresse face à la souffrance d'une humanité aux mains des régimes oppressifs. Au lendemain de la guerre, son talent artistique et son engagement humaniste gagnèrent la faveur du public et lui permirent enfin de vivre de son double métier de peintre et d'écrivain. Il mourut en Suisse à quatre-vingt quatorze ans.

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« (souvent liée à une foi catholique naïve), suscite constamment de nouvelles oeuvres.

C'est ainsi que s'explique safoi en Amos Comenius, dans la façon de celui-ci, calme et raisonnée, de voir et de comprendre le monde.

MaisKokoschka lui-même n'arrive pas à s'imposer ce calme intérieur, ni dans ses idées ni dans sa peinture.

Cettedissonance, cette éternelle inquiétude qui s'exprime partout dans ses oeuvres le sépare également des formesclassiquement sereines du grand art occidental et de ses expériences détachées du christianisme, de ses créationsde formes symboliques, bien que, je le répète, il en ait trouvé quelques-unes lui-même, dans sa jeunesseindépendante et même auparavant.

La tendance anti-impressionniste leur est commune.

Ils se séparent là où sapeinture, tenant davantage du caractère vivant de l'homme et de la femme ou du grand paysage grouillant d'êtreshumains, doit forcément rester fidèle aux traditions, pour pouvoir décrire les contrastes sentimentaux qui n'avaientpas encore été exprimés.

Si, par un extrême paradoxe, tout se présente en sa nouveauté, dans les oeuvres dePicasso, avec une raideur de fétiche et n'en traduit pas moins avec l'énergie du somnambulisme, comme en decourts états de transe, un fond inattendu de sensibilité, en revanche, les oeuvres de Kokoschka ne montrent jamaiscet inquiétant accomplissement mais s'épanouissent, dans leur délicatesse et leur diversité (même si le contrastedes couleurs peut paraître bas et grossier à l'observateur superficiel), en une plénitude toujours nouvelle qui lesapparente aux grandes oeuvres de la tradition humaniste européenne, lesquelles ne se révèlent pas d'un coup, bienqu'au fond, elles soient entièrement achevées. L'oeuvre de Kokoschka, quelles que soient les différences qu'y apporte son évolution, ne comprend pas seulementun grand nombre de portraits et de paysages (que l'on apprécie tellement aujourd'hui), elle prouve également, etdès le début, son don de créer de vastes compositions et de nouveaux symboles.

Ses ouvrages anciens, dont lethème est la lutte de l'homme et de la femme, comme la Cantate de Bach, par exemple, sont devenus célèbres, etc'est justice, mais aujourd'hui, Kokoschka, comme tant d'autres artistes véritables et tant d'autres hommes de cetemps sans Dieu, est obsédé par le spectacle des cruautés, des horreurs et du règne du mal qui menacent son librearbitre et dont il est contraint d'exprimer continuellement le caractère.

De même qu'on apprécie aujourd'hui sesportraits autrefois décriés, de même, plus tard, comprendra-t-on ses dernières créations auxquelles aujourd'hui onfait à peine attention et dont on remarque seulement la tendance politique.

S'il a d'abord provoqué l'indignation pouravoir été si agressivement nouveau, on craint de même à l'heure actuelle de ne se laisser à nouveau surprendre parses dernières oeuvres, et l'on se retranche derrière le reproche qu'elles sont trop démodées.

Cependant, celles-ciaussi, le temps les placera à leur rang de véritables oeuvres d'art et en prouvera la vérité, plus certaine encore queleur auteur même ne s'en doute parfois.

L'oeuvre de Kokoschka OEuvre abondante.

Chronologie précise.

Nous donnons les oeuvres essentielles. 1907 ADOLF LOOS (avant la guerre, Galerie Nationale, Berlin).1907 1908 NATURE MORTE A L'AGNEAU (Musée d'Art Moderne, Vienne).EBENSTEIN (Collection Simon, Bâle).1908 PORTRAIT DU PROF.

AUGUSTE FOREL (Musée de Mannheim).1910 LE CAVALIER, LA MORT ET L'ANGE (Collection Simon, Bâle).L'ANNONCIATION (Musée d'Art Moderne, Vienne).1912 DOCTEUR SZEPS (Musée d'Art Moderne, Vienne).1913 AUTOPORTRAIT (avant la guerre, Musée de Halle).1914 DOUBLE PORTRAIT (avant la guerre, Musée de Dresde).1914 KARL MOLL (Musée d'Art Moderne, Vienne).1914 COUPLE (avant la guerre, Musée de Hambourg).1914 LE TOURBILLON DES VENTS (Musée de Bâle). 1918 IDYLLE (avant la guerre, Musée de Dresde).1918 LA CHASSE (avant la guerre, Musée de Brême).1919 JEUNE FILLE EN BLEU (avant la guerre, Musée de Dresde).1919 DOUBLE PORTRAIT (Musée Municipal, Amsterdam). 1921 SAUL ET DAVID LOTH ET SES FILLES (Collection particulière).1924 GENÈVE (Collection particulière).FLORENCE (Collection particulière).1925 PLAGE DE BIARRITZ (Collection Cassirer, Amsterdam).1927 LAC D'ANNECY (Collection Feilchenfeldt, Zürich).1931 VIENNE (Collection Feilchenfeldt, Zurich).1934-1937 LE PORT DE PRAGUE (Musée d'Art Moderne, Vienne).1934-1937 PRAGUE (Musée d'Art Moderne, Prague). 1942 LORELEY (Collection particulière).1943 LA COMTESSE DROGHEDA (Collection Drogheda).. »

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