Oublier les traditions ?

« Il ne faut pas conserver les traditions U(e)~• Contrairement à l'animal, l'homme est l'être du progrès.

Comme le pense Kant, l'histoire de l'humanité est une marche vers la perfection.

Les traditions ne doivent pas entraver cette marche.

Il faut savoir les abandonner quand c'est nécessaire.

L'homme, depuis son apparition, n'a cessé de progresser 1 'homme a toujours L cherché à améliorer sa condition, tant du point de vue matériel que social.

C'est pour­ quoi il a transformé non seulement la nature, mais aussi les lois reli­ gieuses , morales et poli­ tiques qui règlent son existence.

Ses décou­ vertes , techniques , scien­ tifiques , philosophiques, sont aussi à l'origine de la modification, voire de l'abolition de certaines traditions.

Les traditions contredisent l'idée de progrès 1 ' homme en serait tou­ L jours à l 'âg e de la pierre s'il avait conser­ vé scrupuleusement les traditions datant de l'a u­ be de l'humanité.

Or , ce ccl'importance d'un "pro­ grès" se mesure même à la quantité des choses qu'il aura fallu lui sacrifier.» Friedrich Nietzsche, La Généalogie de/a morale n'es t pas le cas.

Cela prouve bien que natu­ rellement , et d'é poque en époque, il a aban­ donné des traditions au profit d'autres.

Une tradition ne doit pas durer plus longtemps que ne dure une pé­ riode historique dé­ terminée.

Les traditions ne sont qu'une étape vers la perfection S 'il n 'est pas sûr que les individus, pris en eux-mêmes, se per­ fectionnent, l'histoire, au niveau de l'humani­ té, est une marche vers la perfection .

C'est du moins l'avis de Kant.

Par conséquent, les vieilles traditions doi­ vent laisser place à de nouvelles manières d'organiser la vie so­ ciale.

Conserver les traditions en allant contre le mouvement de l'histoire, c 'est refuser l'idée de progrès.

L'homme doit se plier aux change­ ments historiques, sans pour autant se laisser dépasser par eux.. »