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Pascal et le scepticisme

Publié le 06/12/2019

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pascal

Pascal contre le pyrrhonisme

 

Pascal contre le doute systématique

 

Mais si le scepticisme permet de montrer la vanité des arguments rationnels, il présente aussi un danger : celui d'étendre le doute à Dieu même et à la religion chrétienne. Si Pascal a cette crainte, c'est qu'à son époque la Réforme a remis en cause certains dogmes. Toutes les positions philosophiques commencent à être défendues, et les libertins ont déjà développé l'idée que toute vérité nous est inaccessible et qu'il faut jouir de la vie. Pascal s'en prend aussi au pyrrhonisme, qui ne doit être qu'une phase transitoire pour permettre de reconnaître la faiblesse de l'homme sans Dieu.

Pensées de Pascal

pascal

« 68 ment 56, faisant la liste des diverses opinions pour montrer qu'il n'y a rien de sûr, il imite Montaigne mais aussi tous les sceptiques, qui aiment pratiquer ce genre de listes.

Cependant, il inclut dans la liste les pyrrho niens eux-mêmes, qui ne croient en rien, mais ont un souverain bien, l'ataraxie.

Pascal oppose le doute systématique des pyrrhoniens à la thèse des « dogmatis­ tes », qui croient à la vérité rationnelle.

Or, dit Pascal, si le raisonnement menait à une vérité certaine, les dogmatistes n'auraient pas besoin de recourir à des arguments puérils du genre : « vous n'agissez pas de bonne foi », « nous ne dormons pas » (frag.

48).

Celui qui aurait pour lui la force de l'argumentation, n'aurait pas besoin de s' empüïter contre la mauvaise foi de son adversaire.

Le second argument, tentative de démontrer que« nous ne dormons pas», s'oppose à l'a rgument sceptique selon lequel on ne peut distinguer le rêve de la réalité.

C'e st au fragment 122 que, confrontant les pyrrhoniens et les dogmatistes, Pascal se montre le plus précis.

Il reprend là toute la tradition sceptique, telle que l'ont expo­ sée d'une part Montaigne, d'autre part Desca rtes dans la Première Méditation.

Ill.

Pascal contre le pyrrh onisme Pascal contre le dou te systé matique Mais si le scepticisme permet de montrer la vanité des arguments rationnels, il présente aussi un danger : celui d'étendre le doute à Dieu même et à la religion chré­ tienne.

Si Pascal a cette crainte, c'est qu 'à son époque la Réforme a remis en cause certains dogmes.

Toutes les positions philosophiques commencent à être défendues, et les libertins ont déjà développé l'idée que toute vérité nous est inaccessible et qu'il faut jouir de la vie.

Pascal s'en prend aussi au pyrrhonisme, qui ne doit être qu'une phase transitoire pour permettre de reconna ître la faiblesse de l'homme sans Dieu.

Une possibi lité de vérité Au fragment 100, il s'e n prend aux pyrrhoniens : selon eux, derrière les mots que nous utilisons, nous ne mettons pas tous la même chose.

Or, Pascal affirme que si l'id ée que tout le monde mette les mêmes choses derrière les mots « n' est pas absolu­ ment convaincante de la dernière conviction », elle est pourtant probable puisque les conséquences convergentes tirées de constatations variées peuvent être considérées comme vraies, même si les pyrrhoniens voient dans tout des «ambi guïtés ambiguës ».

Pascal définit ainsi, contre les pyrrho niens, une possibilit é de vérité (frag.

101).

Il ne s'a git pas de la vérité rationnelle mais d'une vérité d'intuition : l'im puissa nce à prou­ ver « ne conclut autre chose que la fai blesse de notre raison, mais non pas l'inc ertitude de toutes nos connaissances comme ils le prétendent » (fra g.

101).

Néc essité du choix Pascal affirme que l'homme est obligé de choisir entre le doute et la certitude, car ne pas choisir c'est choisir le doute.

Or, il n'y a pas de critère de choix : «L a nature confond les pyrrhoniens et la raison confond les dogmatiques » (fra g.

122).

Notre nature nous dit qu'il y a des certitudes, notre raison est incapable de les démontrer.

Une seule solution : « Écoutez Dieu ».. »

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