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PASCAL: L'homme est grand car il se sait misérable.

Publié le 27/02/2008

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La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable. Un arbre ne se connaît pas misérable. C'est donc être misérable que de se connaître misérable ; mais c'est être grand que de connaître qu'on est misérable. Penser fait la grandeur de l'homme. Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds). Mais je ne puis concevoir un homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute. [...] L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt, et l'avantage de l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il nous faut relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. Blaise PASCAL

Dans ce célèbre texte, Pascal tend à démontrer le supériorité de lhomme sur tous les éléments de la nature. En effet, on serait tenter de voir lhomme comme un être faible et donc inférieur à tout autre élément. La condition mortelle de lhomme, sa fragilité, en comparaison aux montagnes ou aux grands mammifères ne le posent elles pas en dessous de tout? Prendre conscience de sa propre misère ne manque pas d'une certaine grandeur, voilà la thèse de l’auteur. L’homme est certes faibles et soumis plus qu’un autre au temps et à l’espace mais il est le seul à en être conscient. La nature est certes plus résistante mais elle n’en a pas conscience, elle vit dans l’immédiateté, elle ne pense pas. Ce n’est donc pas la matérialité de l’objet qui fait sa valeur mais plutôt sa spiritualité. Être conscient c’est être grand, l’homme est donc un roseau pensant, un être supérieure dans une enveloppe insignifiante? Pour Pascal, la pensée est le concept absolu de la définition de l’humanité, je suis homme non pas parce que je correspond physiquement à certains critères mais parce que je possède une activité intellectuelle intérieure.

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« B- Cependant l'homme possède quelque chose d'unique, d'éternel car non soumis au temps, d'inatteignable pour unquelconque élément de la nature: la pensée.

C'est cette pensée qui permet à l'homme d'atteindre la spiritualitédivine qui rend l'homme supérieur à tout autre chose II La pensée est la force de l'homme A- L'homme est fragile par nature, il lui est donc inutile de se battre contre le temps et l'espace, sa finitude faitpartie de sa nature.

Sa supériorité réside donc en sa pensée qui est unique dans la nature, et qui le caractérise.

Safragilité n'est donc pas un défaut de la nature, elle est plutôt le signe qu'il doit se développer dans sa pensée et nepas chercher à combler inutilement les faiblesses que son corps lui impose. « L'homme n'est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête. » "Une question métaphysique est une question dans laquelle nous sommes nous-mêmes en question, nous quiquestionnons." M.

Heidegger III Le but de la vie de l'homme est donc spirituel. A- Pascal n'apprécie pas l'homme pour les exploits qu'il peut faire durant sa courte vie mais plutôt d'après l'emploiqu'il fait de sa pensée.

L'homme est fait pour penser car il est le seul à en posséder le privilège. B- On peut voir là une certaine approche de la pensée cartésienne: si je pense c'est que je sais que je suis et c'estcette conscience de mon existence qui fait que je peux m'élever au dessus de mon être pour contempler monexistence et c'est donc cette capacité métaphysique qui m'élève au dessus de toute la nature « Or, afin de savoir comment la connaissance que nous avons de notre pensée précède celle que nous avons ducorps, et qu'elle est incomparablement plus évidente, et telle qu'encore qu'il ne fût point nous aurions raison deconclure qu'elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est, nous remarquerons qu'il est manifeste, par une lumièrequi est naturellement en nos âmes, que le néant n'a aucunes qualités ni propriétés qui lui soient affectées, et qu'oùnous en apercevons quelques-unes il se doit trouver nécessairement une chose ou substance dont elles dépendent.Cette même lumière nous montre aussi que nous connaissons d'autant mieux une chose ou substance, que nousremarquons en elle davantage de propriétés; or, il est certain que nous en remarquons beaucoup plus en notrepensée qu'en aucune autre chose, d'autant qu'il n'y a rien qui nous excite à connaître quoi que ce soit, qui ne nousporte encore plus certainement à connaître notre pensée.

Par exemple, si je me persuade qu'il y a une terre à causeque je la touche ou que je la vois : de cela même, par une raison encore plus forte, je dois être persuadé que mapensée est ou existe, à cause qu'il se peut faire que je pense toucher la terre, encore qu'il n'y ait peut-être aucuneterre au monde; et qu'il n'est pas possible que moi, c'est-à-dire mon âme, ne soit rien pendant qu'elle a cettepensée; nous pouvons conclure le même de toutes les autres choses qui nous viennent en la pensée, à savoir, quenous, qui les pensons, existons, encore qu'elles soient peut être fausses ou qu'elles n'aient aucune existence.

»Descartes Conclusion Ainsi plus qu'un simple attribut, la pensée est ce qui nous sauve.

Elle nous sauve de l'état d'être inférieur à laNature, elle nous sauve de l'ignorance et de l'immédiateté et elle nous sauve car elle est le seul moyen pourl'homme de prolonger son existence en dehors de l'aspect charnel.. »

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