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PENSÉE ET CRÉATIVITÉ

Publié le 06/02/2019

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la puissance de son programme ; ensuite, il prévoit les coups que son adversaire pourrait jouer et les parades qui sont le mieux adaptées. L’ordinateur évalue l’avantage stratégique de toutes les combinaisons possibles et arrête son choix sur le déplacement qu’il juge le plus «payant». Les hommes prennent leurs décisions de manière similaire, à la différence qu’il s’agit de composer avec l’univers et non avec les pièces d’un échiquier. Et la capacité humaine à évaluer tous les résultats possibles d’une action est beaucoup plus limitée que celle d’un ordinateur.

 

Dans certaines situations, aucune décision ne paraît plus avantageuse qu’une autre. L’étude mathématique de la prise de décision et de la stratégie, que l’on appelle «théorie des jeux» est parfois utile dans ces cas-là. Les applications sophistiquées de cette théorie sont employées dans des jeux de stratégie compliqués, c’est-à-dire ceux qui simulent une situation réelle. Dans les écoles de guerre, les officiers sont appelés à choisir la meilleure décision tactique ou stratégique. De manière assez semblable, les décisions qui semblaient d’abord difficiles à prendre s’éclaircissent quand on pose sur le papier toutes les impli-

Les idées nouvelles, et donc créatives, choquent souvent les usages établis. Jonas Hanway, le premier à se servir d’un parapluie, fut ainsi accusé de « contrarier la nature divine de la pluie, qui tombe» et eut toutes les peines du monde à remplacer le panier dont on se servait en cas de pluie, par un objet beaucoup plus efficace et... plus esthétique !

cations possibles que celles-ci supposent. Ensuite, on attribue une valeur, positive ou négative, à chacun des cas de figure. Ce qui permet d’apprécier le «pour» et le «contre» de chaque hypothèse.

 

La pensée créative

 

Pour Edward de Bono, un philosophe anglais, apôtre du «raisonnement latéral», la complexité de l’existence ne s’accorde pas toujours avec les équations de la logique pure. Le « raisonnement latéral » est destiné à libérer les énergies créatrices individuelles. Il a été utilisé pour résoudre certains problèmes de manière créative. Ainsi, une société avait équipé ses bureaux avec des ascenseurs très lents. Le personnel se blessait souvent en courant dans les escaliers, qui étaient glissants. La direction se trouvait confrontée à une alternative logique et coûteuse : remplacer les ascenseurs ou les rendre plus rapides. Mais le «raisonnement latéral» a permis de trouver une troisième voie : pourquoi ne pas poser des miroirs dans les escaliers? Les employés prirent l’habitude de se contempler en descendant les marches, ce qui réduisait les risques de chute.

 

Changer ses habitudes

 

Ce ne sont pas des habitudes intellectuelles rigides qui permettent de résoudre les problèmes de manière satisfaisante. Une grande partie du processus s’effectue de manière inconsciente. Il arrive qu’après s’être concentré longtemps sur un problème, la solution se présente de manière évidente, après une période variable d’« incubation ». Cette solution peut se présenter en un éclair ou bien sous une forme symbolique, dans un rêve.

 

C’est dans cette zone encore mal connue de notre activité cérébrale que la réflexion scientifique se rapproche de la création artistique. Nombreux sont ceux qui attestent la puissance du «saut de l’imagination», la clairvoyance soudaine de la solution d’un problème. Mais la manière dont l’inconscient synthétise des idées créatives nous est pour l’instant inconnue.

« Pensée et créativité ..;..J.

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�_hb� � ! Ces dessins a sont dus à Léonard de Vinci, l'un des hommes tes plus créatifs de tous tes temps.

Peintre de génie, il s'est penché sur ta résolution de nombreux problèmes techniques, imaginant ce que pourraient être un hélicoptère ou un aéroplane.

Les croquis qu'il a laissés de ces merveilleuses machines témoignent d'une puissante imagination créatrice.

! � Sherlock a Holmes explique au Dr Watson qui est l'auteur du crime.

Ce détective mettait en jeu des concepts variés pour éclaircir tes aspects anodins d'une même affaire.

Pour ce faire, Il fa/salt appel, bien sûr, à ta logique (relations de cause à effet), mals aussi à l'imagination et à ta psychologie.

� Chanso n;rébus composee pour Joséphine de Beauharnais.

Pour comprendre un rébus, il faut en premier lieu saisir le concept lié aux Images.

Le concept correct est Ici associé à ta reconnaissance des symboles du rébus et à leur prononciation approximative.

de ces grands créateurs, cherchait aussi à trou­ ver l'origine du développement de leurs idées.

Hélas! il suffit de savoir que chacune des théo­ ries avancées par ces penseurs peut trouver raisonnablement son contraire pour saisir toute la complexité du problème.

En fait, ils n'abordaient qu'un aspect de la question : ils prenaient le plus souvent en compte les formes les plus élevées de la pensée créatrice, celles qui mènent à de grandes découvertes scientifiques ou à de magnifiques œuvres d'art, que seuls des individus exceptionnels sont capables de maîtriser.

Pourtant, nous utilisons surtout nos capacités cérébrales au cours de notre vie quotidienne, et aucun travail sur la psychologie humaine ne saurait être complet sans l'étude scientifique des processus de réflexion habituels.

L'appréhension d'un concept est un type précis de pensée ; il s'agit de produire une explication cohérente à partir d'un certain nombre de faits observés.

Le scientifique qui arrive à formuler une théorie ou plus simplement Sherlock Holmes, par exemple, qui grâce à des indices épars réussit à confondre le coupable, représentent deux exemples de ce type de raisonnement.

La prise de décision est un autre type de raisonnement, qui implique la capacité de pré­ voir le résultat et les conséquences de ses actions et de celles des autres.

On résout généralement un problème, d'une part, en évaluant la cause, d'autre part, en considérant la manière dont il se pose; c'est-à-dire sa structure.

Les solutions peu­ vent être trouvées de deux manières : soit en appliquant une méthode logique, progressive, élé­ ment par élément, soit grâce à l'intuition, qui est une approche moins conventionnelle mais également probante.

La capacité d'imagina­ tion joue également un rôle capital dans la réso­ lution d'un problème, ce qui ne veut pas dire pour autant que l'esprit logique soit exclu du champ de la réflexion qui mène à une décision.

De l'emploi des concepts Les psychologues reconnaissent que les concepts, ou représentations mentales, sont des outils très importants du raisonnement.

Le manie­ ment des concepts implique que l'on dispose d'un «stock» de concepts, lui-même lié à une autre capacité mentale: la perception.

Ainsi, le concept de «fleur>> se fonde sur notre expérience per sonnelle ou sur ce qu'autrui a pu nous apprendre des fleurs.

Si, comme le Petit Prince, la seule fleur qu'un individu connaisse soit la rose, sa représentation mentale de la fleur sera. »

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