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"penser n'est pas croire

Publié le 07/05/2019

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Explication de texte : « Penser n’est pas croire » d’Alain

Dans ce texte, Alain s’intéresse à un problème philosophique : la croyance. Elle a

souvent été considéré négativement comme adhésion naïve. Les croyances religieuses sont

un ensemble de représentations mentales qui structurent la vie du croyant en lui imposant

des manières de faire et de penser. Une religion relie les hommes entre eux et avec le reste

de la nature, considérée comme créée et dirigée par un ou des êtres supérieurs, des esprits,

des dieux. Pourtant, certains philosophes ont tenté de la réhabiliter soit comme ciment

collectif tel Schelling soit comme moteur de l’action tel Nietzsche. On oppose souvent

science et religion. On admet qu’il s’agit de croire pour celle-ci et de penser sans croire pour

celle-là. Pourtant Alain reprend ici une critique de la croyance et essaie de montrer qu’elle

n’a rien de rationnel. Selon Alain, la croyance est un état affectif d’adhésion à une idée ou

une valeur. Elle se distingue de la pensée rationnelle du scientifique. Le philosophe tend à

marquer une distinction entre le fait de croire et celui de penser. La raison exclut-elle la

croyance ? Comment la raison écarte-t-elle nos croyances ? Faut-il réduire la croyance

religieuse à une opinion irrationnelle ? Une croyance rationnelle est-elle possible ?

Dans les premières lignes, Alain met en place son constat, dans lequel tout homme

cherche quelque chose, une valeur, une idée à laquelle il puisse croire, s’y accrocher. Il décrit

également l’état affectif qui constitue, qui donne naissance à toute croyance

« comme Alain cite « ils s’accrochent aux idées avec une espèce de fureur » (l.3).

Le philosophe insiste sur le fait que croire, c’est entretenir un certain rapport à une idée (vraie ou fausse, fondée ou non, peu importe) à laquelle on y tient, on s’y accroche, ou comme il dit « en démordre ».

Alain mentionne « le croyant est comme le lierre sur l’arbre », on peut alors se demander pourquoi.

Le lierre tire un bénéfice d’avoir un support, l’arbre, sans lequel il ne pourrait « accéder au ciel », tout comme le croyant qui conçoit Dieu en espérant alors accéder au ciel, au paradis.

Pourtant si la science s’y prête, on demandera raison de cette croyance.

Si je crois que Dieu existe, on me demandera pourquoi, et comme je ne pourrai pas donner d’arguments suffisants , il me faudra reconnaitre que ma croyance est un choix, ou encore moins qu’un choix, plutôt un parti-pris pouvant alors être mis en cause.

On peut néanmoins parvenir à ce même constat sur le plan scientifique, si j’admet que l’univers est courbe et qu’on me demande pourquoi, il me suffira de répondre « c’est la scientifique », sans même avoir d’arguments concrets, mais paraissant tout de même plus légitime qu’une autre croyance, la religion.

Tout être ne possédant pas une intelligence avec un certain seuil minimum peut alors utiliser Dieu comme prétexte, comme raison, comme cause.

Cette thèse est mentionnée par Spinoza qui affirme que tout phénomène semblant arriver soudainement sans aucune raison, sera alors justifié par la simple volonté de Dieu. Puis, l’auteur s’intéresse sur le fait de « penser ».

Le fait de penser se résume au fait d’adhérer, de ne pas tenir à quelqu’un ou quelque chose, à ne pas croire, d’avoir de convictions, « inventer sans croire ».

Dans « la critique de la raison pure », Kant distingue le domaine du savoir, qui renvoie à la connaissance d’objets dont l’expérience est possible, qui apparaissent dans l’espace et le temps et sont conceptualisables.

Alain se munit d’un exemple encore scientifique, du physicien, c’est-à-dire celui qui crée la science, qui la bâtit, qui la construit.

Il nous laisse penser, seulement en quelques lignes, que tout physicien, toute personne pratiquant la science, ne croit pas en la science.

Il affirme que le savant a accumulé un certain nombre d’expériences lorsqu’il cite « a observé longtemps les corps gazeux, les a chauffés, refroidis, comprimés, raréfiés » (l.8-9).

On remarque que ces expériences lui suggèrent une hypothèse, qui est inventée puisqu’elle ne se réduit pas à ce qu’il a observé, mais qui constitue une idée, un principe d’explication de ce qu’il a pu observer.

Cette idée est donc une pensée, dont la dernière phrase de ce texte reprend : « je pense qu’ils sont ainsi » (l.18).

Prenons désormais un exemple comme le soleil, soit le soleil tourne autour de la Terre, soit la Terre tourne sur elle-même : deux pensées qui pourraient expliquer ce que je vois, l’apparence, deux hypothèses envisageables et qui sont « mon œuvre », « mon invention ».

Alain oppose penser et croire.

Il se sert de l’exemple d’un horloger afin de montrer l’acharnement qu’il porte à ses horloges, sa passion, son métier résumant sa vie, comme un jeu, pouvant accepter de tout recommencer de zéro, d’émettre des hypothèses, des idées.

Il utilise également l’expression « un chasseur qui guette une proie »(l.14).

Alain semblerait dire à travers cette métaphore que la proie, elle, vient de l’extérieur quand elle le veut, le décide, le souhaite : c’est comme attendre le miracle.

En effet, on peut s’appuyer sur un autre exemple comme un élève passant son bac de philosophie qui guette, attend son inspiration.

Or le savant, lui, n’attend que l’idée surgisse, arrive.

Non, il la forme en sachant très bien qu’elle est récoltée suite à son travail, son effort et son acharnement.

Alors, que fait. »

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