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Percevoir, a dit Bergson, signifie immobiliser. »

Publié le 16/09/2014

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bergson

On ne peut cependant pas le nier : nous avons une certaine connaissance du mouvement et même une certaine perception; je me représente sans peine le déplacement de la balle qui va de ma raquette à celle de mon partenaire; je la suis du regard et, par suite, vois son mouvement.

Sans doute, répond BERGSON, mais cette représentation de mouvement est faite de perceptions d'immobilités : « Si la conscience perçoit autre chose que des positions, c'est qu'elle se remémore les positions succes¬sives et en fait la synthèse. « (D. I., 84.)

Voici comment se fait cette synthèse. Nous prenons sur l'objet en mou-vement une suite d'instantanés- dont chacun nous le fait percevoir immo¬bile; mais la succession de ces images immobiles nous donne un équiva¬lent pratique du mouvement.

bergson

« LA SENSATION ET LA PERCEPTION 99 science, p.

&i-9:1 (anciennes édit.); L'évolution e:réatrice, chap.

tv; au chap.

m, l'intelligence et l'instinct, fonction t~ature!le de l'intelligence (ancienne édit., p.

H9-17(); édit.

r.écemes, p.

138-166); Matière et Mémoire au chap.

IV, Perception et matière, 'Il· 207-233, et Conclusion, p.

255 (anciennes édit.) La pensée et le mouvant, art.

sur " la perception du changement " et p.

38-39, 86-90 (anciennes éditions) ou p.

30-31, 73-75 (édit.

récentes).

:\.-B.

- Le texte des différentes éditions des œuvres de Bergson est identique, mais la pagination des éditions postérieures à :194-0, d'un caractère plus petit, est sensiblement différente : ai'tliSi la première édition de L'évolutfon créatrice avait.

103 pages, la 6• édition (1946) n'en compte plus que 372; J.;a .pensée et le mouvant passe de 323 p.

à 293).

INTRODUCTION.

Tout se meut dans l'univers.

A l'échelle humaine déjà il se produit bien des mouvements qu'enregistrent no'.!! appareils senso­ riels; mais la science nous révèle au-delà des données immédiates de nos sens, dans ! 'infiniment petit aussi bien que dans !'infiniment grand, une agitation et des vitesses qui nous déconcertent : qu'on songe aux loin­ taines galaxies par rapport auxquelles le système auquel nous apparte­ nons se déplace à des centaines de kilomètres par seconde, aux révolu­ tions des électrons de l'atome autour du noyau, aux ondes lumineuses ...

Or, au dire de BERGSON, nous serions incapables de percevoir ces mou­ vement·s, car, assure-t-il,. »

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