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Peut-il exister des désirs naturels ?

Publié le 01/10/2012

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On affirme d’ordinaire que le désir est le propre de l'homme et qu'il est au besoin ce que la culture est à la nature. Ainsi on a besoin de boire de l'eau mais on désire telle ou telle boisson. Pourtant les excès de la culture, de la luxure ou de l'immoralité conduise à se demander s'il peut exister des désirs naturels. Autrement dit des désirs ne conduisant pas à la recherche insatiable d'objets impossibles à trouver et incompatible avec l'existence réelle. Question d'autant plus actuelle que la nature redevient un interlocuteur avec lequel nous ne sommes peut-être pas en opposition ou en relation de domination comme une longue tradition nous l'a enseigné. Comment penser des désirs naturels alors même que le désir semble être la marque de la culture ? Affirmer qu'il existe des désirs naturels n'est -ce pas projeter sur la nature des catégories propres à l'homme (anthropomorphisme) ?             I Au sens propre on ne peut parler de désirs naturels             I.1 « Naturel « signifie vital, nécessaire, qui n'a pas été modifié par l'homme. En ce sens le désir s'oppose au besoin en tant qu’exigences liées au processus vitales. Les désirs semblent eux au-delà du besoin et donc non nécessaires. D'où la condamnation classique du désir comme  ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui me poussent, de manière illimitée, superflue et irrationnelle,  à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir.             II.2 C'est pourquoi le désir ...

« la femme, par exemple, le Désir n'est humain que si l'un désire non pas le corps , mais le désir de l'autre, s'il veut “posséder” ou “assimiler” le désir pris en tant que Désir.” II.3 Plus fondamentalement le désir est la marque de la dimension métaphysique de l'homme qui aspire à satisfaire toujours plus que la simple matérialité.  cf Rousseau, La nouvelle Héloïse : "Malheur à qui n'a plus rien à désirer ! il perd pour ainsi dire tout ce qu'il possède.

On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux.

En effet, l'homme avide et borné, fait pour tout vouloir et peu obtenir, a reçu du ciel une force consolante qui rapproche de lui tout ce qu'il désire, qui le soumet à son imagination, qui le lui rend présent et sensible, qui le lui livre en quelque sorte, et pour lui rendre cette imaginaire propriété plus douce, le modifie au gré de sa passion.

Mais tout ce prestige disparaît devant l'objet même ; rien n'embellit plus cet objet aux yeux du possesseur ; on ne se figure point ce qu'on voit ; l'imagination ne pare plus rien de ce qu'on possède, l'illusion cesse où commence la jouissance.

Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d'être habité et tel est le néant des choses humaines, qu'hors l'Être existant par lui-même, il n'y a rien de beau que ce qui n'est pas." Transition : Tandis que que le besoin n'a pour but que la vie strictement biologique, entretenue et renforcée par des satisfactions matérielles déterminées, le désir quant à lui a pour fin la vie de l'esprit, la vie du sujet libre, la plénitude de la conscience de soi.

En effet pour l'homme, la vie qui ne serait que la vie biologique n'est pas la vie.

Mais c'est justement parce que la nature humaine ne se réduit pas est la simple biologie qu'avec Épicure nous devons inclure également ce qui est nécessaire au bonheur  entendue comme ataraxie, comme  paix de l'âme.. »

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