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Peut-il exister une conscience totalement indépendante ?

Publié le 07/12/2005

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conscience
  B. Freud : l'individualité se constitue dans un rapport de force avec autrui   1. L'oedipe, un conflit formateur Nos conflits structurent notre identité sexuelle, on intériorise l'autre tout en le repoussant On passe d'une communion avec la mère, d'une stricte identité avec elle à la découverte de sa propre identité, puis la découverte d'un concurrent auprès de la mère, le père dont on souhaite la mort (symbolique). Si le père jour bien le rôle de la loi, l'enfant renonce à son désir pour la mère et s'identifie au père.   2. Une infinité de relations « Autrui joue toujours dan la vie de l'individu la rôle d'un modèle, d'un objet, d'une association ou d'un adversaire » Autrui n'est pas seulement présent à travers un rapport de force, autrui n'est pas seulement présent à la naissance de la conscience, la conscience de soi est une dynamique où la présence d'autrui se retrouve à tous les niveaux.   C. Kant : l'autonomie de la conscience morale   1. Le sujet se définit en termes d'autonomie « L'autonomie de la volonté est le principe unique de toutes les lois morales et des devoirs qui y sont conformes » Critique de la raison pratique La volonté se soumet librement à la loi morale édictée par la pure raison pratique. C'est la liberté morale du sujet qui joue, agissant conformément à ce que lui dicte sa raison, et non par simple obéissance à ses passions.

 

Poser la question de l’existence d’une conscience « totalement indépendante « est étonnante dans la mesure où on peut se demander comment une conscience indépendante ne pourrait pas l’être totalement, si ce n’est en n’étant pas indépendante. Pourtant, cette question de l’existence d’une conscience totalement indépendante rend compte du vécu que nous pouvons avoir de notre expérience : quand on prend conscience de soi, on a le sentiment d’une profonde unicité et de notre indépendance, mais cette prise de conscience a souvent lieu à l’occasion de notre expérience de la réalité comme dans le cas de la douleur qui fait prendre conscience de soi même tout en mettant de la distance entre soi et soi. Dans la conscience de soi surgissent quasi simultanément la perception de notre indépendance et celle de notre contingence.

            Notre conscience peut-elle totalement s’émanciper de la réalité extérieure à elle-même, qu’il s’agisse de notre corps, des objets ou de l’autre ? Une conscience qui y parviendrait serait-elle encore celle d’un homme, ou celle d’un dieu ou d’une machine ? A la question de la « totale indépendance « de la conscience ne faudrait-il pas opposer l’idée d’autonomie qui définit autrement la liberté de l’homme ?

conscience

« IL manque à l'ordinateur un corps humain.

La machine privée de corps et de conscience n'obtient des succèsde simulation cognitive que dans le seul domaine où l'on peut faire abstraction des rapports entre laconscience et le corps, c'est-à-dire dans le domaine logico-mathématique.

L'ordinateur triomphe en calcul(mais il reste médiocre en version et en thème, cf.

les traductions automatiques) II.

La conscience se constitue dans un rapport de force avec autrui A.

Hegel : la dialectique de la maîtrise et de la servitude 1.

La lutte à mort pour la reconnaissanceHegel critiquera sévèrement le solipsisme cartésien : je ne peux m'affirmerconscience de soi que face à une autre conscience de soi, car, êtreconscience de soi comme homme, c'est être reconnu comme homme par unautre homme — « Pour être humain, il faut au moins être deux ».

Mais nousne connaissons les autres ni par la science (la connaissance cartésienne) nipar le sentiment immédiat (la conscience) de leur ressemblance.

Seule la luttepour la reconnaissance, et une lutte à mort, fondera ma liberté.

De cettelutte je sortirai libre et reconnu ou esclave et aliéné (j'appartiendrai à unautre)."Toute conscience poursuit la mort de l'autre afin de se faire reconnaître et dese reconnaître elle-même, au risque de sa propre vie, comme libre etindépendante de toute attache sensible.

Chaque conscience de soi se prouveà elle-même et chacune se prouve à l'autre au moyen de la lutte pour la vieet la mort.

2.

« L'individu qui n'a pas mis sa vie en jeu peut bien être reconnu commepersonne ; mais il n'a pas atteint la vérité de cette reconnaissance d'uneconscience de soi indépendante »A l'issue de cette lutte décisive pour la reconnaissance, la conscience de soi qui a préféré la vie et la liberté entre dans un rapport de servitude, l'esclave renonce à son « soi » au profit dumaître qui a l'intuition de l'esclave comme d'un autre moi.Hegel distingue différents niveaux de conscience ; sans l'autre, je ne suis pas totalement conscient, jem'inscrit dans un niveau de subjectivité très bas ; pour accéder à un niveau plus haut, il faut que je soisreconnu comme conscience de soi par un autre, la conscience de soi passe par une autre conscience de soidans uns sorte de jeu de miroir. B.

Freud : l'individualité se constitue dans un rapport de force avec autrui 1.

L'oedipe, un conflit formateur Nos conflits structurent notre identité sexuelle, on intériorise l'autre tout en le repoussantOn passe d'une communion avec la mère, d'une stricte identité avec elle à la découverte de sa propre identité,puis la découverte d'un concurrent auprès de la mère, le père dont on souhaite la mort (symbolique).

Si le pèrejour bien le rôle de la loi, l'enfant renonce à son désir pour la mère et s'identifie au père. 2.

Une infinité de relations « Autrui joue toujours dan la vie de l'individu la rôle d'un modèle, d'un objet, d'une association ou d'unadversaire »Autrui n'est pas seulement présent à travers un rapport de force, autrui n'est pas seulement présent à lanaissance de la conscience, la conscience de soi est une dynamique où la présence d'autrui se retrouve à tousles niveaux. C.

Kant : l'autonomie de la conscience morale 1.

Le sujet se définit en termes d'autonomie « L'autonomie de la volonté est le principe unique de toutes les lois morales et des devoirs qui y sontconformes » Critique de la raison pratique La volonté se soumet librement à la loi morale édictée par la pure raison pratique.

C'est la liberté morale dusujet qui joue, agissant conformément à ce que lui dicte sa raison, et non par simple obéissance à sespassions.

2.

L'autonomie n'est pas l'indépendance, l'exigence d'universalité inscrit le sujet dans le cadre de l'intersubjectivité. L'impératif catégorique fondamental commande d'agir de telle sorte que la maxime de notre action puisse êtreérigée en règle universelle.

L'acte moral se fait en fonction de l'humanité à travers le test de la validitéuniverselle.

L'action morale n'est pas le fait d'un individu isolé, elle est pensée dans un cadre universel qui lie lesujet à tous les hommes.La conscience morale n'est pas « totalement indépendante », elle est autonome car elle se fixe ses propresrègles rationnelles qui lui sont à la fois propres et universelles. III.

La conscience n'existe que dans le cadre de l'intersubjectivité.. »

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