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Peut-il y avoir des vérités partielles ?

Publié le 12/06/2014

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Plan : 

I. Des vérités partielles et fragmentaires peuvent exister  (exemple divers). 

II. Cette thèse se heurte à l'exigence de globalité, à la nécessité de  l'unification : le « système « semble exigé ici. 

III. Synthèse : les vérités partielles s'unissent finalement dans des  systèmes. 

Dissertation 

Introduction 

Le sujet et, ici, posé sous forme de question. On nous interroge au sujet d'une 

possibilité (« peut-il «), possibilité qui concerne l'existence (« y avoir «) de vérités  partielles. Que désigne globalement, ici, le terme de vérité ? Il ne s'agit pas d'en  fournir une définition complète et définitive, mais de tenter de cerner cette notion  et d'en faire une première approche. Aussi définirons-nous la vérité comme ce à  quoi l'esprit peut et doit donner son assentiment, par suite d’un rapport de  conformité avec l'objet de pensée. Des vérités partielles, nous dit l'intitulé de sujet.  Qu'est-ce à dire ? Est partiel ce qui ne concerne qu'une partie d'un tout, qu'un  fragment de la totalité, ce qui ne constitue qu'une approche non globale et non  totalisante. Ainsi opposons-nous des « mouvements d'ensemble « et des «  mouvements partiels «. Ainsi parlons-nous d'une « élection partielle «, n'ayant lieu  en dehors des élections générales. Déjà, au niveau du langage commun et ordinaire,  on peut noter que le terme « partiel « n'est pas toujours valorisé. On dit, par  exemple, d'une information qu'elle est « partielle et partiale «. Cette nuance  péjorative n'est pas dénuée de signification. Quel est, par conséquent, le sens du  sujet ? Est-il possible de formuler des jugements et des propositions auxquels nous  puissions donner notre assentiment et qui soient, néanmoins, partiels et  fragmentaires ? Notons, d'ailleurs, que l'intitulé de sujet dit des vérités et qu'il pose  implicitement la question du rejet d'une vérité universelle a priori. La question  devient, au fond : la vérité échappe-t-elle à l'universalité ?

« bien -être ou « mal -être », autant de formes de vérités tout à fait partielles, ne se rapportant qu'à ma personne et à ma subjectivité et qui, néanmoins, semblent bel et bien réelles et représenter un élément juste et exact.

Telles les choses m'apparaissent, disaient déjà les Sophistes, dans l'Antiquité, telles elles sont.

Or affirmer ceci, c'est noter la possibilité de vérités partielles .

Du même coup, c'est juger qu'il y a des vérités partielles, de multiples et innombrables vérités, autant de vérités que d'individus ou d'états : telles tour à tour m'apparaissent les choses, telles elles me sont et telles elles sont ! Froid est le vent p our moi et chaud pour toi.

Les deux opinions sont exactes.

Des vérités partielles sont possibles et, à la limite, seules des vérités partielles peuvent être.

Bien entendu, cela suppose une certaine mobilité de la vérité ; non seulement elle n'est pas une, mais elle évolue, elle est plastique, dynamique, etc. Dans cette perspective, la vérité, loin d'être universelle, loin d'être vérité pour tous, en toute circonstance, se pulvérise en une infinité de facettes, en une poussière indéfinie.

Aussi, à l'opposé d 'une vérité commune en droit à tous les esprits et dont la nécessité est postulée et démontrée, nous possédons, maintenant, des vérités en nombre infini.

Ici, la vérité, c'est la subjectivité.

Parlons donc de vérités innombrables et subjectives, d'approche s du réel partielles et non universelles.

Les lois scientifiques, en dehors de tout un ensemble, faits, théories, etc.

qui les constituent ? Elles en sont inséparables.

De même, un énoncé moral ne peut avoir de sens que rapporté à une doctrine globale, à u n ensemble d'impératifs. Il résulte de toutes ces analyses que l'authentiquement vrai est tout, et non point la partie.

Quand une idée est séparée d'un ensemble, elle est privée de l'ordre rationnel des choses : c'est bel et bien le Système qui apporte la vérité intégrale.

Néanmoins, dans une vérité partielle; il y a un peu de vérité, mais pas beaucoup.

Comme l'écrivait Hegel, c'est seulement comme système que le savoir est effectivement réel. II.

Antithèse : la vérité du tout et le système Né anmoins, quand je parle de « vérités partielles », je vois immédiatement surgir devant moi un certain nombre de difficultés ou d'apories, quelque chose d'énigmatique et de troublant, comme si cette idée de « vérités partielles » se révélait, à tous les niv eaux, peu claire et peut intelligible.

Reprenons l'idée d'une connaissance sensible partielle, d'un énoncé immédiat et concret.

Est -il bien certain que je puisse parler, alors, d'une « vérité » ? Quand j'ai des sensations, de rouge, de bleu, de distance, q ue signifient -elles exactement en dehors de l'ordre global des choses ? Après tout, je ne suis pas « un empire dans un empire », comme disait fort bien Spinoza.

Je subis, à travers mon corps, l'action des choses extérieures.

Ces choses extérieures elles -mê mes renvoient à une totalité qui m'enveloppe, où je suis plongé ou immergé.

En d'autres termes, toute représentation humaine, sensible, qui se donne pour séparée, est, en fait, reliée à un ensemble. Si je ne lie pas ma connaissance perceptive à cet ensembl e, elle est mutilée, confuse, et, finalement, fausse.

Spinoza nous donne un exemple très clair : lorsque je regarde le soleil, je crois qu'il est éloigné de moi de 200 pieds ; pour passer de ce jugement (partiel) à un jugement vrai, il faut que je relie ce t énoncé à un ensemble qui me fasse saisir la vraie distance qui sépare le soleil de la terre.

Quand j'imagine que le soleil est distant de moi d'environ deux cents pieds, l'erreur consiste, par conséquent, dans ma privation de connaissance, dans l'ignoran ce de la vraie distance du soleil.

Dès lors, la vérité partielle se révèle une erreur.

Mais, en même temps, elle n'est pas totalement fausse.

Mon imagination, en elle -même, est vraie.

Qu'est -ce que l'erreur ? Une vérité partielle.. »

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