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PEUT-ON AIMER SON PROCHAIN COMME SOI MÊME ?

Publié le 28/02/2005

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Etant quelque chose d'intérieur, cela est indémontrable, c'est un amour qu'il faut éprouver pour qu'on soit sûr qu'il existe. 2.     Mais, aimer son prochain ce n'est pas forcément aimer tout le monde, tous les différents caractères mais aimer chaque personne en tant qu'elle partage la même condition. En réalité, il y a bien sûr bien des différences de condition mais cela n'empêche pas qu'il y ait une condition humaine, que, sans aimer un homme qui souffre, nous souffrions pour lui car nous ne nous contentons pas de nous dire qu'il est un semblable, nous l'éprouvons. Puisque, pour déduire la possibilité d'un amour du genre humain, il faudrait que chacun l'éprouve en lui-même, au moins il y a une sympathie naturelle semblable à un premier germe. 3.     Alors il faut se demander comment de cette sympathie naturelle nous pouvons faire surgir, non pas seulement l'idée que les hommes sont égaux, mais éprouver qu'autrui est un semblable et que, parce qu'il est semblable à moi, alors je l'aime exactement comme je m'aime moi-même. En réalité un tel sentiment n'est peut être pas atteignable dans sa pureté, mais il n'en reste pas moins un idéal qui n'est pas une simple chimère et dont il doit être possible de s'approcher. Il ne suffit pas en tout cas de prétendre aimer son prochain pour l'aimer réellement Conclusion : La possibilité pour un homme d'aimer son prochain comme lui-même ne peut pas être prouvée. Il peut pourtant être argumenté, mais les arguments sont impuissants en face de quelqu'un qui croit avoir trouvé dans l'égoïsme des hommes le ressort de toutes les actions.

Aimer son prochain comme soi-même semble ne pas être une chose naturelle. Mais parce que cela n’est pas donné naturellement, cela ne signifie pas que cela ne soit pas possible. Il faut alors se demander comment cela est possible en cernant bien ce qu'aimer son prochain veut dire. Es-ce qu’il existe des preuves, des faits qui démontrent la possibilité d’un homme qui aime autrui comme lui-même, qui aime tous les hommes. Cela n’est-il qu’un mythe ? L’injonction morale « aime ton prochain « doit-elle être rejetée sous prétexte qu’elle serait un mythe ? Y a t-il des motivations profondément égoïstes dans tout acte qui voudrait se faire croire altruiste ?


« 1.

On peut aimer une personne comme soi-même, mais cette relation ne peut être étendue au mondeentier.

Pour que l'amour de l'autre soit possible il faut des liens qui les unissent et on ne peut établirdes liens avec tout le monde.

Ce qui prouve combien l'amitié n'est pas aisément extensible, c'est lapréférence que nous vouons à nos amis quitte à ne pas être équitables, quitte donc à être injustes. 2.

C'est en tout cas le reproche que Rousseau adresse aux philosophes qui célèbrent l'amour du genrehumain.

Il critique cette vision en montrant que les formules déclaratives sur la fraternité universellene sont que des perspectives rationnelles qui ne s'appuient sur aucun lien affectif.

On peut, pourRousseau, amener l'homme à aimer sa patrie plus que lui-même mais jamais à aimer un objet si lointainde lui que l'humanité.

Les philosophes des lumières critiqués par Rousseau, ne passent à ces yeux quepour des hypocrites.

On ne peut d'ailleurs que concéder qu'entre les paroles et les actes l'écart estsouvent béant. 3.

En outre, si des actes suivent des paroles cela ne prouve pas la possibilité de l'amour du genre humain.

Tout simplement car, si aimer son prochain est une valeur, alors l'homme voudra faire croirequ'il est de ces hommes qui ont un tel sentiment sans pour autant l'éprouver.

Il ne suffit pas devouloir aimer son prochain comme soi-même pour en avoir le sentiment.

Celui-ci doit bien êtredistingué de la croyance morale que les hommes se valent.

Tout acte altruiste peut être l'objet d'unsoupçon. 3.

On peut s'en approcher. 1.

On ne peut pas aimer tout le monde tout le temps.

Cela en effet serait difficile à concevoir.

On peut aussi mettre en doute la présence du sentiment de l'amour de l'humanité chez un homme quiserait exceptionnel.

Etant quelque chose d'intérieur, cela est indémontrable, c'est un amour qu'il fautéprouver pour qu'on soit sûr qu'il existe. 2.

Mais, aimer son prochain ce n'est pas forcément aimer tout le monde, tous les différents caractères mais aimer chaque personne en tant qu'elle partage la même condition.

En réalité, il y abien sûr bien des différences de condition mais cela n'empêche pas qu'il y ait une condition humaine,que, sans aimer un homme qui souffre, nous souffrions pour lui car nous ne nous contentons pas denous dire qu'il est un semblable, nous l'éprouvons.

Puisque, pour déduire la possibilité d'un amour dugenre humain, il faudrait que chacun l'éprouve en lui-même, au moins il y a une sympathie naturellesemblable à un premier germe. 3.

Alors il faut se demander comment de cette sympathie naturelle nous pouvons faire surgir, non passeulement l'idée que les hommes sont égaux, mais éprouver qu'autrui est un semblable et que, parcequ'il est semblable à moi, alors je l'aime exactement comme je m'aime moi-même.

En réalité un telsentiment n'est peut être pas atteignable dans sa pureté, mais il n'en reste pas moins un idéal quin'est pas une simple chimère et dont il doit être possible de s'approcher.

Il ne suffit pas en tout casde prétendre aimer son prochain pour l'aimer réellement Conclusion : La possibilité pour un homme d'aimer son prochain comme lui-même ne peut pas être prouvée.

Il peut pourtant êtreargumenté, mais les arguments sont impuissants en face de quelqu'un qui croit avoir trouvé dans l'égoïsme deshommes le ressort de toutes les actions.

Même si tous les hommes aujourd'hui étaient égoïstes, cela ne prouveraitrien non plus sur ce que l'homme peut être.

Incapables de prouver également la thèse de l'égoïsme de l'homme, ilsmontrent au moins qu'aimer son prochain comme soi-même est possible.

Tout ce qui n'est pas réfuté est possible.Mais pourtant il est crucial de constater que l'égoïsme a montré des visages terrifiants dans l'histoire et qu'on nedoit pas abandonner la réalisation effective de l'amour du prochain même s'il ne peut régner dans tous les cœurs, etdans aucun cœur de façon parfaite.

Il faut prendre en compte la critique de l'hypocrisie pour mieux réaliser l'amourdu prochain en considérant ce qui est source de distinction, de rivalité qui, s'ils peuvent déplacer la violence encompétition bien réglée, cela risque de nourrir davantage l'égoïsme et d' étouffer davantage la sympathie naturellequ'il faudrait cultiver.. »

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