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Peut on apprendre à être libre

Publié le 02/02/2013

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YUKSEK Adip TS1 Peut-on apprendre à être libre ? S'il faut apprendre à être libre, c est que la liberté n est pas une donnée immédiate, qu'elle est à faire, à réaliser, ce qui suppose la dimension de l exercice. Or la liberté apparaît avant tout comme relevant d une aspiration ou d une revendication. Nous souhaitons être libres, et pour cela, nous considérons généralement qu'il n'est nul besoin d apprentissage et que les obstacles sont avant tout extérieurs. Ils sont composés par les autres dont les désirs s'opposent aux nôtres, par les lois de la nature ou toute autre forme de nécessité extérieure. La liberté semble donc être ce qui est donné avant. En effet, être libre consisterait ainsi à ne plus rencontrer de contraintes et d'oppositions. Cela ne s'apprend pas, cela demande simplement que des conditions extérieures soient réunies. Comment dans ces conditions peut-on parler d'un apprentissage de la liberté d autant plus que notre apprentissage semble dans un premier temps consister en une reconnaissance des lois et des contraintes auxquelles nous sommes soumis. On pourrait ainsi penser qu'on apprend surtout à être soumis. Toutefois, l'expression « apprendre à être libre « peut se voir doter de deux sens : étymologiquement, "apprendre" aurait pour origine le latin "apprehendere" qui signifie saisir ou prendre. Il y aurait donc dans le fait d'apprendre une certaine forme d'appropriation, de prise de possession. Cependant, l'étymologie ne paraît nous livrer qu'un aspect tronqué de ce que signifie apprendre. En effet, apprendre c'est certes acquérir une capacité, mais peut aussi relever de l'acquisition d'un usage. Cette nuance change alors la vision de l apprentissage face à la liberté. Apprendre à être libre peut signifier apprendre à faire usage de sa liberté. En ce sens un tel apprentissage ne peut-il pas être nécessaire pour pouvoir être pleinement libre ? Dans un premier temps, nous montrerons qu'on ne peut apprendre à être car par définition, l'homme est libre en montrant que l'homme est structuré par le libre arbitre et qu'il est totalement libre de ses choix. Dans une seconde partie nous montrerons que bien que l'homme soit structuré par la liberté et libre de ses choix, cela ne fait pas de lui un être libre car ses choix peuvent être des choix de servitudes. Ainsi nous montrerons que l homme doit apprendre à être véritablement libre c'est-à- dire passer d une liberté illusoire et immédiate à une liberté rationnelle. Enfin dans une dernière partie, nous tenterons de montrer que la liberté ne réside pas dans le choix d'être libre mais qu'être libre c'est « agir en connaissance de cause « et donc que la liberté doit être apprise. Être libre, c'est fondamentalement être capable d'agir de soi-même. ...

« c’est-à-dire passer d une liberté illusoire et immédiate à une liberté rationnelle.

Enfin dans une dernière partie, nous tenterons de montrer que la liberté ne réside pas dans le choix d’être libre mais qu’être libre c’est « agir en connaissance de cause » et donc que la liberté doit être apprise.

Être libre, c’est fondamentalement être capable d’agir de soi-même.

C’est pourquoi aucun animal n’est pas vraiment libre .

On peut poser la liberté comme une donnée qui s’atteste dans la conscience que nous en avons.

Nous avons en effet une connaissance immédiate d’un pouvoir structurel, du comportement : celui du libre arbitre.

Or, le libre arbitre ne s’apprend pas.

On ne le possède ou pas.

En effet, on ne l’acquiert pas.

Descartes désigne le libre arbitre comme la capacité de la volonté à décider, choisir, affirmer ou nier sans qu’aucune force ou cause antérieure et extérieure ne l’y contraignent.

Lorsque Descartes par exemple veut prouver que nous sommes doués de libre arbitre, il s’appuie sur le fait que pour douter de façon méthodique, qui consiste à rejeter tout ce qui semble douteux, il faut résister à ses représentations que l’on admettait vraies, ce qui révèle le libre arbitre.

Il est donc la condition de toute réflexion, de toute pensée et aussi de toute action.

Mieux, il faut être libre pour apprendre de sorte qu’on ne peut apprendre à être libre.

Cette liberté native n’exige aucun apprentissage, aucune éducation puisqu’elle consiste dans la pure capacité de choix.

Je puis apprendre pour mieux connaître le monde naturel ou social.

J’agirais alors en connaissance de cause.

On peut admettre avec Descartes que la liberté admet des degrés en fonction des connaissances.

Plus je connais et plus je suis libre.

Mais je n’apprends pas à être libre.

L'homme, qui par définition, pourrait apprendre, car doué de libre arbitre, ne pourrait donc pas apprendre à être libre, puisqu'il le serait, par sa nature, sa définition.

La liberté apparaît ainsi comme une donnée innée dont la connaissance est elle-même immédiatement donnée.

On peut alors renforcer cette théorie en s'appuyant sur la thèse « existentialiste », développée par Sartre : le destin n'existerait pas, car l'Homme serait à l'origine de chacun des choix qui ont modulés sa vie.

Même si certaines contraintes, au départ, peuvent peser sur sa vie, l'Homme aurait le choix de les utiliser pour ou contre ses intérêts : l'homme serait donc totalement libre, de ses choix, de sa vie, il ne pourrait donc pas apprendre à être libre puisqu'il naitrait libre. Cependant, l’affirmation du libre arbitre et de l existentialisme reste abstraite.

Il ne suffit. »

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