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Peut-on attribuer à l'animal une valeur identique a celle de l'homme ?

Publié le 27/02/2008

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L'animal et l'homme sont deux vivants. Pourtant, force est de constater que nous avons tendance à considérer qu'il y a ne différence intrinsèque entre l'homme et l'animal. Mais sur quoi se fonde-t-elle ? De la conscience, de l'âme, du corps, du langage ? Sans doute pas comme nous le montre les dernières recherches sur les animaux. Dans ce cas, se pose pour nous une autre question qui pourtant est le symétrique de la précédente à savoir : peut-on attribuer à l'animal une valeur identique à celle de l'homme ? Il s'agit donc d'établir s'il y a un droit ou une inconséquence à penser l'animal comme le pendant de l'homme. Mais en parlant de valeur identique il s'agit de savoir si jamais nous trouvions une différence entre l'homme et l'animal, si cette dernière serait une différence de degré ou de nature. Dès lors nous devons nous interroger sur le fondement d'une distinction entre l'homme et l'animal quitte à faire chuter l'homme de son piédestal et si elle est de nature ou de degré. Et c'est dès lors à une telle question que nous devrons répondre ; ce qui nous ferons sous trois moments différents.

« paix & de tranquillité se répand dans toute la Machine; l'Ame se sent mollement s'appésantir avec les paupières &s'affaisser avec les fibres du cerveau: elle devient ainsi peu à peu comme paralitique, avec tous les muscles ducorps […] Enfin, comme la seule cessation des fonctions de l'Ame procure le Sommeil […] Le corps humain est uneMachine qui monte elle-même ses ressorts; vivante image du mouvement perpetuel […] Des Animaux à l'Homme, latransition n'est pas violente […] l'Ame n'est qu'un principe de mouvement, ou une Partie matérielle sensible duCerveau, qu'on peut, sans craindre l'erreur, regarder comme un ressort principal de toute la Machine, qui a uneinfluence visible sur tous les autres, & même paroit avoir été fait le premier […] Le corps n'est qu'une horloge […]L'ame veut, & les ressorts joüent, se dressent, ou se débandent […] Concluons donc hardiment que l'Homme est uneMachine; & qu'il n'y a dans tout l'Univers qu'une seule substance diversement modifiée ».c) En effet, comme le Hume dans son Enquête sur l'entendement humain , section 9 : « Les animaux ne sont pas guidés dans ces inférences par le raisonnement; ni les enfants; ni la plupart des hommes dans leurs actions et leursconclusions ordinaires; ni les philosophes eux-mêmes qui, dans toutes les parties actives de la vie, sont en sommesemblables au vulgaire et sont gouvernés par les mêmes maximes.

» En ce sens, l'homme n'est spécifiquementdifférent de l'animal, s'il y a une différence c'est essentiellement une différence de degré qu'il y a entre l'homme etl'animal comme lui il use d'accoutumance : « C'est l'accoutumance seule qui engage les animaux, à partir de tous lesobjets qui frappent leurs sens, à inférer les conséquences habituelles, et qui porte leur imagination, à partir del'apparition des uns, à concevoir les autres, de cette manière particulière que nous appelons la croyance .

» Et de ce point de vue « Bien que l'instinct soit différent, c'est pourtant encore un instinct qui apprend à l'homme à éviter lefeu, tout comme l'instinct apprend à l'oiseau, avec une telle exactitude, l'art de la couvaison, l'organisation et l'ordredes soins à apporter aux petits.

» Transition : Ainsi l'homme et l'animal paraissent-ils semblables et cela sans doute illustre le fait que l'homme et aussi un animal àpart entière.

Mais comme on peut le voir déjà chez Hume ne peut-on pas voir cependant au moins une différence dedegré entre l'homme et l'animal sans nécessaire recourir une rupture radicale ontologiquement entre ces deux être ? II – Une distinction de degré : la conscience a) En effet, il semble vrai que s'il est pas vrai de poser une fracture irréductible entre la valeur de l'homme et del'animal, il n'en reste pas moins cependant qu'il y a une différence de degré entre l'animal et l'homme notamment dupoint de vue de sa conscience (nous prenons le cas de la conscience pour ne pas retomber dans une distinctionmétaphysique).

En effet, on ne pas priver les animaux de conscience et même de conscience réfléchie comme lemontre les études sur le « principe de la hache » qui montre actuellement que des signes ou chimpanzés ont lacapacité de servir à bon escient d'un outil en fonction d'une tâche ou d'autres animaux qui ont la capacité derésoudre des problèmes simples mais nécessitants des processus cognitifs de type conscience non immédiate maiss'élevant à un certain degré de réflexion.

Néanmoins, il convient de faire une différence alors entre la consciencehumaine et la conscience animale : une différence certes de degré mais qui a son importance et qui relèveprincipalement d'une question d'évolution comme on peut le voir avec Bergson dans l'Evolution créatrice .

En effet, comme il le dit, il faut voir entre la conscience animale et la conscience humaineune rupture radicale : la conscience de l'animal est bornée la plupart du temps àquelques automatisme tandis que la conscience humaine est essentiellementlibre c'est-à-dire qu'elle est choix.

Et en ce sens, la conscience humaine esttout de même un privilège mais dû à l'évolution et c'est ce qui explique que l'onpuisse voir une différence entre l'homme et l'animal.b) En effet, comme Bergson le dit dans Matière et Mémoire : « Conscience signifie d'abord mémoire.

Une conscience qui ne conserverait rien de son passé,qui s'oublierait sans cesse elle-même, périrait et renaîtrait à chaque instant:comment définir autrement l'inconscience ? Toute conscience est donc mémoire- conservation et accumulation du passé dans le présent.

Mais toute conscienceest anticipation de l'avenir.

Considérez la direction de votre esprit à n'importequel moment: vous trouverez qu'il s'occupe de ce qui est, mais en vue surtoutde ce qui va être.

L'avenir est là, il nous appelle, ou plutôt il nous tire à lui;cette traction ininterrompue, qui nous fait avancer sur la route du temps, estcause aussi que nous agissons continuellement.

Toute action est empiètementsur l'avenir.

[…] Si conscience signifie mémoire et anticipation, c'est queconscience est synonyme de choix ».

En effet, la conscience correspond à lapuissance de choix dont un être vivant dispose : « elle est coextensive à lafrange d'action possible qui entour n'action réelle : conscience est synonymed'invention et de liberté.

» c) Or force est de constater que de ce point de vue les animaux sont notamment plus limités que l'homme, c'estpourquoi il est possible de dire que l'homme a une valeur supérieure à l'animal et c'est notamment ce qui fait ladifférence entre la liberté de l'homme et de l'animal.

Et c'est pourquoi Hamburger dans l'Homme, les Hommes nous dit que : « Si même le cerveau est l'instrument de la pensée, il est faux de croire que cela impliquerait un« déterminisme » absolu, une non-totale liberté de la pensée.

[…] Chez l'homme, le nombre de réponses possiblesdevient si élevé qu'on peut parler de ce « libre arbitre » cher aux philosophes.

» La liberté de création, la liberté dedécision seraient conséquences naturelles du nombre infiniment grand d'influences, innées ou extérieures, quipeuvent diriger le chemin suivi.

Nombre trop grand pour être analysable, si bien que le chemin paraît presquespontanément choisi.

». »

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