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Peut-on avoir peur d'être libre?

Publié le 25/01/2005

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Si un être d'une nature supérieure se chargeait de notre éducation, on verrait alors ce qu'on peut faire de l'homme. Mais, comme l'éducation, d'une part, apprend quelque chose aux hommes, et, d'autre part, ne fait que développer en eux certaines qualités, il est impossible de savoir jusqu'où vont nos dispositions naturelles. Si du moins on faisait une expérience avec l'assistance des grands et en réunissant les forces de plusieurs, cela nous éclairerait déjà sur la question de savoir jusqu'où l'homme peut aller dans cette voie. Mais c'est une chose aussi digne de remarque pour un esprit spéculatif que triste pour un ami de l'humanité, de voir la plupart des grands ne jamais songer qu'à eux et ne prendre aucune part aux importantes expériences que l'on peut pratiquer sur l'éducation, afin de faire faire à la nature un pas de plus vers la perfection. » KANT.  Articulation des idées- Kant commence par énoncer une idée générale: L'éducation est fondamentale, car c'est par elle que l'homme devient réellement homme. (L'homme est donc essentiellement un être culturel.)- Il en tire une conséquence: Puisque ce qu'est l'homme dépend largement de son éducation, l'homme apparaît comme perfectible.  Perfectibilité: Notion forgée par Rousseau pour désigner la faculté de l'homme à dépasser les déterminations de l'instinct grâce à l'acquisition perpétuelle de nouvelles capacités qui perfectionnent son action et son entendement. -Il pose un problème: «Quelle est la limite de cette perfectibilité»?

- Inutile de rappeler toutes les conceptions de la liberté que vous pouvez connaître. Seules peuvent être intéressantes celles qui la présentent comme faisant courir au moins un risque. - Ne pas énumérer tous les domaines de la liberté dans lesquels elle produirait une peur que l'on prétendrait mesurer à chaque fois : le sujet concerne la liberté en général, et il ne faut pas la découper en tranches. - Ne pas interpréter le « on « comme signalant une opinion superficielle ou indigne : la question concerne tout homme, y compris le philosophe.

« « L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation.

Il n'estque ce qu'elle le fait.

Il est à remarquer qu'il ne peut recevoir cetteéducation que d'autres hommes, qui l'aient également reçue.Aussi le manque de discipline et d'instruction chez quelqueshommes en fait-il de très mauvais maîtres pour leurs élèves.

Si unêtre d'une nature supérieure se chargeait de notre éducation, onverrait alors ce qu'on peut faire de l'homme.

Mais, commel'éducation, d'une part, apprend quelque chose aux hommes, et,d'autre part, ne fait que développer en eux certaines qualités, ilest impossible de savoir jusqu'où vont nos dispositions naturelles.Si du moins on faisait une expérience avec l'assistance des grandset en réunissant les forces de plusieurs, cela nous éclairerait déjàsur la question de savoir jusqu'où l'homme peut aller dans cettevoie.

Mais c'est une chose aussi digne de remarque pour un espritspéculatif que triste pour un ami de l'humanité, de voir la plupartdes grands ne jamais songer qu'à eux et ne prendre aucune partaux importantes expériences que l'on peut pratiquer surl'éducation, afin de faire faire à la nature un pas de plus vers laperfection.

» KANT.

Articulation des idées - Kant commence par énoncer une idée générale: L'éducation est fondamentale, car c'est par elle que l'hommedevient réellement homme.

(L'homme est donc essentiellement un être culturel.)- Il en tire une conséquence: Puisque ce qu'est l'homme dépend largement de son éducation, l'homme apparaîtcomme perfectible.–Il pose un problème: «Quelle est la limite de cette perfectibilité»? (En d'autres termes, quelles sont les limitesimposées à l'homme par sa nature – par ses «dispositions naturelles»?) Nous ne le savons pas, fauted'expérimentation sur l'éducation.

– Il exprime sur ce plan un regret: Que ces problèmes d'éducation soient sinégligés par les hommes supérieurs, les «grands ». Intérêt philosophique du texte Il est multiple.

Ce texte pose en effet le problème de la valeur de l'éducation, et de la possible perfectibilité del'homme, problème qui dépend largement du rapport entretenu chez l'homme entre la culture et la nature:l'homme est-il avant tout déterminé par sa nature (déterminisme biologique) ou est-il essentiellement un êtreculturel, donc uniquement ce que l'éducation (entendue au sens large) le fait ? [II.

Liberté et loi morale] « Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis ».

La formule de Dostoïevskirésume magistralement la situation : une liberté absolue, privée de normestranscendantes, peut faire le mal comme le bien.

C'est pourquoi la plupart desthéoriciens de la morale ont affirmé, chacun à sa façon, que la volonté del'individu devait être déterminée par un principe extérieur - ce que Kantnomme une détermination « hétéronomique ».

Le recours au divin n'est pas la seule solution : on peut également admettre que ce qui nous oblige à bienagir provient de la société, de l'éducation, des sentiments, etc.

Dans tous lescas, il reste notable cependant que la loi, d'où qu'elle vienne, implique pardéfinition la possibilité de lui désobéir, parce que cette possibilité marquel'existence de la liberté, en l'absence de laquelle aucune moralité ne seraitpossible.

Le choix de ma conduite doit être libre, faute de quoi on ne pourraiten aucun cas me la reprocher : lorsqu'il élabore son interprétation de lamoralité par l'autonomie de la volonté, Kant réaffirme, plus fortement peut-être encore que ses prédécesseurs, le lien nécessaire entre liberté etresponsabilité.Il y a, pour Kant, une norme, qui nous est précisément indiquée par la loi, etqui correspond à la nature rationnelle de tout individu et, au-delà, del'humanité dans son ensemble.

De sorte que le risque de mal faire se trouveconsidérablement amoindri : en suivant la loi, je sais que j'agis comme pourraitle faire n'importe quel homme à ma place ; la liberté n'est plus un poids dèslors qu'elle est ainsi guidée par ma raison trouvant d'elle-même la loi à suivre.L'homme kantien, qui évolue dans un univers rationnel, ne peut avoir peur d'être libre. [III.

Liberté absolue et responsabilité universelle] Il n'en va plus de même pour l'existentialiste sartrien.

Car Sartre déduit de la formule citée de Dostoïevski desconséquences dramatiques.

L'homme étant doté d'une liberté absolue, rien ne peut l'aider dans sa conduite.

Rien,. »

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