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Peut-on désirer sans souffrir ?

Publié le 20/03/2011

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Dans notre société de consommation actuelle, l’Homme désire un grand nombre d’objets qui lui sont proposés, qu’il n’a pas et qu’il sent souvent en manque. En général il se le procurera s’en servira et une fois qu’il se sentira satisfait, s’en lassera et concentrera ses désirs sur un autre objet. L’Homme désire toujours au-delàs (mécontent de ce que le présent lui offre).  Ex : enfant désire un jeu vidéo, au début il se sentira satisfait lorsqu’il l’aura acheté et « consommer « mais viendra un moment ou il se lassera de ce jeu et sentira à nouveau un manque.  Cependant, le manque ne fait pas obligatoirement souffrir, car un Homme qui désire plus que tout un voiture de luxe, ne verra peut être jamais sont désire satisfait mais ne restera pas frustré toute sa vie, n’en souffrira pas pour autant.  Peut-on désirer sans souffrir ?  Le manque nous fait-il forcément souffrir ? Peut on concevoir une vie sans désir ni souffrance ? Désire-on toujours ce qui nous manque ? Dans quel cas le désir est-il souffrance ? Satisfaire tous ses désirs contribue-t-il réellement à notre bonheur ?    On développera ce sujet dans un plan dialectique classique :  Thèse - Antithèse - Synthèse 

« besoin, ils lui sont nécessaires.

Epicure prétend que le but de la vie est la satisfaction, que ce qui me fais désirerc'est la nature qui est en moi.Hegel centre ses réflexions sur le désir de reconnaissance.

Selon lui, l'Homme désire avant tout être soi-même(désirer être plus tôt que désirer avoir) ; il parlera de conscience de soi, qui est la reconnaissance de l'action.

Hegelutilisera le terme de « conscience malheureuse » lorsque l'Homme ne se sentira pas reconnu pour ce qu'il est, laconscience souffre du décalage de ce que l'être perçoit et de ce que les autres perçoivent de lui.

L'être se sentirafrustré.

C'est un manque, car la conscience désire l'unité, la plénitude : le véritable objet du désir c'est moi-même.Mais pour cela il faut d'abord désirer la conscience d'autrui.

Car les hommes désirent les objets pour ce qu'ilsreprésentent, l'objet est signifiant.

Souvent , l'Homme désire ce que l'autre désire pour ne pas se sentir seul maisaussi par jalousie , reconnaissance , mimétisme ; phénomène que l'on peut observer dans notre société deconsommation actuelle dans laquelle on cherche à épater le voisin (autrui) en achetant en plus grande quantité etde meilleure qualité , …Autrui ne perçoit que ce qu'il désire de moi et ce que je désire de lui ; l'Homme vit par le manque (égocentrisme).Souvent, le désir se manifeste par la possession et la possession se manifeste par la sexualité, on dira que le désirest possédé et que je chosifie l'autre car je m'en sers comme moyen pour arriver à une fin.

On peut prendrel'exemple de Dom Juan qui séduit et possède les femmes en niant leur désirs car il espère trouver LA femme, l'objetabsolu du désir.

Mais ne désirer que l'objet c'est aliéner son désir ; dans ce cas là le désire est impossible àsatisfaire car on tomberait dans la perversion (on se sert d'autrui comme d'un objet) ou dans l'amour qui est, selonun grand nombre de philosophes (ex : Platon), utopique.

Le désir vise donc toujours un autre objet, je me sersd'autrui comme tremplin vers le désir absolu.Les récits du Banquet datent de la mythologie grecque.

Le discours d'Aristophane (« le mythe de la différencesexuelle ») prétend que les premiers Hommes étaient androgynes et que Dieu les aurait coupés en deux (hommes etfemmes) et que depuis ce jours, chaque partie recherche sa moitié.

Ce désir est une quête de l'unité perdue.

Toutcomme l'Homme qui désire d'abord la beauté, la beauté qui est subjective qui n'est qu'une idée qui oriente marecherche ; le romantique vit l'amour à l'extrême qu'il concrétise souvent par la mort.

Tous ces désirs idéalistes senourrissent du manque et de l'impossible.

Viser un désir absolu n'est pas un problème.

Pour Platon, le désir absoluest transcendantal, il dépasse tout.Le désir inconscient, lui, provient du ça (qui selon Freud représente tout ce qu'un être humain possède dès lanaissance : les pulsions).

Pour les psychanalystes, l'élaboration des désirs restent inconscients.

« Le désir se formedans la marge où la demande se déchire du besoin », donc selon Lacan le désir est le rapport entre la demande etl'excès (le besoin réel de l'Homme), mais la demande est toujours en excès par-rapport au besoin ; la demande resteangoissée car on ne sait jamais ce qu'autrui va me demander ou me donner.

Le fantasme est une constructionimaginaire qui, selon Freud, est nécessaire car sans fantasmes il n'y aurait pas de projection et le désir n'existeraitpas.

Mais il faut éviter de réaliser ses fantasmes car fantasmer c'est remplacer l'objet réel (l'impossible) par un objetimaginaire.

Ce n'est donc pas dans la satisfaction que l'on comble le désir mais dans la façon de le désirer.

Doncd'après Freud le désir est pulsionnel et il faut le sublimer (transposer le but pulsionnel). Beaucoup de thèses et théories démontrent qu'il est difficile voir impossible de désirer sans souffrir.

Cependant,d'autres philosophes prétendent le contraire.Dans sa « Lettre à Ménécée », Epicure détermine un modèle de vie qui serait accessible par tous : celui du sageépicurien.

Ce modèle serait le remède à tous les maux de l'Homme, qui proviennent de son ignorance, dont celui dudésir.

Le sage épicurien recherche le bonheur et sait ce qui le rend heureux.

Il vit au jour le jour et se satisfait desvrais plaisirs de la vie : il évite la souffrance et le manque, il ne laisse pas son âme se troubler et reste très prudentface à la dépendance qui peut provenir des manques trop souvent satisfaits, Epicure appelle cela « le calcul desplaisirs » : savoir résister aux plaisirs afin de prévenir un plus grand mal qui arrivera plus tard, le sage épicurien éviteque le manque entrave la vie.

Il n'est pas non plus sous l'influence du luxe et de la fortune qui sont deux grandsobjets du désir humain.

On peut donc dire que ce modèle du sage épicurien c'est avant tout la maîtrise des désirs etde la fortune accessible par tous ; l'épicurisme conçoit le bonheur dans le repos ; il met l'accent sur la prévention dela souffrance plus que sur la poursuite des plaisirs, parce qu'il trouve que le plus grand bonheur consiste en un étatde tranquillité (l'ataraxie), exempt de douleur et à l'abri des ennuis qu'entraîne la poursuite ou les conséquences duplaisir. Ensuite, les stoïciens n'associent pas corps et esprit.

Selon eux, la vertu (la maîtrise de soi) est plus désirable que leplaisir.

Ils distinguent les « choses qui dépendent de moi » et « la chose qui ne dépendent pas de moi » ; et dansles choses qui dépendent de moi il y a les désirs, qui seraient contrôlables, mais cependant il ne faut pas souffrir deschoses que l'on ne contrôle pas, les stoïciens parlent alors de liberté intérieure : « La liberté consiste à vouloir queles choses arrivent non comme il te plaît mais comme elles arrivent.

».

Le désir devrait alors se diviser en deuxcatégories entre ceux que l'on peut assouvir et les autres, qu'il faut alors considérer comme impossible à satisfairemais sans pour autant en souffrir.Selon Spinoza, « le désir est l'essence de l'homme ».

En philosophie, l'essence d'un être, c'est ce qu'il est vraiment,ce qui fait qu'il est ce qu'il est.

Le désir est l'essence de la vie car, tout être résiste à sa propre destruction (lasurvie) et l'Homme a conscience de cet effort, donc le désir est bien le propre de l'Homme.

Le désir est donc moteurde la vie humaine.

Mais, selon Spinoza, le désir est subjectif car « ce n'est pas parce que une chose est belle quenous la désirons, c'est parce que nous la désirons que nous la voyons belle.

».

Donc le désir dépend et varie selonchacun ; il n'y a donc pas de bon ou mauvais objet du désir.. »

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