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Peut-on dire avec Ch. Blondel que « la raison est un splendide cadeau que la société a mis dans notre berceau »?

Publié le 24/08/2015

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Commençons par la thèse la plus extrême, celle de DURKHEIM. Celui-ci. s'est surtout appuyé sur la caractère d'impersonnalité et de stabilité des « caté­gories « de la raison, sur le fait qu'elles sont « les cadres permanents de la vie mentale «, pour nier qu'elles puissent être issues de l'expérience indivi­duelle, toujours changeante. Ce sont des « normes extérieures et supérieures au cours de nos représentations, qu'elles dominent et qu'elles règlent impéra­tivement « (Formes élémentaires de la vie religieuse, p. 524-527), à tel point « qu'elles ont souvent passé pour être absolument universelles et immuables «. S'il n'en est pas ainsi (voir § II), du moins ces caractères suffisent-ils pour établir qu'ainsi que l'avait admis l'apriorisme classique « la connaissance est formée de deux sortes d'éléments irréductibles l'un à l'autre et comme de deux couches superposées « (ouv. cité, p. 21). Et plus tard, dans son cours sur le pragmatisme, DURKHEIM reprochera à celui-ci d'admettre que la connaissance ne comporte qu'un seul plan : « La raison se trouve ainsi placée sur le même plan que la sensation et les instincts « (Pragmatisme et Socio­logie, p. 143). Mais quel peut être, si l'on se refuse à accepter une solution

« d'ordre métaphysique, cet autre plan supérieur à celui de l'expérience indi­ vi> (Formes élém., p.

623).

Toutefois- et l'on n'a pas, en général, assez prêté d'attention à cet aspect de sa pensée - DURKHEIM ne va pas jusqu'à opposer radicalement l'indi­ viduel comme un irrationnel, au social identifié avec le rationnel.

Il semble même admettre que les catégories sont, « en un sens, immanentes à la vie de l'individu )), mais que celui-ci était incapable, par ses seules forces, de les expliciter :> (Précis, Ph.

1, § 296 C; Sc., § 204 C; M., § 123).

ID.

La discipline de la pensée.

Un dernier argument enfin peut être ici invoqué.

La pensée purement individuelle, enfermée dans sa subjectivité, descendrait facilement jusqu'à l'égocentrisme, voire l'autisme (Ibid., Ph.

1, § 41-42), ou se perdrait dans les fantaisies de l'imagination errante (Ibid., Ph.

1, § 136).

Or, sans accepter,. »

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